Parc La Cetière de la ville de Québec
Qui est-ce La Cetière ? : Florent de La Cetière, qui a laissé son nom à ce parc, est surtout connu en tant que notaire royal. Homme aux cent métiers, il a aussi été tapissier, cabaretier, greffier, juge sénéchal et seigneur. Entre 1702 et 1728, il a rédigé plusieurs actes notariés pour les habitants de Place-Royale. Sa vie est remplie de pratiques douteuses et, à sa mort, il laisse plus de dettes que de biens.
Entre 1650 et 1660, le gouverneur de la Nouvelle-France, Jean de Lauzon, concède les terrains aujourd’hui occupés par le parc La Cetière. Les nouveaux propriétaires s’empressent d’y faire bâtir maison.
Jacques Maheu est l’un d’eux. Il possède quatre terres dans les environs de Québec. Il élève quelques animaux et s’adonne à la culture, à la chasse et à la pêche.
À la française : Les tailleurs Étienne Blanchon dit Larose et Philippe Nepveu habitent ces lieux en 1667. Le marchand Jacques Loyer de la Tour y a aussi pignon sur rue ; dans son magasin, il offre des vêtements tout faits, des tissus, des galons d’argent, des rubans de couleur, des boutons…
Six perruquiers différents s’installent à Place-Royale entre 1725 et 1760. Florent Michaud occupera la maison au coin de la rue Notre-Dame et de la côte de la Montagne durant plus de 20 ans.
Un horloger bien de son temps : Le 19e siècle est le siècle de la révolution du temps. On travaille désormais selon un horaire fixe plutôt que suivant le cycle du Soleil. Pour le bourgeois, la montre est l’emblème du pouvoir et de l’efficacité. Pour l’ouvrier, c’est un objet de luxe, souvent le plus cher des biens qu’il possède. Elle symbolise son rêve d’accéder, lui aussi, à la société marchande… et le plus tôt possible.
Isaac Devlin, horloger et bijoutier, tient boutique au coin de la rue Notre-Dame et de la Côte de la Montagne en 1846. On y trouve des bagues, des boucles d’oreilles, des colliers, des broches et des croix.
Mais ce n’est pas tout. Il offre, de plus, des instruments et des livres de musique, des ustensiles de cuisine, des ciseaux, des livres de poche, des rasoirs, des besicles, des lunettes d’approche. Pour les enfants, il a des clochettes et des joutes musicaux à ressort.
Reconstitution de l’habitation en colombage – « pierroté » de Jacques Maheu. La structure est constituée de poteaux disposés à intervalles réguliers ; les vides sont remplis d’un mélange de pierre et de mortier, et recouverts d’un enduit appelé « crépi ». Dans la cave de Jacques Maheu, on trouvait des pots en grès français contenant du beurre salé de Normandie.
Été musical, spectacles et musiques traditionnelles. Bien ancré dans ses racines, découvrez un héritage musical qui prend la grande route, des détours ou des chemins de traverse.
Guillaume Gaillard devient propriétaire de la maison de son beau-père, le tailleur Philippe Nepveu, en 1701. Il occupe déjà cette petite maison de colombage depuis 1694. Gaillard est membre du Conseil souverain ; il est homme d’affaires et seigneur. La maison Gaillard sera annexée à la maison voisine, du côté sud, à la suite des bombardements anglais de 1759.
Jean Soulard, orfèvre et armurier, fait construire une maison de pierre sur cet emplacement vers 1695 ; celle-ci est offerte en location à des marchands. À cette époque, les caves des maisons de Place-Royale étaient utilisées pour entreposer vivres et marchandises. Les soupiraux favorisaient l’aération et apportaient un peu de lumière.
A. Mur de refend supportant les éléments architecturaux des étages supérieurs
B. Base de cheminée voûtée destinée à répartir le poids de la cheminée.
C. Soupirail.
D. Cour arrière.
E. Porte de communication avec la maison voisine.
(Musée de la civilisation, archives du Musée de l’Amérique française, fonds Place-Royale. Dessin par Robert Côté). Photo : © GrandQuebec.com.
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