Cantons unis de Latulipe-et-Gaboury dans la région de l’Abitibi-Témiscamingue
Les cantons unis de Latulipe-et-Gaboury sont situés au nord-est de Ville-Marie, au confluent des rivières Fraser et des Quinze, dans la municipalité régionale de comté de Témiscamingue (région administrative de l’Abitibi-Témiscamingue).
La municipalité regroupe environ 350 Latulipiennes et Latulipiens et s’étend sur un territoire d’environ 269 kilomètres carrés.
L’histoire de Latulipe-et-Gaboury débute en 1909, lors de la proclamation du canton de Latulipe. Les premières familles s’établissent alors au sein d’une mission fondée par les Oblats de Marie-Immaculée, sur les basses terres bordant la rive est de la baie Gillies, à l’embouchure du lac des Quinze et de la rivière Fraser.
En 1910, Monseigneur Élie-Anicet Latulipe, évêque d’Hayleybury, y érige la paroisse de Saint-Antoine-Abbé-de-Latulipe. En juillet 2010, la municipalité célébrera donc les 100 premières années de son existence.
La municipalité de Latulipe, que l’on appelait aussi le Petit-Village-des-Américains à cette époque, se développe au fil des ans. Au début des années 1920, le canton de Gaboury est jumelé à la municipalité Latulipe pour former le territoire de colonisation de la municipalité de cantons unis de Latulipe-et-Gaboury, dans la région qu’on appelle le Vieux-Témiscamingue, toponyme utilisé pour désigner les localités agro-forestières nées d’un premier mouvement de colonisation.
Parmi les attraits touristiques de la municipalité, on remarque :
- le pont couvert Landry, de type town, construit en 1938 (en 1932, selon d’autres sources). Situé sur le chemin du rang 9 ouest, ce pont a été classé monument historique en 2007. Il s’agit d’un des rares ponts couverts subsistant dans la région;
- la Chute à Ovide, avec son sentier pédestre rustique qui permet d’accéder au site, et où se trouvent les vestiges d’un moulin à scie du début du XXe siècle. On peut aussi naviguer jusqu’aux Chutes à Ovide à partir du quai public du village, où une rampe de mise à l’eau est installée;
- le parc du Lac-des-Bois, où est installé un camping rustique. Ce parc offre aux citoyens et aux visiteurs un rendez-vous avec la beauté de la forêt témiscamienne aux abords d’une plage sablonneuse. Au cœur du village, une rampe de mise à l’eau donne accès à des centaines de kilomètres de voies navigables.
La municipalité possède deux sites historiques, soit l’ancien presbytère, joyau de son histoire (qui abrite le Bistro Pin et Café), et un centre d’interprétation, d’exposition et de diffusion du patrimoine forestier.
Un sentier de motoneige et un sentier VTT traversent le territoire.
Notons que Latulipe-et-Gaboury dispose de plusieurs infrastructures de services municipaux, dont un garage municipal, un aqueduc, des égouts résidentiels ainsi qu’une patinoire extérieure, un terrain de balle, un terrain de camping, une plage publique, un parc municipal, un point de service du CLSC, des clubs sociaux, une salle municipale et une bibliothèque municipale.
Remarquons finalement que le taux de taxe à Latulipe est plus bas que le taux moyen de taxation de la MRC et de l’ensemble de la province.
Historique de la municipalité de cantons unis Latulipe-et-Gaboury
Véritable carrefour du Témiscamingue, cette municipalité de cantons unis, enclavée entre Belleterre à l’est et Fugèreville à l’ouest, est établie en 1921 au sud du lac dez Quinze, à 35 km au nord-est de Ville-Marie. Son développement a débuté en 1909 avec l’arrivée des premières familles. La double composante de la dénomination municipale provient du nom respectif des cantons dans lesquels elle se situe Latulipe (1909) célèbre le souvenir de monseigneur Élie-Anicet Latulipe (1859-1922), premier évêque de Haileybury, vicaire apostolique du Témiscamingue (1908) et surtout ardent propagandiste de la colonisation agricole de l’Abitibi-Témiscamingue. Quant au canton de Gaboury (1919), son nom rappelle Tancrède-Charles Gaboury (1851-1937), maire de Bryson (1889-1890 et 1897), et ancien député de Pontiac à l’Assemblée législative de Québec (1908-1912). L’endroit était jadis surnommé le Petit village des Américains, car vers 1913 y habitaient un certain nombre de Franco-Américains. La municipalité a officiellement vu le jour en novembre 1924.
Lire aussi :
