Municipalité La Pêche (dans l’Outaouais)
La municipalité de La Pêche est l’une des plus vastes municipalités du Québec quant à son territoire sur les rives de la rivière Gatineau, à 40 km au nord de Hull. En effet, elle couvre 598 kilomètres carrés et se situe au nord-ouest de Gatineau, sur la rivière Gatineau, dans la région administrative de l’Outaouais. La Pêche fait partie de la municipalité régionale de comté des Collines-de-l’Outaouais.
Le développement économique de la région débute vers 1825 avec la coupe du bois destiné à la construction navale et à la construction de maisons au Canada et aux États-Unis. Une première chapelle, la chapelle Sainte-Cécile, y voit le jour en 1843 et deux ans plus tard, en 1845, le canton de Wakefield est constitué dans ces lieux. Au fil des ans, deux autres cantons, soit Sainte-Cécile-de-Masham et Aldfield y sont également créés.
Les premières familles viennent majoritairement d’Angleterre, suivies des familles canadiennes-françaises.
En 1975, les municipalités d’Aldfield, Sainte-Cécile-de-Masham et Wakefield fusionnent sous le nom de La Pêche.
Aujourd’hui, La Pêche se subdivise en secteurs comme suit :
Edelweiss : ce secteur porte le nom d’une fleur des neiges et il doit son nom à la station de ski aménagée au cœur du village.
Aldefield : il est constitué en canton en 1852. Son nom reprend le nom d’un village anglais, situé dans le comté du Yorkshire. À Aldefield, les touristes viennent depuis les années 1930, pour profiter des lacs aux eaux poissonneuses.
Lac des Loups : il est appelé en anglais Wolf Lake et a été fondé par des familles d’immigrants irlandais au milieu du XIXe siècle.
Alcove : Le hameau d’Alcove, cette petite agglomération comprise dans la municipalité La Pêche, s’est développée à la fin du XIXe siècle et fut habituée par une population anglophone. Le bureau de poste, inauguré en 1859 sous le nom de North Wakefield, porte celui d’Alcove depuis 1928. Les quelques 200 habitants sont desservis par une église protestante et divers services. L’appellation Alcove – alcôve en français – , tirée probablement du langage spécialisé de la géomorphologie, s’inspire du paysage local des collines boisées encerclent quelques dépressions, ce qui accentue le caractère quelque peu heurté de la topographie. C’est un secteur du nord de La Pêche, où les premières familles s’établirent vers 1834. Avec l’arrivée du chemin de fer, cette localité devient un lieu de villégiature et on y fait ériger de nombreux chalets d’été qui sont en place jusqu’à nos jours.
Rupert : il constitue la partie nord de l’ancien village de Masham, colonisé par des Irlandais, dont des descendants vivent encore dans ce village.
Lascelles : anciennement, Johnston’s Corner, ses nombreux lacs attirent des foules de vacanciers.
Sainte-Cécile de Masham : elle fut fondée en 1793 comme le Township de Masham, mais le véritable développement débute en 1825, quand quatre entreprises, soit Hamilton, Maclaren, Edwards et Gilmour y installent un chantier et commencent la coupe du bois.
Un sentier de vélo de montagne relie les lacs Philippe, Mousseau et Meech dans cette zone. Autrefois, c’était la seule route qui reliait le village au monde.
Masham : c’est un village très accueillant qui constitue le centre de La Pêche. On y retrouve le centre administratif de la municipalité, des centres de services et les principales écoles.
Wakefield : ce secteur se trouve à la croisée des rivières Gatineau et La Pêche. C’est l’un des premiers villages à avoir vu le jour le long de la rivière Gatineau, fondé en 1830 par des immigrants irlandais, anglais et écossais.
Il existe trois campings. Le Camping Bélair est situé dans un petit coin de campagne aux abords du parc de la Gatineau tandis que le Camping Bernier est sis sur les rives du lac Sinclair, réputé pour ses eaux claires et limpides. Enfin, le camping du parc de la Gatineau possède environ 300 emplacements pour les familles, des emplacements pour le canot-camping et des emplacements pour le camping d’hiver.
Le célèbre train à vapeur Hull-Chelsea-Wakefield, mu par une locomotive de 1907, offre une balade le long de la rivière Gatineau à partir de la gare de Hull, à Gatineau jusqu’à Wakefield, secteur de la Pêche.
Dans la vallée Edelweiss, à Wakefield, on trouve une station de ski alpin avec une vingtaine de pentes.
Historique de La Pêche
Cette municipalité de la MRC des Collines-de-l’Outaouais, blottie précisément dans des collines, se situe à proximité du parc de la Gatineau, sur la rive droite de la rivière Gatineau.
Elle est née, en 1975, du regroupement des municipalités du canton de Wakefield (1845), d’Aldfield (1877), du village de Wakefield (1917) et de la municipalité de Sainte-Cécile-de-Masham (1940), auparavant Masham-Sud (1913). Le lien qui existe entre ces dénominations, d’abord attribuées à des cantons, a rapport à leur origine commune : il s’agit de localités du Yorkshire anglais. Le nom choisi, La Pêche, auquel étaient opposés les gens de Wakefield, provient de celui d’un lac du parc de la Gatineau et d’une rivière très poissonneuse, qui, au passage, arrose la municipalité, avant de se déverser dans la Gatineau.
Ce nom avait déjà été proposé en 1940, lors de la modification de Masham-Sud en Sainte-Cécile-de-Masham, car certains désiraient l’appellation Sainte-Cécile-de-la-Pêche, mentionnée par le père Alexis de Barbezieux dans son « Histoire de la province ecclésiastique d’Ottawa et de la colonisation dans la vallée de l’Ottawa » (1897). Peuplé vers 1847, le territoire a reçu un grand nombre de gens originaires du comté de York en Angleterre, ce qui explique l’origine dénominative des villages fusionnés. Auparavant, vers 1825, des compagnies forestières procédaient à des coupes de bois dans la région et certains bûcherons, attirés par les champs cultivables des environs, s’y installèrent et fondèrent, vers 1840, la mission de Sainte-Cécile-de-la-Pêche, érigée civilement en 1871. En 1853, l’endroit comptait 393 Canadiens français et 52 Irlandais.
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