Réserve crie et Village cri de Mistissini dans le Nord-du-Québec
Mistissini, située dans la région du Nord-du-Québec, constitue la plus importante communauté crie au Québec. Administrativement, on retrouve au Québec deux unités du nom de Mistissini: la Terre réservée crie (unité administrative fédérale), d’une superficie de 854 kilomètres carrés; et le Village cri Mistissini, d’une vaste superficie de plus de 526 kilomètres carrés.
Dans le cas de communautés autochtones comme celle-ci, qui comportent un territoire amérindien de juridiction fédérale et une municipalité de village de juridiction provinciale, la population est comptabilisée entièrement sur la terre de juridiction fédérale. À Mistissini, la Terre réservée crie et le Village regroupent environ 3 100 Mistisiniiw (variante crie) et Mistisiniijuw (variante naskapie) – tel est le gentilé des résidents de cette région.
La nation crie de Mistissini est située à l’extrémité sud-est du lac Mistassini, le plus grand lac naturel d’eau douce du Québec.
Les Cris de Mistissini résident dans les environs du lac Mistassini depuis la nuit des temps. Le site actuel de la communauté de Mistissini était autrefois un campement d’été, devenu un poste de traite au début du XIXe siècle, après que la Compagnie de la Baie d’Hudson s’y soit installée. La compagnie du Nord-Ouest (North West Compagny) faisait concurrence à la CBH pour la traite des fourrures, elle établit donc son propre site à proximité.
Outre les Cris, il y avait d’autres groupes autochtones qui venaient chasser sur ce territoire: les Nitchequon et les Neoskweskaau.
Le gouvernement du Québec commence à aider ces populations au début des années 1940. Il fournit des rations de nourriture et parfois des allocations pour des vêtements. Au début des années 1960, l’assistance du gouvernement aux Cris de Mistissini s’accroît.
Le 11 novembre 1975, l’accord de la Baie James est signé, donnant aux Cris de la région l’opportunité de se développer davantage dans chacune de leurs communautés.
Aujourd’hui, les Cris de Mistissini œuvrent dans l’industrie du tourisme, particulièrement dans le secteur de la pêche. Les forfaits de pêche qu’ils proposent aux touristes sont de haute qualité, de même que l’hébergement que l’on trouve sur place.
On peut acheter un permis et un accès quotidien aux sites de pêche à l’office du tourisme de Mistissini, qui est situé dans l’Auberge Mistissini, au 24 rue Amisk (téléphone: 418 923-3466).
Remarquez que Mistissini se trouve au centre de la plus grande réserve faunique du Québec, celle des Lacs-Albanel-Mistassini-et-Waconichi.
Mistissini est accessible par terre et par air. Si on choisit de venir en voiture, il faut compter environ 9 ou 10 heures de route depuis Montréal. Par avion, la région est desservie par l’aéroport régional de Chibougamau-Chapais, lui-même situé à une heure de voiture de Mistissini (on peut louer une voiture à l’aéroport).
Lac Bueil
La commune de Bueil-en-Touraine à fourni à la Nouvelle-France un vice-amiral intéressé à la traite de fourrures que recelait à profusion le forêt boréale qui entoure le lac Bueil… Vice-amiral de Bretagne, Honorat de Bueil, associé à certains armateurs, favorisa Troilus de La Roche de Mesgouex dans l’acquisition et l’équipement de deux vaisseaux pour s’emparer, selon le mandat obtenu d’Henri IV en mars 1577 de tous les territoires « dont il se pourra rendre maître » en Amérique. Lieutenant du roi en Touraine puis gouverneur de Saint-Malo, Bueil meurt à son poste en 1590, lors de l’attaque de son château par les partisans de La Ligue, mouvement catholique hostile à Henri IV. Le nom de Bueil survit au Québec, au moins depuis le début des années 1950. certains documents cartographiques désignent de cette façon une étendue d’eau du Nord-du-Québec, d’une superficie de 35 kilomètres carrés, à une vingtaine de kilomètres à l’est du lac Troilus et à environ 35 kilomètres du lac Mistassini, dans le Nord du Québec.
Canton de Duquet
Sur une longue presqu’île effilée de ce canton, situé au sud du lac Mistassini et couvert de lacs se trouve le village cri de Mistassini. À l’ouest, la rivière Pipounichouane les eaux du lac Diéreville qui communique lui-même avec le lac Waconichi, au sud et à l’extérieur du quadrilatère. Le relief varie entre 381 et 487 m d’altitude. Ce toponyme honore la mémoire de Pierre Duquet de La Chesnay (1643-1687), qui, à l’âge de 20 ans, devenait le premier tabellion de naissance canadienne, succédant à Guillaume Audouart comme notaire royal. C’est à ce dernier titre que trois ans plus tard, il accompagnait le régiment de Carignan-Salières au pays des Iroquois. Il fut par la suite substitut du procureur du roi (1675-1681) et juge seigneurial de Notre-Dame-des-Anges, de l’île d’Orléans et d’Orsainville (1681-1686). Le choix de son nom, effectué en 1948, pour identifier cet espace géographique n’est pas sans rappeler le voyage qu’il a fait en 1663 au lac Nemiscau, avec Guillaume Couture, peu avant qu’il n’obtienne sa commission de notaire. Cette étendue d’eau se trouve à plus de 225 km au nord-ouest du canton. La carte générale du Québec porte, en 1951, la mention du canton de Duquet.
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