Parlement du Québec, son architecture, complexe des édifices du Parlement
Le complexe actuel du Parlement est le troisième à porter ce nom.
La construction du premier débute en 1831 et se termine en 1852. Le deuxième est érigé entre 1859 et 1860. Le complexe actuel a été bâti selon les plans de l’architecte Eugène-Étienne Taché entre 1877 et 1886. Taché a conçu son œuvre en s’inspirant du Louvre, résidence royale située au centre de Paris. Il a su néanmoins donner au complexe un caractère unique en Amérique du Nord.
L’ensemble du Parlement est constitué par les bâtiments suivants :
- L’Hôtel du Parlement, qui regroupe les bureaux des députés, la Salle du Conseil législatif, la Salle de l’Assemblée nationale, les Salles des commissions parlementaires, le Cabinet du Président de l’Assemblée nationale, le Cabinet du chef de l’opposition officielle et des salles de service;
- L’édifice Pamphile-Le May, qui abrite la bibliothèque, une Salle de commission et la Salle des conférences de presse;
- L’édifice Honoré-Mercier, où siège le Conseil exécutif et où se trouvent le Cabinet du premier ministre, son bureau et la Salle du conseil des ministres;
- L’édifice André-Laurendeau, où travaille le lieutenant-gouverneur et qui abrite aussi la tribune de la presse.
- L’édifice Jean-Antoine-Panet, qui regroupe les services administratifs de l’Assemblée nationale.
L’ancien bunker (destiné à servir d’abri en cas d’une éventuelle guerre) du premier ministre est situé de l’autre côté de la Grande-Allée. Cet édifice est occupé aujourd’hui par le Conseil du trésor, où l’on décide la répartition des différents budgets, allocations et dépenses des ministères.
Un Hôtel du Parlement devenu bien national
Le gouvernement québécois, conscient de l’importance historique, symbolique et patrimoniale de l’Hôtel du Parlement, entreprend de grands travaux de restauration de l’édifice en 1977. Le 29 novembre 1976, les architectes Dorval et Fortier présentent un « plan directeur de réaménagement » des cinq anciens édifices de la colline parlementaire.
Le 20 juin 1985, le quadrilatère formé par le boulevard René-Lévesque, l’avenue Honoré-Mercier, la Grande Allée et la rue des Parlementaires, incluant l’Hôtel du Parlement, les édifices Pamphile – Le May et Honoré-Mercier, devient le premier site historique national du Québec.
Une cité parlementaire
La Révolution tranquille des années 1960 est provoquée en grande partie par la participation nouvelle ou accrue du gouvernement dans bien des secteurs de la société québécoise, dont les milieux de la santé et de l’éducation. Cette participation gouvernementale nécessite un augmentation importante de la fonction publique.
Les édifices de la colline parlementaire, dont les derniers construits remontent à l’époque du gouvernement de Louis-Alexandre Taschereau au début des années 1930, s’avèrent insuffisants et on évoque l’expansion de la colline parlementaire afin de donner naissance à une véritable cité parlementaire regroupant dans un même secteur la majorité des ministères. Le grand projet de cité parlementaire se concrétise à la fin des années 1960 avec la construction de l’édifice G près du boulevard René-Lévesque (correspondant de guerre, populaire animateur à la télévision, René Lévesque se lance en politique en 1960. Ministre des Richesses naturelles, il planifie la nationalisation de l’hydroélectricité. Il est premier ministre du Québec de 1976 à 1985) et des édifices H et J du côté sud de la Grande-Allée.
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