Dans la Mauricie – nouvelles de la Mauricie du 30 décembre 1947
Cause contre Shawinigan
Dame Germaine Leblond et son époux, M. Armand Lampron, tous deux de Shawinigan viennent d’intenter une action au montant de $4.100 contre la Corporation de la Cité de Shawinigan, en réclamation de dommages causés par un un accident d’automobile survenu dans les rues de cette municipalité.
Les demandeurs allèguent que, le 18 septembre 1947, vers 11 heures 30, ils voyageaient dans un automobile appartenant à M. Lampron et dans lequel avaient pris place, outre l’époux et l’épouse, la mère de celle-ci. Le véhicule allait sur la rue St-Marc, quand, vis-à-vis le #391 de la rue Prigon, il frappa un amoncellement de blocs de ciment disposés dans la rue sans lumière ni indication suffisantes.
La demanderesse fut blessé par tout le corps, spécialement à la tête, à la figure, au cou et au genou. Elle dut être hospitalisée à l’hôpital Ste-Thérèse, à Shawinigan, et fut dans l’impossibilité de vaguer à ses occupations durant plusieurs mois. De plus, elle reste avec une cicatrice au cou et une autre au genou. M. Lampron eut pour sa part, des côtes fracturées. L’auto dans lequel les époux Lampron voyageaint serait devenu inutilisable.
Les dommages réclamés se divisent suit : pertes de l’auto, $350; douleurs, inconvénients, perte de temps du mari, $200; douleurs, inconvénients et cicatrices de la demanderesse, $3,500, vêtements détériorés, $50, soit un total de $4,100.
Les demandeurs affirment que l’accident est dû à un amoncellement de blocs de ciment qui n’était pas suffisamment éclairé, ce qui constituerait selon eux une faut grossière de la part de la défenderesse.
Feu M. Philippe Dallaire
Grand’Mère. Son Honneur le mair Elzéar Dallaire, de cette ville, a été éprouvé ces jours derniers, par la mort de son frère M. Philippe Dallaire, époux de Dame Flora Spencer, de Montréal.
Le défunt était âgé de 67 ans. Il habita Grand’Mère de 1908 à 1910. De 1911 à 1913, il fut à l’emploi du gouvernement fédéral. En 1914, il se fixa à Montréal et fit du journalisme, pratiquement jusqu’à ces derniers mois, alors que la maladie le força à la retraite. Ses funérailles ont eu lieu à Montréal.
Le conseil de ville, à sa séance du 24 décembre, a passé une résolution de condoléances à l’endroit du premier magistrat de la Cité de Grand’Mère, à l’occasion de ce deuil. Nos condoléances à sa famille éprouvée.
Un trappeur est accusé de volontaires
Napoléon Alias Ti-Paul Morin, trappeur de St-Alexis, a comparu hier devant le juge Léon Lajoie, de la cour de Magistrat, sous l’accusation d’avoir volé $900 sur la personne de M. Simon Giguère, de la même paroisse.
Morin est un jeune homme de 28 ans. Il demeure dans le bois et a été déjà arrêté pour un vol.
L’offense aurait été commise le 23 décembre dernier et l’accusé fut ramené à Trois-Rivières au cours de la fin de semaine.
Le juge Lajoie a fixé l’enquête judiciaire au 5 janvier prochain. En attendant, Napoléon, alias Ti Paul Morin pourra être remis en liberté moyennant un cautionnement de $500.
La plainte a été déposée par le sergent Jean-J. Gauthier, de la permanence de la Sûreté Provinciale.
Réunion au Cascade Inn
Le club Rotary clôturera ses activités de l’année 1947 par un déjeuner-causerie qui aura lieu le 31 décembre, et qui aura ceci de particulier qu’il fournira aux membres du club l’occasion d’amener leurs fils avec eux.
Pour beaucoup de ces jeunes gens, qui sont étudiants, ce sera une magnifique occasion de faire ou de renouer connaissance. Ils rencontreront aussi les représentants de la génération qui les précède et qui compte sur eux pour être bien remplacés.
La réunion a lieu mercredi, parce que jeudi est le Jour de l’An. Elle se tiendra, comme à l’ordinaire, à midi, 15, et aura lieu au Cascade Inn.
Dépouillement d’un arbre de Noël
À neuf heures trente, ce matin, le 29 décembre, une foule enthousiaste de 300 garçons et fillettes, de 1 à 12 ans accompagnés de leurs parents, ont assisté au dépouillement traditionnel de l’arbre de Noël que l’Aluminium Co of Canada offre aux enfants de ses employés tous les ans.
Au programme, cette année, en outre des chansons et des films en couleurs, un groupe d’enfants sous la direction de M. Roger Gosselin, a présenté une saynète fort intéressante intitulée: « La guérison des malades ».
Plusieurs jeunes talents, dont Gisèle Marchand, 4 ans, Jeannot Grégoire, 9 ans, chanteurs; Jacqueline Julien, 6 ans, diseuse; Aline Laguerre, 9 ans, et Albert Grenier, 8 ans, pianistes, ont présenté des pièces de leur répertoire au grand plaisir des auditeurs.
L’attraction principale, sans aucun doute, a été l’arrivée triomphale du Père Noël. Le visiteur, acclamé par 300 jeunes admirateurs qui riaient à gorge déployée, prit place sur son trône resplendissant, et après s’être informé de la sagesse de ses jeunes sujets durant l’année, et avoir reçu une réponse unanimement rassurante, remis un beau cadeau à chacun de ses hôtes.
L’Aluminium Co of Canada, Ltd, s’attend à recevoir cette année plus de 1,300 jeunes, invités aux présentations tenues ce matin, cet après-midi, et ce soir au théâtre Cartier, pour l’amusement des enfants des employés.
Feu M. A. Lemay
M.Adelard Lemay, époux de feu dame Clara Langlois, est décédé le 27 décembre à l’âge de 77 ans et 6 mois.
Le défunt demeurait à Shawinigan, mais le service eut lieu à Sainte-Flore, le 30 décembre.
Le défunt laisse dans le deuil quatre fils : Joseph, Ephrem, De Shawinigan, Alphonse et Armand, de Sainte-Flore, trois filles; la Rév. Sœur Victorina, née Laura, des Filles de Jésus, Ste-Thècle, Mme Falda Garceau, née Jeannette, de Shawinigan, Mme Wilbrod Houde, née Cloris, de Shawinigan, un frère, M. Napoléon Lemay, de Grand’Mère, une sœur, Mme Vve Ephrem Villemure, de Grand’Mère, une belle- sœur, Mme Isarias Ricard, de Grand’Mère. Nous offrons à la famille en deuil nos sincères condoléances.
Cause renvoyée pour une erreur
Le juge H.- A. Fortier, de la Cour Supérieure, a renvoyé hier (le 29 décembre), une action confessoire de servitude de la municipalité de St-Antoine de la Rivière-du-Loup contre dame Léa Desjarlais et son époux, M. Egide Bergeron, tous deux de St-Léon.
Le tribunal en est venu à la conclusion que l’immeuble sur lequel la municipalité voulait faire déclarer une servitude n’appartenait pas aux défendeurs lorsque se produisit le fait dont se plaint la municipalité.
Dans sa déclaration, la municipalité alléguait que, dans ses limites, elle possédait un chemin de front appelé « Chemin de front de Beauséjour », qu’en bordure de ce chemin M. et madame Bergeron possédaient un immeuble grevé d’une servitude pour l’écoulement des eaux de ce chemin et que les défendeurs avaient rehaussé leur terrain, de sorte que les eaux ne pouvaient s’écouler sur la propriété. Grevée de servitude.
La défenderesse répondit qu’elle n’était plus propriétaire de l’immeuble.
« La preuve révèle, dit le tribunal, qu’à l’époque du placement de cette obstruction a et dont se plaint la demanderesse par son action, la défenderesse n’était pas propriétaire du fonds servant.
« L’acte de résiliation de vente en date du 24 février 1943, sous forme authentique, établit qu’Émile Desjarlais est devenu propriétaire en possession du lot numéro 243 que la demanderesse attribue erronément à la défenderesse en cette cause.
« Les faits reprochés à la défenderesse en sa qualité de propriétaire du lot 243 sont intervenus quand cette dernière n’était pas propriétaire en possession de ce terrain.
« La déclaration de l’action, dans son ensemble, et la preuve établissent qu’il s’agit d’une servitude réelle et, en conséquence, seul le propriétaire du fonds servant pouvait être la partie défenderesse dans cette action confessoire de servitude. »
En conséquence, le tribunal renvoie la cause avec dépens.
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