Place Royale de la ville de Québec
C’est à cet endroit en 1608, au cœur de la future place Royale, que l’explorateur et cartographe français Samuel de Champlain fonde le premier établissement permanent dans la vallée du Saint-Laurent, contribuant ainsi à la naissance de la Nouvelle-France.
Dès son arrivée, Champlain entreprend la construction d’une habitation en bois, remplacée entre 1624 et 1626 par un nouveau bâtiment en pierre flanqué de tourelles. Partiellement détruite dans l’incendie de la Basse-Ville en 1682, sa façade nord entre cinq ans plus tard dans l’érection de la chapelle de l’Enfant-Jésus, selon les plans de l’architecte Claude Baillif.
Archéologues ont trouvé dans ce secteur des traces d’occupation amérindienne datant de quelques milliers d’années, ainsi que les fondations de la seconde habitation de Champlain.
Dans les années 1980, ces fouilles archéologiques permettent de localiser les fondations de la tourelle nord-est de la seconde habitation de Champlain, ainsi que des portions de son mur de pierre. Depuis 1990, le plan des murs et de la tourelle est inscrit dans le pavage de la place Royale, autour de l’église.
L’emplacement des tours de la seconde habitation de Champlain est évoqué au sol devant l’église de Notre-Dame-des-Victoires.
Rebaptisée Notre-Dame-de-la-Victoire après la déroute de l’amiral anglais William Phips devant Québec en 1690, l’église adopte son nom définitif en 1711, à la suite du naufrage de la flotte anglaise de Hovenden Walker sur les récifs de l’île aux Œufs, à 480 kilomètres en aval de Québec.
L’église de Notre-Dame-des-Victoires est détruite lors des bombardements anglais d’août 1759. Relevé de ses ruines par l’architecte Jean Baillairgé, son édifice sera rénové à quelques reprises au cours du XIXe siècle, notamment par les architectes François Baillairgé et Joseph-Ferdinand Peachy.
Un patrimoine à découvrir
L’église de Notre-Dame-des-Victoires est désignée à titre de monument historique par le gouvernement du Québec en 1929. Sa restauration est entreprise en 1967, dans la foulée des grands chantiers de Place-Royale, quartier compris entre la falaise, la rue Dalhousie, la rue du Petit-Champlain et la côte de la Montagne, au centre du secteur se trouve Place Royale.
En 2008, la Commission de la capitale nationale du Québec, en partenariat avec l’Institut de développement urbain du Québec et la Société de développement des entreprises culturelles, réalise la mise en lumière de l’église de Notre-Dame-des-Victoires afin de mettre en valeur l’architecture d’influence néoclassique de l’édifice.
Diverses tonalités de lumière, alliant du blanc au doré, rehaussent la sobriété des formes tout en soulignant plus particulièrement le clocher, le portail et les vitraux de l’église. Une lueur bleutée, filtrant à travers des deux oculus, rappelle la couleur qui ceinture les ouvertures et symbolise la Nouvelle-France. Le projet est parachevé par l’éclairage au sol du tracé du périmètre de la seconde habitation de Champlain.
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Place Royale de la ville de Québec. Photo : Histoire-du-Quebec.ca.