Politique monétaire de la BC

Politique monétaire de la Banque du Canada : dés économistes veulent une enquête

Un groupe d’économistes est tellement convainque que la façon de prévenir l’inflation adoptés par Ottawa est erronée, qu’un de ses membres est prêt à payer 250 000 $ pour la tenue d’une enquête sur la politique monétaire de la Banque du Canada.

Le Comité pour une réforme économique et monétaire juge que vouloir présenter une flambée inflationniste en élevant les taux d’intérêt équivaut à vouloir éteindre un incendie en l’arrosant d’essence, et il est prêt à appuyer une enquête sur la précarité de la situation, en autant que le gouvernement fédéral attribue 750 000$ à une telle enquête.

À notre avis, un million de dollars est bien peu pour rassurer la population et lui confirmer que ceux qui établissent la politique financière du pays savent bien ce qu’ils font, a indiqué M. John Hotson, directeur exécutif du comité, dans une lettre transmise le mois dernier au premier ministre, M. Brian Mulroney. M. John W. Crow, gouverneur de la Banque du Canada, et plusieurs autres économistes influents croient qu’une hausse des taux d’intérêt est un excellent moyen de ralentir l’inflation, parce que face à des frais d’emprunt plus élevés entreprises et consommateurs limitent leurs dépenses.

Mais des taux plus élevés augmentent aussi le coût de la dette des gouvernements, des entreprises et des consommateurs et ne tiennent pas compte des difficultés particulières des régions défavorisées.

« En tant que principal artisan de l’explosion des taux d’intérêt, la Banque du Canada est aussi la cause première de l’inflation qu’elle a toujours prétendu combattre », disait le message du comité, affirmant que des taux d’intérêt élevés entraînent une hausse des coûts et contribuent à l’inflation.

Vieux Port de Montréal
Vieux-Port de Montréal. Photographie d’Histoire-du-Québec.ca. (La Presse, 23 juillet 1988).

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