Municipalité de Noyan en Montérégie
Située aux abords de la rivière Richelieu en Montérégie, Noyan est un magnifique coin de pays où la nature se déploie au fil des saisons. D’une superficie d’environ 44 kilomètres carrés, Noyan fait partie de la municipalité régionale de comté du Haut-Saint-Laurent.
De forme quadrangulaire, la municipalité de Noyan est délimitée à l’ouest par le Richelieu, au sud par la frontière qui sépare le Québec du Vermont, au nord par la municipalité d’Henryville et à l’est par la municipalité de Saint-Georges-de-Clarenceville.
La population permanente de la municipalité de Noyan est d’environ 1400 Noyantaises et Noyantais. Cependant, en saison estivale, celle-ci augmente jusqu’à 3000 environ tenant compte des campeurs, des touristes ainsi que des propriétaires de chalets qui viennent s’y installer pour profiter pleinement de l’été.
On peut résumer donc que l’agriculture et le secteur récréotouristique sont des facteurs importants de l’économie de Noyan.
Historiquement, Noyan est constituée en partie des espaces des seigneuries de Noyan et de Foucault. Elle est devenue en 1976 la municipalité de Noyan.
Le toponyme a pour origine le nom du seigneur Pierre-Jacques Payen de Noyan et de Chavoy (1695-1771), officier dans les troupes de la Marine. Il reçoit la seigneurie qui porte son nom en 1733, mais il n’a jamais vraiment habité ou occupé sa seigneurie. En 1741, il la perd du fait qu’il ne l’a pas mise en valeur. Or, en 1745, il obtient de nouveau que ses titres de propriété soient confirmés par le roi. L’épouse de M. de Noyan vend en 1764 à Gabriel Christie et à John Campbell l’ensemble de la seigneurie et les droits qui s’y rattachent.
Les nouveaux propriétaires divisent le territoire en deux parties en 1772. Ensuite, le territoire change de mains à maintes reprises. Quant à la seigneurie de Foucalt, elle a été octroyée en 1733 à François Foucault, négociant, et membre du Conseil supérieur, né à Bayonne en France, garde-magasin du roi, fonction qu’il exerce en Nouvelle-France pendant plus de 25 ans. En 1741, l’intendant de la colonie lui enlève cette seigneurie, mais deux ans plus tard, il la lui remet en incluant une lieue de plus sur la rivière Richelieu. Le seigneur Foucault vend sa maison à Québec pour construire un moulin à farine sur sa propriété. À la suite de la Conquête, Foucault est privé de sa pension, sa carrière décline et il meurt pauvre en 1766 à Québec. En 1774, Henry Caldwell, officier de l’armée britannique, loue pour 99 ans plusieurs propriétés, dont la seigneurie de Foucault. Dès 1783, Caldwell attire des Loyalistes sur ses terres de la seigneurie de Foucault, devenue Caldwell’s Manor. Il répare le moulin, contribue à la construction d’une église et à la construction du manoir seigneurial.
À compter de 1805, ses moulins à farine et ses scieries fonctionnent à plein régime, profitant du blocus de Napoléon pour fournir la métropole en blé et en bois. Henry Caldwell meurt en 1810, en laissant ses possessions à son fils unique John.
De nouveaux colons arrivent: des familles irlandaises catholiques, des Canadiens Français, des familles protestantes venues d’Irlande du Nord. Vers 1840, la population de Caldwell Manor se chiffre à 1300 âmes, celle de Christie Manor à 2500. En 1855, la municipalité de Saint-Thomas-de-Foucault est constituée.
Le premier maire de la municipalité fut Andrew Holden, mais en 1857, le conseil nomme le colonel George Rowe pour remplacer le maire Holden, qui fait preuve d’absentéisme (seulement 2 présences aux réunions, en deux ans!)
Pendant des années, les chemins locaux étaient dans un état lamentable comme, du reste, dans l’ensemble des municipalités du Québec. C’est tant bien que mal que le conseil réussit à percevoir les taxes foncières pour payer la construction et l’entretien de ces routes. Le conseil municipal tente donc dès cette époque de répondre aux besoins d’infrastructures. C’est en 1911 que le conseil de Noyan décide de profiter de l’aide financière accordée par la loi des chemins pour graveliser les routes du village. (Entre 1907 et 1911, le gouvernement de la province de Québec apporte son aide aux municipalités rurales pour la construction des chemins).
La première subvention obtenue concerne la route qui relie Noyan à Clarenceville. La pierre concassée sera ensuite le matériau choisi pour paver un autre chemin, qui relie les limites de la paroisse au pont qui traverse la rivière Richelieu.
C’est en 1975 que le conseil choisit de faire un grand changement : le nom de la paroisse de Saint-thomas-de-Foucault disparaît, pour être remplacé par celui de la municipalité de Noyan.
À Noyan, on trouve des commerces qui longent la rivière Richelieu et qui desservent les touristes, mais l’agriculture y est prédominante avec son territoire zoné à 95% agricole. En fait, bénéficiant d’une zone d’unités thermiques des plus hautes du Québec, les agriculteurs locaux atteignent des performances remarquables.
La production laitière nécessite la culture de maïs ensilage, de soja, maïs grain, d’orge, de foin, luzerne et de graminées.
Aux amateurs de fromage, nous recommandons de passer à la fromagerie Kaiser dont la réputation n’est plus à faire, vous trouverez celle-ci au 459, sur le chemin de la 4ième Concession (téléphone 450-294-2207).
On y retrouve également la production de veaux de lait, veaux de grain, de bouvillons et de porcs. Enfin grâce au micro climat, tous les producteurs sont également en production de cultures commerciales.
À la fine pointe technologique les producteurs locaux utilisent, s’adaptent, et pratiquent les nouvelles méthodes afin de protéger l’environnement et d’offrir aux consommateurs des produits de haute qualité.
À la fin XXe siècle, le gouvernement fédéral envisage de restreindre les heures d’ouverture des différents postes douaniers de la région. De l’avis du conseil municipal de Noyan, cette réorganisation ne tient pas compte des risques de fraude et de contrebande de drogue et d’alcool, reliée aux activités criminelles. En fait, il transite plus de 142 000 voyageurs à Noyan. Le conseil municipal recommande le maintien des services douaniers actuels. Les routes qui traversent Noyan sont autant de points d’entrée névralgiques vers les États-Unis.
Plusieurs campings ainsi que deux coopératives d’habitations ont pignon sur rue aux abords de la rivière Richelieu.
Deux faits historiques remarquables :
En 1923, le conseil municipal de Noyan adopte un règlement qui interdit « toute vente de vin, de liqueur, de bière et de tout autre intoxiquant, en gros ou au détail dans les limites de la municipalité. » C’est l’époque de la prohibition à Noyan. Ainsi la municipalité emboîte le pas aux États-Unis et ne veut pas en profiter de cette ruée vers l’alcool qui mène des milliers d’Américains à passer tous les week-ends au Québec où aucune loi n’empêche la vente des boissons alcoolisés. Le respect de la règlementation laisse quand même à désirer… Finalement, en 1930, les citoyens de Noyan sont appelés à participer à un référendum et le 3 mai, le conseil annule le fameux règlement qui porte sur la prohibition. Il adopte en contrepartie le règlement #89, qui demande à la Commission des Liqueurs d’accorder des licences pour la vente de bière et de vin à ceux qui en feront la demande, en vertu de la législation provinciale en vigueur.
En janvier 1998, le verglas frappe la municipalité, située dans le « triangle de glace ». Pendant 26 jours sans électricité, ses habitants ont preuve de courage et d’entraide. Cet épisode restera à jamais gravé dans les mémoires.
Restauration et hébergement (nos recommandations) :
Marie Soleil, restaurant et mets à emporter : 110, route 202, Noyan, téléphone 450-294-9999. Restaurant et terrasse, sandwichs, pâtes, pizzas fines, grillades et poissons, plats cuisinés, poisson fumé maison, produits régionaux et traiteur.
Auberge Relais 4 Saisons Inn : 579, Bord de l’Eau sud, Noyan, téléphones 450-294-2677 ou 1-877-294-2677. Auberge sur le bord du Lac Champlain. Repas, terrasse. Venez vois le plus gros arbre du Québec. Sauna, spa intérieur, piscine extérieure.
La Bohème : 517, Chemin Bord de l’Eau sud, Noyan, téléphone 450-294-2502. Gîte touristique 4 soleils et massothérapie, située sur la rivière Richelieu, aux portes du lac Champlain. Chambres avec salle de bain privée et air climatisé. Repas champêtres sur réservation ainsi qu’un service de massothérapie. Forfait disponible.
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