Notre-Dame-de-Montauban

Municipalité de Notre-Dame-de-Montauban

La municipalité de Notre-Dame-de-Montauban se situe en Mauricie, à la limite nord-est de la Municipalité Régionale de Comté de Mékinac.

Notre-Dame-de-Montauban (ou Montauban tout simple pour ses résidents), d’une superficie d’environ 164 kilomètres carrés, compte environ 850 habitants qui s’appellent Montaubaines et Montaubains.

La colonisation du territoire municipal débute vers 1870. Ce territoire chevauchait à l’époque les cantons de Chavigny (rive Nord de la Batiscan) et de Montauban (rive Sud de la rivière). En 1871, un premier pont de bois enjambe la rivière Batiscan. L’année suivante, le missionnaire-colonisateur Narcisse Bellenger nomme la communauté naissante la colonie de Notre-Dame de la Batiscan. Il fait construire l’établissement Bellenger ainsi qu’une grange à deux étages qui servaient respectivement d’accueil aux colons et d’entrepôt.

En 1872, le moulin à scie Bellenger-Goulet entre en opérations. La petite colonie compte cinq familles de résidents permanents et 83 défricheurs actifs. Une salle communautaire est bâtie dès l’année suivante et devient une école par la suite.

En 1877, la colonie est renommée Notre-Dame-des-Anges de la rivière Batiscan lors de l’inauguration de la première chapelle. Cette chapelle sera incendiée vingt ans plus tard.

En 1879, la communauté change à nouveau de nom lors de son érection canonique, pour devenir la paroisse de Notre-Dame-des-Anges-de-Montauban. En 1880, le moulin à farine Bellenger-Goulet est mis en place en collaboration avec le frère de Narcisse Bellenger, François-Xavier (soit dit en passant que tous deux contribuèrent grandement au développement de la municipalité).

La paroisse est érigée en corporation municipale en 1883. Une quinzaine d’années plus tard, en 1897, l’inauguration de la voie ferrée se déroule, ce qui contribue au développement de la municipalité (deux ans avant la séparation du territoire de Lac-aux-Sables de celui de la municipalité de Notre-Dame-des-Anges de Montauban).

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Chute du Neuf. Source de photo : Site Internet de Notre-Dame-de-Montauban.

Le pont de fer est construit en 1909. La même année, l’église de style roman est bâtie.

En 1919, une dissociation du canton de Montauban entraîne la formation des Corporations municipales du Village de Notre-Dame-des-Anges et de Montauban-les-Mines, d’où les deux secteurs de la municipalité encore présents aujourd’hui.

En 1969, le village et la paroisse de Notre-Dame-des-Anges de Montauban se fusionnent en une seule corporation municipale, soit Notre-Dame-des-Anges. En 1976, l’union des Corporations municipales de Notre-Dame-des-Anges et de Montauban-les-Mines a lieu et la localité devient la Corporation municipale de Notre-Dame-de-Montauban.

Le territoire de la municipalité est traversé par la rivière Batiscan, laquelle prend sa source dans le lac Édouard et se jette dans le Saint-Laurent. La Chute du Neuf se trouve tout près de la localité. Cette chute porte ce nom parce qu’elle est la neuvième en partant du fleuve et il s’agissait donc du neuvième portage au temps de la colonisation.

La localité est sise au creux du relief montagneux des Laurentides, c’est pourquoi son sous-sol est principalement composé du roc du Bouclier Canadien, lequel est recouvert d’une mince couche de dépôts de surface. 53 lacs son parsemés sur le territoire et la forêt y est presque omniprésente, ce qui explique le fait que la villégiature y soit très importante. La forêt est composée en grande partie de peuplements mélangés, lesquels comprennent davantage d’essences résineuses que de feuillus.

La pêche y est excellente, surtout sur la rivière Batiscan et sur le lac Trois Milles qui a un débarcadère.

La vue sur les chutes et la rivière est magnifique. Un réseau de sentiers pédestres, avec quelques passerelles et belvédère tout près de la Pointe du canotier invite à une jolie promenade. Une halte routière a été aménagée en bordure de la rivière Batiscan dans ces lieux, idéale pour pique-niquer en admirant la nature. Les sentiers mènent également vers le Mont Otis. On y trouve également la piste provinciale de motoneige, une piste cyclable et un réseau de sentiers de VTT.

Notons qu’à la sacristie de l’église Notre-Dame-des-Anges une exposition d’objets religieux anciens mérite une visite (renseignements: 418 336-2016), ainsi que la chapelle de Montauban et certains maisons datant de la fin XIXe – début XXe siècle et représentant le patrimoine architectural de la municipalité.

Le réseau routier régional confère à Notre-Dame-de-Montauban une bonne accessibilité. Au fait, c’est un petit coin de paradis et c’est ainsi que la population double pendant la saison estivale.

Côté économique, l’exploitation forestière aura été l’activité commerciale et industrielle ayant le plus contribuée au développement du territoire. Dans la première partie du XXe siècle, il y eut aussi l’exploitation des gisements de minerai du sous-sol, tels l’or, l’argent, le zinc et le plomb, qui connut ses années de prospérité entre 1948 et 1954 avant de fermer ses portes.

Quoi qu’il en soit, l’industrie du bois a toujours été et est encore le principal stabilisateur économique de la municipalité.

En effet, la zone agricole n’occupe qu’environ 8 % du territoire municipal, dont près de 44% est en culture et 51% en boisé. Quelques pâturages sont destinés à l’élevage bovin.

La fonction industrielle se fait plutôt discrète. L’entreprise la plus importante des lieux, évidemment liée à l’industrie du bois, est la Scierie Montauban, la seule à avoir passé l’épreuve du temps sur les 34 scieries qui ont été en exploitation à un moment ou à un autre dans ce vaste territoire depuis le début de la colonisation.

Pour ce qui est des autres entreprises, elles touchent surtout les domaines de l’équipement mécanisé, de la construction et de l’ébénisterie.

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Environs de Notre-Dame-de-Montauban. Source de photo : Site Internet de Notre-Dame-de-Montauban.

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