Le Krach de 1929, la pire crise économique mondiale débute
Le 29 octobre 1929, la Bourse de New York s’effondre. C’est le début de la plus importante crise financière du XXe siècle.
La Bourse de Montréal réagit immédiatement. Le 30 octobre, on négocie 382 521 actions (des « parts » comme on disait à l’époque) et certains titres enregistrent des pertes pouvant aller jusqu’à 40 %.
L’effet est désastreux. À cette époque, de nombreux petits épargnants achetaient des parts « sur marge » (acheter sur marge consiste à acheter des actions à crédit, en remboursant avec les profits).
En conséquence, les dettes s’accumulent et la crise a l’effet d’une bombe à retardement. Le soir, on est riche, le lendemain matin, on a plus rien. La pauvreté frappe tout le monde, les millionnaires d’hier sont les mendiants de demain.
La Commission Rowell-Sirois dira plus tard, en 1940, dans son rapport sur les causes de la crise économique au Canada, que la phase initiale a été aggravée par plusieurs circonstances particulières qui ont contribué à la vulnérabilité du pays. Le marché du blé et celui du papier journal, deux secteurs importants dans l’économie du pays, étaient inactifs. Le Canada fournissait alors 40 % des exportations de blé et 65 % des exportations de papier journal à l’échelle mondiale. La diminution des recettes de ces exportations eut des conséquences fâcheuses sur l’ensemble de la population.
Le krach de 1929 a démythifié le capitalisme américain dont la Bourse de New York était le temple.
Deux romans canadiens-français renvoient indirectement à la Grande Dépression : Publié en 1933, Un homme et son péché de Claude-Henri Grignon, une satire sociale qui tourne en dérision la parcimonie; Trente arpents, paru en 1938, de Ringuet qui renvoie aux deux grandes crises que le Canada français traverse (le dépeuplement des campagnes au profit des villes américaines et la crise de 1929).
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