Ville de Normandin dans la région du Saguenay-Lac-Saint-Jean
Environ 3 500 Normandinoises et Normandinois vivent dans la ville de Normandin, située dans la région administrative du Saguenay–Lac-Saint-Jean et dans la municipalité régionale de comté de Maria-Chapdelaine, sur une superficie de 212 kilomètres carrés.
Normandin se trouve au nord-ouest du lac Saint-Jean, à 320 kilomètres de Québec, à mi-chemin entre Saint-Félicien et Dolbeau-Mistassini. Le territoire de Normandin est bordé au sud-ouest par la rivière Ashuapmushuan. On y trouve des fermes laitières, des fermes d’élevage d’animaux de boucherie, de porcins, de bisons, de cervidés, des fermes d’apiculture, de cultures en serres, ainsi que des bleuetières.
Normandin est une des deux villes de la MRC de Maria-Chapdelaine, constituant son second pôle économique après la ville de Dolbeau-Mistassini. La municipalité est le centre de services pour l’ensemble des localités à vocations agricole et forestière de la MRC et elle est reconnue comme capitale agricole de la région.
Villes et villages fleuris du Québec
Cette ville calme et coquette a obtenu des premiers prix aux concours des Villes et villages fleuris du Québec. Il y a beaucoup d’espaces verts et de parcs et plusieurs centres sportifs.
Le nom de la ville de Normandin rappelle l’arpenteur Joseph-Laurent Normandin. Il fut le premier défricheur de cet endroit en 1888. Après une longue existence agricole, le village a été érigé en municipalité en 1926 et devient la ville de Normandin en mars 1979. Cela s’est passé suite à la fusion du village de Normandin avec le Canton de Normandin.
L’attrait majeur de Normandin se trouve dans ses Grands Jardins. Ils se distinguent parmi les Jardins publiques du Québec par leur caractère pittoresque. Ces jardins présentent une formidable collection d’hémérocalles.
On y trouve le site touristique de la Chute à l’Ourse, avec ses rapides gigantesques, où on peut se promener le long de la rive de l’Ashuapmushuan. On y installe des chalets qu’on peut louer et plus de 150 places de stationnement sont à la disposition des campeurs.
À Normandin, il existe de grandes possibilités industrielles et commerciales et plusieurs sites sont disponibles pour les gens d’affaires qui désirent s’établir dans la ville et travailler dans son parc industriel, sur la rue Saint-Cyrille au centre-ville, sur l’avenue du Rocher et au centre commercial de la Place le Gerbier.
Lac Nicabau
Le lac Nicabau est situé sur le parcours de la rivière Normandin, au lac Saint-Jean. Ce plan d’eau mesure 9 km de longueur sur 3 km de largeur. Par l’est, une voie de chemin de fer du Canadien National le borde, à proximité de l’arrêt ferroviaire Nicabau. Sur maints documents cartographiques depuis ceux de la Nouvelle-France, on retrouve de nombreuses variantes de cette appellation montagnaise. Parmi ces noms : Nekouba, Nekoubau, Nicoupao, Necoubau ou Nikabau. Nikabau signifierait « lac entouré de foin », sens qui colle parfaitement à la réalité géographique. Jadis, le lac constituait un carrefour pour les voyageurs qui empruntaient les grandes voies d’eau. L’on utilisait particulièrement celles conduisant de Tadoussac ou de Trois-Rivières à la baie d’Hudson.
Dès 1661, les pères jésuites Dablon et Druillettes atteignent l’endroit qu’ils identifient sous le nom de Nekouba. Ils le décrivent comme un lieu célèbre à cause d’une foire qui s’y tient tous les ans. Tous les autochtones des alentours se rendent pour commercer. Une carte publiée la même année et illustrant le voyage des missionnaires mentionne le nom de Nekouba. Les noms de Rivière de Nekoubou et Lac Nék8pas paraîtront respectivement sur des cartes de 1672 et 1680. Guillaume Delisle porte sur sa carte de 1703 : « Necouba (poste) » et « R. de Necoub) ». Le jésuite Laure utilisera le gentilé Nekoubauistes sur la « Carte du Domaine du Roy en Canada » de 1732. Variante : Lac Ducharme.
Normandin dans le roman « Maria Chapdelaine »
- Quand nous avons pris notre première terre à Normandin nous avions deux vaches et pas gros de pacage, car presque tout ce lot-là était encore en bois debout, et difficile à faire. Moi j’ai pris ma hache et puis je lui ai dit : ‘‘ Je vas te faire de la terre, Laura ! ’’ Et du matin au soir c’était bûche, bûche, sans jamais revenir à la maison hormis que pour le dîner ; et tout ce temps-là elle faisait le ménage et l’ordinaire, elle soignait les animaux, elle mettait les clôtures en ordre, elle nettoyait l’étable, peinant sans arrêter, et trois ou quatre fois dans la journée elle sortait devant la porte et restait un moment à me regarder, là-bas à la lisière du bois, où je fessais de toutes mes forces sur les épinettes et les bouleaux pour lui faire de la terre.
- À Normandin, et à Mistassini, et dans les autres places où nous avons passé, j’ai toujours travaillé fort ; personne ne peut rien dire à l’encontre.
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