Montréal, capitale provisoire

Montréal, capitale provisoire de la Nouvelle-France

Montréal – capitale provisoire : L’armée française se concentra autour de Québec pour la résistance suprême. À la fin de juin 1759, le général Wolfe entreprit le siège de la ville.

Par un enchaînement de circonstances défavorables, d’erreurs constatées après coup, la bataille des Plaines d’Abraham du 13 septembre 1759 décida du sort de l’empire français d’Amérique. De ce moment les chefs furent désemparés et la capitulation précipitée de Québec, signée le 18, commençait la domination anglaise au Canada.

Les troupes de garnison furent renvoyées en France. Les bataillons de Lévis, le détachement de Bougainville se retirèrent d’abord à Jacques-Cartier, puis furent dirigés sur Montréal, où ils prirent leurs quartiers d’hiver.

Ces troupes et 1 500 hommes de milice de Montréal n’avaient pas donné dans la journée du 13 septembre.

M. de Vaudreuil, l’intendant Bigot établirent à Montréal le siège du gouvernement et les bureaux de l’intendance. Mgr de Pontbriand prit demeure au séminaire de Montréal, où il mourut le 8 juin 1760. M. de Lévis avait pris le commandement de l’armée après la mort de Montcalm. Le nouveau général en chef réorganisa ses troupes en vue d’une attaque sur Québec, projetée pour le printemps. La France n’envoyant aucun secours, il dut refaire les cadres de l’armée avec les éléments avariés restés des dernières batailles. Le matériel de guerre n’était pas moins endommagé et fort restreint. Lévis réussit à équiper cinq ou six mille hommes, mal pourvus d’armes et d’artillerie. C’est dans ces conditions peu brillantes qu’il entreprit de reconquérir Québec.

Le général Murray, comme avait fait Montcalm huit mois auparavant, sortit de Québec et alla rencontrer de Lévis sur le chemin de Sainte-Foy. La bataille eut lieu le 28 avril 1760. L’engagement entre les troupes de lignes fut acharné et violent de part et d’autre. Les milices de Montréal, sous les ordres de M. de Repentigny, éparpillées à la lisière du bois comme à Carillon, harcelaient le flanc des troupes anglaises et aidèrent puissamment à remporter la victoire.

Murray, au contraire de Vaudreuil et de Ramezay, ne crut pas qu’il devait capituler pour une bataille de perdue; il attendit les risques d’un siège en règle. De Lévis, affaibli par le dernier effort et manquant totalement de matériel d’artillerie pour faire le siège de la ville fortifiée, dut temporiser sur place dans l’espoir que la France, bien au fait de la situation désespérée de sa colonie, enverrait enfin des secours. Deux semaines se passèrent, quand on vit paraître une flotte nombreuse, non sous l’égide des fleurs de lis, mais arborant les cou leurs britanniques.

La victoire de Sainte-Foy restait sans conséquences pour les Français. Ils durent se replier sur Montréal et se tenir désormais sur la défensive. Montréal devenait le dernier objectif des conquérants.

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Une journée triste. Photo de Megan Jorgensen.

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