Municipalité de Lyster au Centre-du-Québec
La municipalité de Lyster est située sur la rivière Bécancour, dans le Centre-du-Québec. D’une superficie de 162 kilomètres carrés, Lyster fait partie de la Municipalité régionale de comté de L’Érable et regroupe environ 1600 Lysteroises et Lysterois. Voisine de Laurierville, la municipalité se trouve à une soixantaine de kilomètres au sud-ouest de la ville de Québec.
Le nom de Lyster rappelle une ville d’Angleterre, patrie de Charles King, marchand de bois du Centre-du-Québec au XIXe siècle. Lorsque le chemin de fer Grand Tronc fut construit en 1852, M. King demanda à la compagnie de donner le nom de Lyster à la gare locale en souvenir de sa petite patrie.
L’histoire de Lyster débute en août 1804, avec la proclamation du canton de Nelson, originalement connu sous le nom de Sault Rouge, mais les lieux demeurent déserts jusqu’à 1848, quand Joseph Gosselin et son frère, Antoine Gosselin, s’établissent sur la pointe de la rivière Bécancour. Quelques autres familles y viennent défricher la terre, mais c’est l’arrivée du chemin de fer du Grand Tronc en 1852 qui assure le développement du territoire.
L’année suivante, la compagnie King Brothers construit un barrage sur la rivière Perdrix pour y installer un moulin à scie et un moulin à farine. La compagnie ouvre également un premier magasin général de la région.
En 1860, la célèbre compagnie Price construit une scierie près de la gare du chemin de fer. L’église St. Stephen Anglican Church et une première chapelle catholique y sont érigées dans les années 1860.
La paroisse de Sainte-Anastasie de Nelson est constituée canoniquement en 1875 par détachement des paroisses de Sainte-Julie-de Somerset et de Sainte-Agathe du canton de Nelson. L’église de Sainte-Anastasie est bénie en 1877. Ornée par David Ouellet, peintre québécois de renom, cette église mérite un détour.
En juillet 1912, la municipalité de village de Lyster fut créée, par détachement de la paroisse de Sainte-Anastasie-de-Nelson.
Les deux municipalités, soit la paroisse de Sainte-Anastasie et le village de Lyster se développent en parallèle jusqu’en 1976, l’année de la fusion sous le nom de Lyster.
C’est la Corporation des Loisirs de Lyster qui coordonne toutes les activités sportives (hockey, softball et soccer mineur), récréatives (OTJ) et culturelles (Symposium Lyst’Art) dans la municipalité. En décembre 2010, Lyster et la Corporation des Loisirs de la municipalité ont présenté leur premier Festival Bleu de hockey sur glace, dont l’attrait principal est le Tournoi amical de Hockey sur glace qui veut rejoindre les adeptes de toutes catégories.
Trois incendies majeurs ont causé de grands dommages à la localité au cours du XXe siècle: le 2 mai 1913, un grand incendie anéantit une vingtaine de maisons dans le village de Lyster. Entre 22 et 28 août 1949, un grand feu rase un vaste territoire forestier à l’arrière de Lyster et le 23 juin 1954, un incendie causé par la foudre détruit tous les bâtiments de la Coopérative de Lyster (poste de mirage d’œufs, meunerie et magasin).
Historique de la municipalité Lyster
Vers 1860, à 60 km au sud-ouest de Québec, dans le canton de Nelson, sur la rive nord de la Bécancour, au nord-est de Plessisville, quelques colons s’installent timidement. L’endroit portait le nom de Sault-Rouge depuis 1852, car il y avait une chute sur la rivière Bécancour et un rocher de couleur rougeâtre qui formait une cascade.
En 1883, la municipalité de Sainte-Anastasie-de-Nelson était établie, laquelle reprenait l’appellation de la paroisse fondée en 1859, Nelson rappelant le canton où elle se situe. La municipalité du village de Lyster est créée, quant à elle, en 1912. Ces deux entités municipales allaient former, en 1976, l’actuelle municipalité de Lyster. Cette appellation a été attribuée au bureau de poste local de 1862 à 1898. Remplacée ensuite par celle de Sainte-Anastasie elle revient à Lyster, en 1981. Le nom soulignerait le désir d’un important marchand de bois local, l’Anglais Charles King, que le nom de son village natal Lister, près d’Upton dans l’Essex (Angleterre), souvent orthographié Lyster autrefois, soit attribué à la gare ferroviaire, Lyster-Station, demande qu’il a lui-même formulé auprès de la compagnie de chemin de fer. Suivant d’autres sources, il s’agirait du patronyme légèrement déformé de Robert Lester (1746-1807), très important marchand de Québec à qui Robert Shore Milnes (1754? – 1837), lieutenant-gouverneur du Bas-Canada de 1799 à 1805, a concédé plus de 9 308 ha de terre en 1801 dans le canton de Barnston, hypothèse qui paraît peu vraisemblable. Vers 1900, l’agglomération sera couramment désignée comme Pennington, d’après D.H. Pennington, alors maire du village. Petite municipalité agricole et industrielle des Bois-Francs, notamment dans le domaine de la fabrication des meubles, Lyster est généreusement arrosée, outre la Bécancour, par la rivière aux Chevreuils et la rivière du Chêne.
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