Musique-Cinéma-Lettres-Radio-Théâtre à Montréal

Musique-Cinéma-Lettres-Radio-Théâtre à Montréal en août 1940

Qu’est-ce que se passait dans le domaine de la culture à Montréal en août 1940

« Escadrille 992 » un film canadien

Il est projeté en ce moment sur les écrans des cinémas canadiens

Depuis hier, les cinémas canadiens projettent sur leurs écrans le cinquième film de guerre distribué par l’Office national du film avec le concours de directeurs du Service de l’Information. Ce film est intitulé « Escadrille 992 » Il avait d’abord été tourné pour le compte du Ministère britannique de l’information, mais il fut réédite par la suite avec commentaires d’intérêt plus particulièrement canadien.

C’est l’histoire de l’écran de ballons de barrage qui fait partie de la défense aérienne de l’Angleterre, et elle se déroule surtout autour de la besogne d’une seule équipe du « personnel rampant » ou équipage terrien qui est désignée sous le nom de l’escadrille et qui est postée a Londres. Le récit raconte les missions diverses de la R A F, dans ses patrouilles ou dans ses envolées purement défensives, depuis le premier bombardement du Forth, au début de la guerre, jusqu’aux bombardements intensifs de ces derniers temps, en Angleterre. Le film permet de constater l’importance des ballons de barrage dans l’organisation de la D.C.A. (défense contre avions).

L’escadrille 992 est l’une des centaines d’équipes qui ont pour tâche d’assurer la sécurité des Îles britanniques au cours de la guerre. Le film est u document tr;s humain où l’humour des défenseurs de l’Angleterre auréole pour ainsi dire leur courage devant les assauts de l’ennemi.

Les dernières scènes du film, qui représentent le rôle joué par les Dominions dans la défense du Royaume-Uni, sert en quelque sorte de préambule aux « Ailes du Canada », un film qui sera distribué prochainement et qui décrit les phases du Plan impérial d’entraînement aérien.

Au Princess

L’imagination ne se lasse pas de revivre au monde enchanté des gnomes et des fées, de connaître à nouveau les frayeurs enfantins à la vue des corcières immondes. Ce monde est recréé par Walt Disney dans le conte célèbre de Blanche Neige (Snow White and the Seven Dwarfs) est le film principal au Festival Disney que le théâtre Princess met à l’affiche aujourd’hui.

Cette féerie où tout prend la couleur de nos sentiments et sait répondre à nos désirs, les ciseaux, les arbres de la forêt mélancolique et les fleurs, et le brin d’herbe, appartient maintenant au folklore universel.

La douce Blanche Neige fait surgir toutes ces évocations et c’est par elle que le spectateur réapprend à parler à la nature.

Plusieurs courts films du même auteur complètent le programme. Il y a Ferdinand, le bœuf rêveur de « Ferdinand, the Bull », les trois petits cochons dans « The Practical Pig » et le canard Donald qui a si mauvais caractère dans « Donald’s Lycky Day ».

La direction annonce que les enfants, accompagnés d’un adulte, seront admis à ce Festival.

Au His Majesty’s

Le premier film jamais fait par sir Harry Lauder, « The Song of the Road », sera à l’affiche du théâtre His Majesty’s, samedi à une heure.

La franche simplicité de l’Écossais, sa bonne humeur intarissable se retrouvent dans ce film où l’atmosphère des tournées du comédien fur recréée. Laudeur y a le rôle d’un directeur de troupe de chanteurs ambulants qui parcourent l’Écosse.

Plusieurs scènes lui donnent l’occasion de donner à nouveau les plus célèbres chansons de son répertoire, telles « Boss O’ The House », « M’Allister », « It Had to Get Wet in The Summertime » et « The End of the Road » .

Le film raconte l’histoire d’un directeur de troupe qui a avec lui ses deux filles. La plus vieille se marie à l’un des membres du groupe qui n’est un mécréant. Le père veut s’occuper de l’enfant de la fille, mais le gendre y met toutes sortes d’obstacles. M. Lauder y mettra tant de ténacité qu’il finira par obtenir gain de cause.

Ruth Haven, Ethel Glendinning, Bruce Seton, Margueret Moffat et Campbell Gullent font aussi parti de la distribution.

Al Loew’s

« All This And Heaven Too » gardera l’affiche une troisième semaine, au théâtre Loew’s, Bette Davis et Charles Boyer sont les vedettes de ce film historique.

L’intrigue se déroule dans les années 1840, en France. Le directeur, Anatole Litvak, s’en est tenu aux première» années de la vie de son héroïne, Henriette Deluzy-Desportes, surtout a l’époque du drame qui fit scandale dans les milieux royalistes français. Les dernières années de cette vie, qui furent toutes paisibles, n’ajoutent, en effet, absolument rien au sujet.

La destinée du duc de Praslin, joué par Charles Boyer, rappelle « Mayerling ». Sa femme est assassinée et l’on soupçonne le duc et la jeune gouvernante de sa maison, jouée par Bette Davis. L’affaire ne sera pas éclaircie, et le suicide du lue de Praslin ne fera qu’ajouter au mystère. Pourtant, la gouvernante sera exonérée de tout blâme et viendra chercher refuge en Amérique où elle épousera un jeune ministre protestant. Jeffry Lynn, Barbara O’Neill, Virginia Weidler, Walter Hampden, Harry Davenport. June Lockhart, Fritz Leiber et Ian Keith complètent une distribution de choix.

Au cabaret Chez Maurice

Edith Rogers Duhl se fait chaque soir de nouveaux admirateurs au cabaret où elle est la vedette du spectacle.

Au Saint-Michel

Mlle Chckie Collins, danseuse internationale, figure dans le spectacle « Creole Follies » que la direction du Saint-Michel, situé rue De La Montagne, présente une deuxième semaine.

Au Palace

Le théâtre Palace présente, aujourd’hui, l’un des rares films sur la guerre actuelle. « Convoy » fut tourné en Angleterre et, grâce à la collaboration de l’amirauté britannique, on a pu en assurer l’authenticité.

Clive Brook y a le rôle du capitaine du navire do guerre qui dirige le convoi, John Clements est l’un des officiers, et Judy Campbell, la femme du capitaine qui, quelques années auparavant, s’envola avec le jeune subordonné de son mari.

Ce drame se superpose a un autre, plus tragique, celui des combats contre les sous-marins allemands. La femme se trouve sur l’un des cargos qui n’arrive pas à suivre le convoi. On ordonne à son capitaine de le couler, mais celui-ci refuse et il est capturé par l’ennemi. Mais, avant de couler, il donne la position du cuirasser nazi et permet à ses compatriotes d’engager le combat.

Ce film fut dirigé par Pen Tennyson qui fit lui-même le voyage à bord d’un navire convoyeur, y faisant tourner plusieurs scènes.

Charles William. George Garney, Al Millen et Charles Farrel font aussi partie de la distribution.

Théâtre le Capital

Brian Aherne et Rita Hayworth son les vedettes du « The Laind in Question », le film que présente, aujourd’hui, le théâtre Capitol. Glenne Rich, George Coulouris, Catlyn Keyes complètent la distribution.

Il s’agit de l’histoire d’une jeune fille qui est témoin du meurtre commis, probablement, par l’un des membres de sa famille. Une accusée sera libérée grâce à elle et aura l’occasion de refaire sa vie. Un homme d’âge mur, marchand de bicyclettes, n’hésita pas à la garder chez lui. Mais la situation se complique lorsque son fils, accomplissant la volonté de sa mère, décide l’épouser. Bien plus celle-ci soupçonne son mari d’aimer sa protégée.

Cette animosité attendra son point culminant au moment où l’on connaîtra le passé de la jeune fille. Tous s’uniront contre elle, à l’exception d’une personne qui lui gardera sa confiance.

« The Lady in Quesion » a été dirigé par Charles Vidor, à qui l’on doit déjà « My Son, My Son » , «Blondie has Servant Trouble », etc. Arthur Lake, Larry Simms, Glenn Ford en sont aussi les vedettes.

Jack Strayer a dirigé ce sixième volet de la série « Blondie »

À L’Imperial

« The Man Who Talked Too Much » met en vedette George Brent et Virgina Bruce, et « My Love Came Back », avec Olivia de Havilland, seront les deux films au programme présenté au théâtre Impérial, d’aujourd’hui au dimanche, inclusivement.

« The Man Who Talked Too Much » raconte l’histoire d’un avocat du monde d’affaires qui veut refaire sa réputation, mais, auparavant, il dot essayer sauver son frère qui fut involontairement mêlé à une affaire douteux. Il ne réussit pas à obtenir les preuves de culpabilité du véritable coupable. Mais sa secrétaire est interpellée par les policiers qui arrêtent le meurtrier. Celui-ci demande des explications. On lui montre alors un journal peut lire : « Le chef de bande est un mouchard et raconte tout ». Étant trahi, il consent à signer la confession complète dans l’espoir et se tirer indemne.

« My Love Came Back » est l’histoire d’une jeune violoniste dans les études sont payés par un mécène. Le protecteur finit par être contre la réputation de la jeune fille en atteinte. Mais le succès inattendu d’un orchestre populaire fondé par des amies, lui permettront de se livrer du mécène quelque peu gêné.

Concert polyphonique au Chalet le 27 août

On tendra, au Chalet de la Montagne, un programme original et nouveau composé d’œuvres pour voix dans un répertoire de chants anciens et modernes, le 26 août prochain.

La direction de ce concert est confiée à Jean Charbonneau qui sera au pupitre pour diriger les deux ensembles Lavallée et Vox Canadiens, dont il est directeur.

Ce qui préfèrent le grand Opéra auront également le plaisir d’entendre la vois de soprano de mademoiselle Cécile Du Lac des extraits de Madame Butterfly, de la musique des Messieurs Gustave Longcoeur, et Angélo Auclair, barytons, des extaits de Carmen, Pêcheurs de Perles, etc.

Concert Emmet Sherwood à Radio-Canada dimanche

Invitation du directeur du Service de l’information, M. Robert Emmet, célèbre dramaturge américain et animateur du mouvement « Arrêtons Hitler sans tarder » (stop Hitler now) aux États-Unis, ce dimanche soir, 10 heures, soir d’été), à un poste de radio de New York, et sa causerie sera diffusée par un réseau transcontinental pour les Canadiens sous les auspice de Radio-Canada. Cette conférence fait partie de la série « Regardons les dangers en face Let’s Face the danger).

Nombre de Canadiens connaissent Sherwood personnellement. Après avoir terminé ses études à Harvard, lors de la Grande Guerre, il vint à Montréal où il était cantonné dans le 42e régiment, dans lequel il est allé en Europe. Il se retira de l’armée en 1919.

Un plus grand nombre de Canadiens encore connaissent M. Sherwood pour ses pièces de théâtre, dont la plupart ont été adaptées en cinéma, dont « Réunion à Vienta », « The Perfect Forest », « Road to Rome », « Lointain Bridge », « Mint’s Delight », « Un coin d’Illinois » et « There will be no Night ».

Au Canada actuellement on jouit « Abe Lincol » sur une scène de Toronto. M. Sherwood donna la recette de la semaine à la Croix-Rouge canadienne.

William Buchan, auteur

Londres, 22 août. William Buchan, second fils de lord Tweedsmuir, vient de publier un volume intitulé « The Royal Air Force et War ». M. Bucham qui est membre de la R.A.F., a écrit son livre en collaboration avec le ministère de l’Air.

Voir aussi :

Office national du film Musique-Cinéma-Lettres-Radio-Théâtre à Montréal en août 1940

Laisser un commentaire