Mode en Nouvelle-France au XVIIIe siècle

La mode en Nouvelle-France, au XVIIIe siècle

Au Québec au cours du XVIIIe siècle, la plupart des résidents des villes portent des vêtements de couleurs sombres ou ternes: noirs, gris ou bruns, des couleurs d’ailleurs communes pour les femmes à partir d’un certain âge.

Deux types de costumes féminins sont vus dans les rues:

Les nobles et les bourgeoises sont vêtues avec soin: d’abord, une chemise de toile fine avec des dentelles ou de la mousseline au cou et aux poignets. Par-dessus, on met une robe dont le devant s’ouvre sur un jupon taillé dans le même tissu. Cela s’appelle «robe à la française». Toutes les jupes et jupons sont larges.

Aux pieds, on porte des bas en laine. Les souliers ont des talons en bois recouverts de cuir ou de tissu.

On ne sort jamais sans une coiffe, cela serait mal vu. Alors, on porte sur la tête une coiffe en mousseline ou en toile fine qui est garnie de dentelles et de rubans brodés. Un autre élément obligatoire est le mouchoir noué autour du cou.

Lors des sorties d’hiver, une longue cape à capuchon de laine est portée par tout le monde. On peut encore couvrir ses épaules d’un mantelet.

Les femmes des milieux plus modestes portent des costumes beaucoup plus simples:

Une chemise de coton ou de laine unie de grosse toile, dont on roule les manches jusqu’à la hauteur du coude, un corsage souple et une jupe plissée, mais plus étroite que la «robe à la française» des milieux aisés. Les différentes parties du costume ne sont pas nécessairement assorties.

Si on doit travailler, on met un tablier de toile commune par-dessus ses vêtements.

Aux pieds, des bas en laine teinte et des souliers de cuir noir, des galoches ou des sabots.

Sur la tête, une coiffe unie. Autour du cou, un mouchoir.

Quant aux hommes, les nobles, les administrateurs, les officiers judiciaires et les marchands portent le «costume bourgeois». Il comporte un justaucorps, une veste et une culotte de drap, le tout de couleurs sombres.

Le justaucorps, boutonné sur le devant, est très ample à partir de la taille et descend jusqu’à mi-jambe. De plus, il est garni de pattes aux poches, ainsi que de parements aux manches.

La veste qui se porte en dessous est plus courte et moins ample; elle est du même modèle, mais sans parement.

La culotte, qui descend sous le genou, s’ajuste à la taille avec une ceinture et aux jambes avec des jarretières.

Avec l’habit on porte une chemise de toile fine garnie d’un jabot et de manchettes de dentelle ou de mousseline.

Les bas, de préférence de même couleur que l’habit, montent plus haut que le genou et entrent sous la culotte.

Les souliers de cuir noir à double semelle ont un talon plat en cuir ou en bois. Ils s’attachent avec des boucles de métal.

Certains hommes portent des perruques qui sont de différents modèles, mais la perruque dite à bourse est la plus courante. La tête est coiffée d’un chapeau de feutre noir à calotte avec un grand bord replié en tricorne.

Les costumes des hommes de milieux plus modestes sont les mêmes, mais avec des tissus de moindre qualité.

Une femme vêtue à la mode en Nouvelle-France. Photo : Histoire-du-Québec.ca.
Une femme vêtue à la mode en Nouvelle-France. Photo : Histoire-du-Québec.ca.

2 réflexions au sujet de “Mode en Nouvelle-France au XVIIIe siècle”

  1. savez vous comment les gens dans les campagnes s’habillait entre autres leur type de chapeau/chapeau de paille ? Est ce que ça variait au même titre que les région en France ?

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