L’organisation politique en Nouvelle-France

L’organisation politique et l’administration en Nouvelle-France

L’organisation politique en Nouvelle-France : Au Canada, de nos jours, il y a trois niveaux de gouvernement : le municipal, le provincial et le fédéral. Pourtant c’était bien différent à l’époque de la Nouvelle-France.

Le « père » de la colonie

La personne la plus importante de la colonie est le gouverneur général. Habituellement, c’est un noble et un militaire de carrière. Représentant du roi en Nouvelle-France, il est le commandant suprême des soldats et de la milice, un groupe de civils chargés de la protection de la colonie. Il s’occupe aussi des relations avec les Autochtones. Dans ce cas il porte le titre de « Père » et d’Onontio. Ce mot signifie « grande montagne » en huron, une adaptation du nom du gouverneur Montmagny.

Le gouverneur donne des cadeaux à ses alliés et il organise des opérations armées contre ses ennemis. De plus, c’est lui qui établit le règlement de la colonie. Finalement, il est aussi gouverneur de Québec, la capitale de la Nouvelle-France.

Intendant : un rôle important

L’entendant est en civil. Il s’occupe de la justice et de la police dans la colonie. Les policières qui sont sous ses ordres s’appellent des gendarmes. Ils forment la maréchaussée. Comme ils sont peu nombreux, ces gendarmes sont souvent assistés par des soldats et des miliciens.

L »entendant dirige le Conseil Souverain, l’assemblée où se prennent toutes les décisions en lien avec la colonie. Il contrôle les dépenses et fixe le prix des marchandises, ainsi que la valeur des monnaies. Finalement, il gère l’administration générale des établissements civils pour tous ceux qui touche la sécurité publique, l’approvisionnement, la voirie et les incendies.

Le chef de la religion

L’évêque est le chef spirituel de la colonie. Il est responsable de la charité, de l’éducation, de la santé et des efforts pour convertir les Autochtoes à la religion catholique. Il gère un bon nombre de religieux qu’on retrouve dans les hôpitaux, les missions amérindiennes ou encore les paroisses.

La paroisse revêt une grande importance sociale. En effet, elle regroupe plusieurs personnes qui se rassemblent régulièrement à des moments clés de leur vie. Baptêmes, mariages, messe et funérailles sont toutes les cérémonies sous la responsabilité des religieux.

La milice : protéger et défendre

Chaque paroisse possède sa milice, organisée autour du capitaine de milice. Tous les hommes âgés des 16 à 60 ans en font officiellement parti. Ils doivent être prêts à défendre la colonie. Mais dans les faits, la milice n’a eu à se battre qui à de rares occasions, comme lors de l’invasion de Phips et 1690. Ou encore pendant la guerre de Sept ans (1756 – 1763P, le conflit entre la France et la Grande-Bretagne qui a amené à la Conquête, marquant la fin de la Nouvelle-France.

En dehors des périodes de guerre, la milice joue un rôle social très important. En effet, elle est responsable de l’application des règlements, de la tenue des recensements, du maintien de l’ordre et de la gestion des corvées pour les travaux de voirie.

Source : Les enfants de la Nouvelle-France par Pierre-Alexandre Bonin, Gilbert Desmarais. Éditeur : Bayard Canada Livres.

Voir aussi :

L'organisation politique en Nouvelle-France
Le Conseil souverain par Charles Huot.

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