Musique en Nouvelle-France, chapitre 1
La musique a une longue histoire au Québec, et les racines de cet art noble et polyvalent remontent au tous débuts de la Nouvelle-France.
Des manuscrits datant des années 1600 et 1700 racontent certains aspects de la vie musicale dans la vallée du Saint-Laurent, à Rimouski, à Montréal, à Québec, à Trois-Rivières, ainsi qu’en Acadie.
Par exemple, le témoignage d’Emmanuelle Breton démontre qu’au milieu du XVIIIième siècle la mode était d’apprendre à danser, au grand désespoir du clergé.
L’Église m qui d’une part contribuait dans une certaine mesure à la vie musicale en Nouvelle-France, jugeait également que cette tendance du peuple à se rassembler pour danser pouvait inciter aux péchés de la chair et à la débauche.
La vie musicale de la Nouvelle-France était divisée en deux parties : la musique religieuse et la musique profane. Les communautés religieuses de l’époque portaient une grande attention à la création des pièces musicales et au chant ecclésiastique, et de leurs efforts sont apparues les Messes Royales de Henry du Mont, les compositions de François de la Fille, de Nicolas Lègue et de Guillaume Gabriel Nivers, l’Officium Sanctissimae Familie, crée par le Séminaire de Québec, et la Messe Bordelaise.
Le ton droit est une expression de l’époque qui signifiait une absence quasi totale de mélodie. Le chant sans notes voulait dire que l’on chantait sans accompagnement. Cette terminologie était très bien définie, et la charte des Ursulines de Paris avait même spécifiée les parties des sermons qui devaient être chantées et celles qui devaient être simplement mises en paroles.
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