Marchands en Nouvelle-France

Marchands en Nouvelle-France

En Nouvelle-France, ce sont les marchands et les négociants en gros qui fournissent la source principale de revenus de la colonie. La vie dans les villes est organisée autour de ces gens qui occupent le sommet de la hiérarchie commerciale.

La plus grande partie des produits de consommation vient de l’étranger: de France, des Antilles, de la Nouvelle-Angleterre. Officiellement, les bénéfices sont de l’ordre de 20 à 30%, mais ces chiffres sont valables en temps de paix. Pendant la guerre, le commerce international rapporte plus de 100%, mais il est naturellement beaucoup plus risqué.

La plus grande partie des marchands et des négociants de l’époque sont assez riches. Leur finances oscillent entre 25 000 et 30 000 livres.

Les marchands détaillants et les petits armateurs, dont le rôle est d’assurer le cabotage entre Louisbourg, Québec et Montréal, et les marchands équipeurs de Montréal occupent le deuxième rang de cette hiérarchie (les marchands équipeurs ont des dépôts-magasins et fournissent l’équipement nécessaire et les produits aux coureurs des bois). Le commerce de détail et le cabotage ne rapportent pas suffisamment pour organiser de grandes soirées, mais ils permettent quand même de se procurer quelques articles de luxe, comme de l’argenterie, de la porcelaine et des habits importés de Paris.

À partir de 1717, les marchands de la Nouvelle-France suivent l’exemple de leurs confrères de certaines villes de France et se réunissent chaque jour, à Québec et à Montréal, en un lieu appelé la bourse.

Il faut souligner que le mode de vie des marchands et de leurs familles est très différent du celui de l’élite aristocratique.

Les femmes et les enfants tiennent les registres et gèrent le commerce en l’absence du mari. Les enfants étudient pour prendre la suite de leurs parents, ou pour ouvrir leur propre magasin.

Les marchands participent activement à la vie paroissiale et communautaire. De plus, une grande partie des fonctions publiques sont exercées au XVIIIe siècle par des marchands et des bourgeois. Ils sont censés aider les pauvres, financer les œuvres de bienfaisance, faire ériger des églises, etc.

Marchands et paysans de la nouvelle-france
Marchands. Un couple de marchands en route vers le marché public de leur ville. Photo : © S.Keln.

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