Une seule plaque pour chaque auto du Québec
Il en sera ainsi pour les camions et les motocyclettes, ajoute M. Jules Lareau, percepteur du revenu provincial – elles seront disponibles d’ici huit jours
Nous venons d’être officiellement avertis que les automobilistes, les camionneurs et les motocyclistes de la province de Québec n’obtiendront, en 1942, qu’une plaque d’immatriculation au lieu de deux, comme les années passées, a déclaré, hier, le 12 janvier 1942, M. Jules Lareau, percepteur du revenu provincial à Montréal.
Monsieur Lareau a aussi dit que les automobilistes désireux de se procurer les nouvelles plaques 1942 pourront le faire à partir du milieu de la semaine prochaine. On dispose déjà d’un certain nombre de plaques, mais on ne peut les distribuer parce qu’on ne dispose pas encore des certificats d’enregistrement de véhicule donnée en même temps que l’émission des plaques d’immatriculation.
Les chiffres et lettres des nouvelles plaques de 1942 seront noirs sur fond blanc, nous a également confirmé M. Lareau. L’unique plaque devra être fixée à l’arrière de chaque véhicule.
Le gouvernement Godbout a longuement étudié la question de réduire de deux à une par véhicule, le nombre de plaques. Il est vrai qu’il avait acheté depuis longtemps l’acier nécessaire à la fabrication des plaques en question en un temps où ce métal était beaucoup moins rare qu’aujourd’hui. Il en est venu à prendre cette décision, sur la recommandation du contrôleur de l’acier au Canada.
(Texte publié dans le journal Le Canada, le 13 janvier 1942).
Note d’Histoire-du-Québec.ca :
Au Québec, la toute première voiture immatriculée a parcouru les rues en été 1906, alors que monsieur Ucal-Henri Dandurand a réussi à obtenir une plaque d’immatriculation pour sa voiture française, une De Dion-Bouton 1902. Le prix de la plaque était d’un dollar. À la fin de la même année, la province comptait 167 automobiles. À cette époque, c’est le propriétaire de la voiture qui devait confectionner lui-même sa plaque. À compter de 1908, le gouvernement du Québec décide de prendre en main la fabrication des plaques. On a testé des plaques en caoutchouc, en porcelaine (qui se sont avérées beaucoup trop fragiles), en bois, en fibre et en acier. Il a fallu attendre à 1951 pour voir apparaitre les plaques d’immatriculation en aluminium comme celles que l’on connait aujourd’hui.
Quant à la dimension des plaques, c’est en 1956, suite à une demande des constructeurs de voiture, que l’on a adopté le format actuel.
En 1978, le gouvernement ajoute à la plaque la devise Je me souviens et l’image d’une fleur de lys, un meuble héraldique, l’un des symboles héraldiques du Québec.
Au-delà des formats et des styles, les plaques d’immatriculation ont aussi parfois servi à commémorer certains événements spéciaux, ou à marquer l’appartenance d’un véhicule à un groupe précis. Voici donc quelques exemples, tirés au hasard de l’histoire du Québec.
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