Village de Marsoui en Haute-Gaspésie
Marsoui est une municipalité de village située dans la municipalité régionale de comté de La Haute-Gaspésie de la région administrative de la Gaspésie–Îles-de-la-Madeleine. Le village regroupe plus de 300 Marsoises et Marsois. La superficie totale de la municipalité est de 177 kilomètres carrés.
Ce joli petit village est caché dans une anse entourée de montagnes, derniers replis des Chic-Chocs, sur la côte nord de la péninsule gaspésienne. Du côté de la halte routière à l’est, vous appréciez la très belle vue sur le village, les montagnes et la mer.
Au cours des ans, le village a vu son nom orthographié de diverses manières : Marsoui, Marsouins, Marsouis, Marsoin. La graphie Marsoui a été retenue en 1950, lors de la constitution civile de la municipalité, mais cette graphie figure déjà sur quelques cartes du XVIIIe siècle, notamment sur la carte de Bourguignon d’Anville, dressée en 1755 et de Kitchen (1759). La carte géographique de Taché, dressée en 1879, reprend la même graphie. Selon une interprétation répandue il s’agirait du mot micmac malseoui, ayant pour signification silex. En effet, des gisements de l’argilite silicifiée y ont été découverts. Les Amérindiens s’en servaient pour fabriquer des outils et allumer des feux.
Cependant, certains résidents y reconnaissent une corruption du mot marsouin, nom populaire du béluga ou baleine blanche. La chasse aux marsouins était populaire dans ce secteur à la fin du XVIIe siècle. Durant le régime français, un poste de pêche aux marsouins y existait.
Une première famille s’y établit en 1836. Il s’agit de la famille de Patrick Henley, originaire de Mont-Louis. Quelques autres familles en provenance de l’Île de Jersey la suivent (celles de son frère Virgil Henley – son nom a d’ailleurs été repris par plusieurs générations des Henley, d’Alfred Bernatchez, de Joseph Auclair, de Wesley Sohier), et vers 1860 on y retrouve quelques dizaines de familles dont des terrains s’étendent à l’ouest de Rivière-à-Claude.
La mission de Sainte-Émilie-de-Marsoui (ou Sainte-Emmélie, selon Hormisdas Magnan) est fondée en 1890. Un bureau de poste est ouvert en 1893 sous la dénomination de Marsouin.
La paroisse L`Immaculée-Conception de Marsoui a été fondée canoniquement en 1938, mais avant 1933, le village était sous la juridiction municipale de Sainte-Anne-des-Monts et dès 1933 jusqu’à 1950, sous celle de Rivière-à-la-Marthe.
Le premier conseil municipal de Marsoui a été formé le 18 janvier 1950.
Marsoui a toujours été un village à vocation forestière, où la pêche était une activité de subsistance et pratiquée de manière artisanale. Une première scierie a été fondée en 1911, par M. Simard (il semblerait toutefois que cette usine aurait été remplacée par une autre scierie, celle de M. Auguste Leclerc, originaire de Sainte-Anne-des-Monts, l’année suivante). En 1915, M. Moïse Gasse commence à exporter des bois vers l’Europe. Aujourd’hui, l’exploitation forestière, dont le sciage des bois résineux demeure l’activité principale. L’exploitation des feuillus (bois francs), bouleau, érable tient aussi une place importante dans ce secteur d’activité. Autrefois, la fibre servait à la production des bois de fuseaux (barreaux) utilisés pour le textile. Ces fibres étaient exportées en Europe en grand nombre. D’autres moulins à scie y ont vu le jour dans les années 1910 et 1920.
Aujourd’hui, encore, l’industrie du bois, avec le moulin à scie GDS, fait vivre environ 60 % de ses habitants. Les autres travaillent en majeure partie dans le secteur des services de Sainte-Anne-des-Monts.
À treize milles au sud-ouest de Marsoui se situait la mine Candego qui a été en opération de 1945 à 1954. On y exploitait le plomb et le zinc. Cette mine appartenait à une compagnie américaine, la McDonald.
Le territoire avoisinant est parsemé de nombreux lacs pour la pêche à la truite mouchetée. Au village, on trouvera un quai pour la pêche à la morue (juin – juillet) ou au maquereau (août). Les mordus de la plongée sous-marine seront intéressés des épaves cachées dans les profondeurs de la mer. Quelques cabanes à sucre accueillent des visiteurs au printemps. Des vestiges archéologiques micmacs méritent une visite et un camping municipal des mieux équipés (30 A, aqueduc, égout, buanderie, bloc sanitaire) est au service des voyageurs.
Marsoui est devenu l’hôte du Bonhomme de Rêves, une version gaspésienne de l’Inuksuk inuit. Vous en verrez partout où vous irez dans le village.
Note historique : Durant la prohibition aux États-Unis, les contrebandiers font de Marsoui leur refuge, au grand désespoir des gens de la place.
Le village de La Martre est situé à 8 kilomètres de Marsoui, Rivière-à-Claude (Ruisseau-à-Rebours), à 9 kilomètres.
Historique de la municipalité du village de Marsoui
Au cours des ans, ce lieu a vu son nom orthographié de diverses manières : Marsoui, Marsouis, Marsoin, Marsouins. Marsoui constitue la graphie la plus usitée et a été retenue en 1950, lors de l’érection de la municipalité de village. Elle figure aussi sur les documents cartographiques de Bourguignon d’Anville (1755), de Kitchen (1759), de Taché (1870), etc. Selon une interprétation répandue, il s’agirait du mot micmac « malseoui », légèrement modifié ayant pour signification « silex. »
Des découvertes archéologiques tendent à confirmer cette hypothèse, de l’argilite silicifiée y ayant été découverte en abondance. Les Amérindiens s’en servaient pour fabrique des outils et allumer des feux. Cependant, les aînés de l’endroit y reconnaissent une corruption du mot « marsouin », nom populaire du béluga ou baleine blanche que l’on rencontrait en grand nombre anciennement comme parfois aujourd’hui sur les bords du Saint-Laurent, à proximité de ces lieux. La chasse aux marsouins était populaire dans ce secteur à la fin du XVIIe siècle.
Certains estiment, sans certitude, que la carcasse échouée d’un marsouin sur le rivage municipal aurait suscité cette dénomination, interprétation rapportée par Carmen Roy. En 1836, une famille Henley de Mont-Louis s’y établit, suivie de quelques autres originaires de l’île de Jersey. On retrouve des habitants permanents des 1860 en ces lieux situés à l’est de La Martre et à l’ouest de Rivière-à-Claude, à 184 km à l’est de Sainte-Flavie, mais il semble que les premiers Blancs à fouler ce sol aient été les morutiers du seigneur Denis Riverin à la fin du XVIIe siècle. La mission de Sainte-Émilie-de-Marsoui (Saine-Emmélie, selon Hormisdas Magnan) voit le jour en 1890 et un bureau de poste est ouvert en 1893 sous la dénomination de Marsouin, modifiée en Marsoui en 1940.
Marsoui, paisible village gaspésien dont l’activité commerciale est axée sur la pêche, a connu une certaine notoriété lors de la Prohibition aux États-Unis, car les contrebandiers poursuivis par la Gendarmerie royale canadienne en avaient fait l’un de leurs refuges favoris, au grand désespoir des Marsois.
Attraits et activités dans le village de Marsoui
- FURIES – Festival de danse contemporaine.
- Restaurant L’Hybride – Café & librairie. 5-1, rue Principale Ouest.
- Camping Marsoui. 1, rue de la Quai.
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