Port de Québec deviendrait un port de transbordement des liquides

Québec pourrait devenir un important port de transbordement des liquides

Avec l’établissement d’une liaison permanente entre le port de Québec et celui de Rotterdam, en Hollande, pour le transport des liquides, le port de Quebec vient de franchir une étape importante dans ses démarches pour devenir un des principaux, sinon le principal port de transbordement pour les liquides en Amérique du Nord.

Une étape majeure vient d’être franchie En effet, depuis janvier, le M T Stolt Castle, un navire appartenant a Stolt Neilsen Inc de New York, assure une liaison permanente à longueur d’année entre le terminal d’Unitank au port de Quebec et le port européen de Rotterdam.

D’ailleurs, au cours de la semaine, le navire ayant à son bord 16.000 tonnes métriques de liquides (styrene monomère, toluène, huile de lubrification, graisse animale non comestible. huile de soya, huile de poisson et huile de lin) quittera le port de Quebec pour celui de Rotterdam.

De janvier à mars, le Stolt Castle transportera 55,000 tonnes métriques de liquides représentant une valeur approximative de $42 millions.

Selon le gérant des Agences océaniques du Bas-Saint-Laurent (les agents maritimes à Québec de la compagnie new-yorkaise), M. André Roberge, la liaison Québec -Rotterdam ne constitue qu’un début « D’autres négociations sont en cours pour relier Quebec a d’autres ports », précise-t-il.

Unitank

Pour Robert Touchette, directeur du terminal de Québec pour Unitank, la nouvelle liaison Québec – Rotterdam est significative à plusieurs points de vue.

En premier lieu, c’est la percée la plus importante que fait Unitank depuis son installation dans le port de Quebec en 1977. Soulignons qu’Unitank est une entreprise spécialisée dans l’entreposage des liquides.

« On commence à voir poindre à l’horizon le moment où nos réservoirs d’une capacité de 81.000 mètres cubes pourront atteindre un roulement de trois fois par année », souligne-t-il.

Profitant du fait que le port de Québec est doté du seul terminal de liquides à être ouvert 12 mois par année dans l’Est du Canada, nous négocions actuellement l’établissement de nouvelles liaisons permanentes avec d’autres ports », ajoute-t-il.

C’est ainsi qu’à compter de l’été 1980. une nouvelle liaison permanente entre le port de Québec et celui de Houston, aux
États-Unis, devrait normalement débuter. Entre-temps, on poursuit les négociations pour établir le même type de liaison avec des ports anglais dont celui de Liverpool.

Toutefois, l’élément le plus important dans le projet de faire du port de Québec un des plus importants ports de transbordement des liquides au monde demeure la tentative d’amener les navires en provenance de l’étranger à décharger leur cargaison de liquides plutôt que d’aller le faire dans les ports des Grands Lacs.

« Présentement, les navires reviennent d’Europe avec des liquide destinés au Canada et aux Etats-Unis. Généralement, sauf pendant la période hivernale, ils se rendent jusqu’aux Grands Lacs. Nous tentons de les convaincre de faire leur transbordement à Québec. C’est la priorité d’Unitank en 1980 et nous sommes confiants de la réaliser, » d’affirmer M. Touchette.

Impact économique

La seule liaison permanente Québec – Rotterdam rapporte des dividendes significatifs au port de Québec. En 1980. 200,000 tonnes métriques devraient être acheminées vers Rotterdam. Ce qui signifie des retombées de $160,000 en droits de péage, en douanes et frais de remorquage. Ça n’inclut pas des retombées possibles comme les réparations de navire.

En termes de transport, l’impact économique est important. Ainsi. 90 pour 100 des liquides entreposés par Unitank arrive au port de Québec par trains en provenance de l’Ontario, de l’Ouest et même de certains Etats américains. En janvier par exemple, Unitank a reçu 211 wagons de liquides en provenance de l’extérieur du Québec.

A Québec, Unitank. une compagnie associée au Canadien Pacifique et à Unitank Storage du Royaume-Uni, compte 13 employés à l’échelle mondiale. l’entreprise gère plus de 40 terminaux – réservoirs de liquides.

(Cette nouvelle parait dans le journal Le Soleil, mardi 26 février 1980).

Voir aussi :

Québec transport des liquides
Bassin du port de la ville de Québec. Photo de Histoire-du-Québec.ca.

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