Ville de La Sarre dans l’Abitibi-Témiscamingue
Principal pôle urbain de la Municipalité Régionale de Comté d’Abitibi-Ouest, La Sarre, une ville située dans la région administrative d’Abitibi-Témiscamingue, dénombre aujourd’hui une population d’environ 7 500 Lasarroises et Lasarrois. La Sarre fut constituée en 1980 et s’étend sur la superficie de près de 150 kilomètres carrés.
Au cours des XVIIIe et XIX siècles, l’Abitibi était une région habitée par une poignée d’employés de la Compagnie de la Baie d’Hudson. La colonisation ne se concrétise que vers 1912, quand une série de facteurs se conjuguent et permettent le développement de ce coin de pays : à cette époque, les énormes possibilités minières, forestières et agricoles de l’Abitibi soulèvent l’enthousiasme des Québécois.
De plus, une bonne partie des dirigeants politiques et religieux du Québec désirent la création d’une colonie agricole, rurale et catholique. Finalement, la construction du chemin de fer Transcontinental permet l’édification de la ville de La Sarre.
L’étymologie du nom dérive de la langue des Amérindiens Montagnais et veut dire « Eau du Milieu ».
La première famille arrive à La Sarre en 1912 et le Canton La Sarre est érigé en 1917. Vingt ans plus tard, en 1937, deux municipalités distinctes sont constituées: le village de La Sarre et le canton La Sarre.
En 1949, la Municipalité du Village de La Sarre devient la Ville de La Sarre. En 1980, le Canton et la Ville de La Sarre sont fusionnées et en 1989, La Sarre est désignée Capitale forestière du Canada.
Jusqu’à nos jours, à La Sarre, le bois constitue la ressource principale. Les industries Norbord et Tembec, avec environ un millier d’emplois, comptent parmi les principaux employeurs. De plus, plusieurs activités industrielles et commerciales se rattachent à l’exploitation du bois. Toutefois, La Sarre tend à diversifier son économie. On encourage les projets novateurs touchant de nouveaux secteurs d’activités.
Au cours des années, La Sarre a prouvé sa capacité à construire une économie solide. Bien que la forêt constitue la base de l’économie locale, les commerces de La Sarre offrent une multitude de services.
La richesse et la pureté des terres argileuses confèrent à la région de La Sarre un avantage certain quant à l’implantation d’exploitations agricoles, particulièrement en ce qui à trait aux cultures à tendance biologique.
Les étés chauds font des terres abitibiennes une excellente source de fourrage, de fruits et de légumes dont la saveur riche et sucrée se démarque avantageusement des produits agricoles du sud de la province.
Un parc industriel offre des terrains de toutes dimensions au coût le plus bas sur la marché. Un éventail d’incitatifs tant municipaux que gouvernementaux, très avantageux et adaptables existent et un environnement sain, une qualité de vie enviable et un accueil peu commun, voilà autant de raisons de s’établir à La Sarre.
Certains programmes découlent directement des décisions gouvernementales de soutenir le développement économique des régions ressources.
Les entreprises de services reliées aux richesses naturelles et les entreprises manufacturières et de transformations agroalimentaires peuvent profiter d’une ouverture sur les marchés sans précédent.
La Sarre se manifeste par la tenue d’événements majeurs et par des projets novateurs comme La S Art, la plus grande exposition extérieure d’artistes locaux qui se déroule sur la rue Principale et le Sentier multifonctionnel qui reflète le dynamisme et la générosité des Lasarrois qui ont contribué financièrement au projet et la préoccupation des élus d’offrir un milieu de qualité, propice à l’épanouissement des familles.
Par ailleurs, les amoureux de la nature sont particulièrement comblés : un jardin d’oiseaux, aménagé au cœur de la ville et le Lac de la Ville, ensemencé de truites, situé à moins d’un kilomètre de la zone urbaine.
Installée dans une maison ancestrale au cachet chaleureux et construite par l’un des plus importants personnages de La Sarre, M. Henri Perron, la galerie Rendez-vous des Arts regroupe une centaine d’œuvres d’artistes d’Abitibi-Ouest. Sur place, on trouve également une boutique de matériel d’artiste et d’encadrement.
Le Centre d’Art Rotary présente des expositions en arts visuels d’artistes de l’Abitibi-Témiscamingue et de l’extérieur ainsi que des expositions itinérantes. Dans le hall d’entrée, une courtepointe retrace l’histoire locale.
Canton de Massicotte
Délimité à l’ouest par la frontière ontarienne, ce canton est situé à mi-chemin entre la ville abitibienne de La Sarre et le sud de la baie James. Arrosé par la rivière Turgeon, affluent de la rivière Harricana, il contient plusieurs plans d’eau notamment ceux de Massicotte, Gignac, Geoffrion et Combaluzier. Il a été officiellement désigné en 1947, année du décès d’Édouard-Zotique Massicotte (1867-1947), conservateur des Archives judiciaires de Montréal depuis 1911. Originaire de Sainte-Geneviève-de-Batiscan et devenu avocat, il entreprit une brillante carrière de journaliste, au « Monde illustré » et au « Samedi » puis comme fondateur de « La Revue populaire ». Dès 1889, il avait entrepris la publication d’articles et d’ouvrages consacrés au folklore québécois dont il est l’un des pionniers. Sa bibliographie comporte plus de mille titres couvrant les champs du folklore, de l’histoire, de la généalogie, de l’archivistique, voire de la botanique. Pendant des années, il a fourni à son frère, Edmond-Joseph Massicotte (1875-1925), la documentation qui a permis à ce peintre et dessinateur d’illustrer les légendes et les coutumes populaires du Québec.
À lire également :