La période de Champlain au Canada
Samuel de Champlain s’est vu forcé de quitter Québec en 1629, en l’abandonnant aux frères Kertk, des huguenots français au service de l’Angleterre. Cependant, en raison de la prise de Québec par les Anglais, après que les hostilités entre les deux pays aient cessé (au Canada, les parties belligérantes ne l’apprirent que beaucoup plus tard, évidemment), la future capitale de la Nouvelle-France fut rendue sans aucune polémique. Il semblerait que ce soit Champlain qui insista sur la restitution de Québec lors de la signature du traité de St. Germain-en-Laye en 1632.
Le premier gouverneur revient à Québec en 1633, amenant avec lui ses compagnons et les Pères Jésuites. En arrivant au pays, Champlain se met à construire le fort, mais il ne devait pas en profiter longtemps.
En octobre 1635, une paralysie frappe Champlain. Il meurt le 25 décembre de la même année, le jour de Noël.
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Ses funérailles et son inhumation eurent lieu dans l’église de Notre-Dame de la Recouvrance et toute la population de Québec (en fait, moins de cent résidents) y assistait. Le Père Le Jeune, en prononçant son éloge funèbre, dit: «Ceux que ce croisé a laissés après lui, ont occasion de se louer que s’il est mort hors de France, son nom n’en restera pas moins glorieux à la postérité». L’histoire confirma ce jugement.
En effet, entre 1608 et 1635 s’est écoulée le première période de la Nouvelle-France et de la ville de Québec. Cette période peut s’appeler la période de Champlain, car il en est la figure dominante. La ténacité extraordinaire avec laquelle Champlain a lutté de longues décennies pour sauver la colonie qu’il fonda, son énergie, sa conduite courageuse et raisonnable dans tous ses projets, lui ont mérité l’hommage qu’on lui rend de nos jours.
Malheureusement, personne ne se souvient de l’emplacement de la tombe de Samuel de Champlain. C’est l’un des mystères les plus mieux gardés du Canada…