Laforce

Municipalité de Laforce

Le plus jeune centre rural du Témiscamingue, dans la région administrative de l’Abitibi-Témiscamingue Laforce, a accueilli ses premiers colons en 1937, lesquels étaient originaires du Témiscamingue, de la Mauricie, de Gatineau, de Québec, de Montréal et de Joliette. Son territoire couvre la moitié est du canton de Brodeur et la majorité du canton de Devlin, au nord de Belleterre et à l’est de Moffet. Il s’agit d’une étendu de plaine au pied de montagnes qui donne sur la baie Klock du lac Simard. D’ailleurs, la dénomination initial du lieu, Devlin, provient du nom du canton lequel célèbre le souvenir de Charles Ramezay Devlin (vers 1858-1914), ministre de la Colonisation, des Mines et des Pêcheries (19-7-1914) au moment de l’arpentage du territoire au début des années 1910. Elle figurait également dans la dénomination de la paroisse de Saint-Charles-Borromée-de-Devlin, fondée en 1938. Lors de l’érection municipale en 1979, on a retenu le nom du sous-ministre de la Colonisation du Québec de 1936 à 1940, Joseph-Ernest Laforce, né à Baie-de-Febvre en 1879 qui a d’abord œuvre comme journaliste, puis agent du chemin de fer National du Canada, avant de devenir fonctionnaire. Il est décédé en 1977. Il a publié, entre 1944 et 1948, une histoire de plusieurs paroisses de l’Abitibi-Témiscamingue sous le tire de Bâtisseurs de pays. L’endroit avait reçu cette dénomination en 1938 et le bureau de poste en 1940. C’est à tort que l’on a soutenu que les Laforçois avaient hérité de de ce gentilé grâce au capitaine René- Hippolyte Pepin, dit Laforce, militaire du XVIIIe siècle, dont l’œuvre n’entretient aucun rapport avec le Témiscamingue.

Canton de Laforce en Gaspésie

À 25 kilomètres à l’ouest de Gaspé, dans la région administrative de la Gaspésie ce canton est délimité au nord par le tracé de la rivière York et traversé, en son centre, par la rivière Saint-Jean qui se dirige vers la baie de Gaspé qu’elle atteint près de Douglastown. Originaire de La Prairie, René-Hippolyte Pépin, dit Laforce (1728-1802) se fit surtout connaître comme militaire, capitaine de navire et marchand. Il se trouvait dans le parti de Jumonville, lorsque ce dernier fut tué par la troupe de Washington dans la vallée de l’Ohio, à la fin du printemps de 1754. Prisonnier en Virginie pendant au moins deux ans, Laforce commande par la suite une frégate sur le lac Ontario et participe au siège du Niagara en 1758.

On ignore son rôle exact pendant la guerre de Sept Ans, mais il semble qu’il se soit établi à Kamouraska entre 1762 et 1766. Après cette date, il se lance dans le commerce avec les Antilles, transportant au pays sucre et café principalement. Il reprend le service militaire pendant la Révolution américaine, effectuant notamment des reconnaissances entre Québec et Sorel, et obtient, en 1780, une commission de commodore de la flotte.

De 1784 à 1788, il fera de nouveau le commerce avec les Antilles, mais il devra abandonner ses activités en raison de son mauvais état de santé. Ne réussissant pas à obtenir des terres pour les exploiter, ni au Bas-Canada, ni dans le Haut-Canada, Laforce vécut assez péniblement les dernières années de la vie. Proclamation : 1866.

Voir aussi :

Fort Témiscamingue
Fort Témiscamingue. Un attrait touristique de la région. Image libre de droit.

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