Village La Patrie dans l’Estrie
Au sud-est du Québec, à cent cinquante kilomètres de Montréal, au milieu des forêts de la région administrative de l’Estrie (Cantons de l’Est), existe un village du nom de La Patrie, qui fait partie de la municipalité régionale du comté du Haut-Saint-François. Le village s’étend sur près de 207 km carrés et compte un peu plus de 800 habitants.
Le village est facilement accessible par l’autoroute 10 et un réseau routier bien développé assure des communications avec toutes les régions du Québec. De plus, le village se trouve tout près de la frontière avec les États-Unis ce qui assure un accès au marché américain.
Ce coin calme et prospère se distingue par la beauté de ses terres. Le relief de la zone est accidenté et montagneux, formé par l’imposant mont Mégantic et par les montagnes Blanches, parsemé également de vallées formées par les rivières Saint-François, Eaton et au Saumon.
L’agriculture a été et demeure une activité prépondérante pour le développement du village, il y a plusieurs fermes, de plus, la forêt couvre une grande partie du territoire, étant une ressource très importante et engendrant de nombreux emplois.
L’érection canonique de la paroisse date de 1878 et sa fondation est le résultat d’une colonisation en vertu de la Loi de Rapatriement de 1875.
Le nom de «La Patrie» a été donné au village parce que l’un des premiers colons rapatriés des États-Unis l’avait choisi pour désigner sa nouvelle résidence.
On peut voir encore aujourd’hui l’influence anglo-saxonne sur les maisons et les églises, et certains bâtiments sont classés monuments historiques. Tel est le cas du Musée Église Saint-Pierre de La Patrie, une église de style gothique. Cette église de pierre a été construite en 1907. L’édifice prend la forme d’une croix latine avec des bas-côtés, un chœur en saillie, et une abside en hémicycle. Son architecture extérieure est inspirée des lignes romanes.
Dans toute la région entre Scotstown et Chartierville, on note la présence de nombreuses fermes, surtout laitières, d’une scierie et de quelques entreprises vouées à la transformation.
Le petit atelier de lutherie fondé à La Patrie en 1982 s’est transformé avec les années en une véritable communauté d’artisans. Aujourd’hui, le village de La Patrie accueille plus de 200 artisans spécialisés dans la fabrication de guitares. En l’honneur du village, une gamme de guitares classiques qui y ont été créées, portent son nom. L’Usine Guitabec, connue à travers le monde, fabrique des guitares haut de gamme très populaires chez les musiciens du Québec et d’ailleurs.
D’autre part, La patrie doit sa renommée à des trappistes qui voulaient établir un monastère dans le règne Bethléem, mais en vain.
Dans ce village existe un orgue, unique au Québec, construit à Toronto en 1878. Il a séjourné pendant plusieurs années dans une église à Halifax, en Nouvelle-Écosse, puis, en 1913, il fut transporté jusqu’au village de La Patrie. Ce magnifique instrument a été restauré par la communauté pour le plus grand plaisir des mélomanes et des amoureux du patrimoine historique.
Historique de la municipalité de village de La Patrie
Au pied du mont Mégantic, le plus imposant massif de la région estrienne, se blotti, à quelques kilomètres au sud de Scotstown, dans la MRC du Haut-Saint-François et dans le canton de Ditton, la municipalité du village de La Patrie. Elle occupe une minuscule enclave dans le territoire de la municipalité du canton de Ditton et sa position sur le bord d’une large vallée, contribue à la doter d’un magnifique panorama environnant. Au milieu du XIXe siècle, de nombreux travailleurs québécois se sont exilés aux États-Unis pour y chercher la fortune ou plus modestement un emploi dans une manufacture, avantages que leur refusaient leurs maigres terres. En 1873, l’un des premiers Québécois rapatriés des États-Unis, du Rhode Island plus précisément, Pierre-V. Vaillant de Chesham, né en 1830, exploite une scierie à cet endroit. Bien qu’il désire nommer l’endroit Vaillantbourg, il se heurte à Jérôme-Adolphe Chicoyne, responsable de l’installation et du recrutement des rapatriés. Par suite d’un compromis, Chicoyne, accepte Vaillantbourg pour le bureau de poste, mais retient Notre-Dame-des-Bois pour la colonie proprement dite. Pour stimuler le patriotisme et les vertus civiques ainsi que pour appuyer le mouvement de colonisation et de rapatriement, Chicoyne veut alors fonder un journal qui s’appellerait La Patrie. Par la suite, le nom s’est étendu au bureau de poste (1875), au village fondé vers 1870, puis à la paroisse de Saint-Pierre-de-Ditton ou La Patrie dans l’usage, érigée canoniquement en 1878, civilement en 1889 et ainsi dénommée en l’honneur de Pierre Garneau, ministre de l’Agriculture de l’époque. Cependant, l’endroit a été identifié comme Vaillantbourg quelque temps, puis sous la dénomination de Colonie de Rapatriement, par suite de la sanction de l’Acte du Rapatriement, par suite de la sanction de l’Acte du Rapatriement, le 23 février 1875, par le représentant de la reine Victoria, loi fédérale qui visait à ramener au pays une partie des 400 000 Canadiens émigrés aux États-Unis. L’une des caractéristiques de la municipalité, officiellement créée en 1941, consiste dans les importantes fermes laitières qu’on y retrouve. Toutefois, La Patrie jouit d’une renommée mondiale pour la fabrication de guitares de qualité dont elle est le plus important centre au Canada. Certains commerçants d’Espagne s’approvisionnent à La Patrie d’instruments en bois de rose du Brésil, en ébène, et en acajou.
Canton de Ditton
Une localité d’Angleterre est à l’origine de la désignation de ce canton, proclamé en 1803 et dont la limite sud s’approche à moins de 11 km du long segment sinueux de la frontière canado-américaine, correspondant à l ligne de partage des eaux. Le canton est arrosé principalement par la rivière au Saumon, qui reçoit les eaux des rivières Chesham et Ditton ainsi que celles des ruisseaux Mining, Galt et Fortier. Cette rivière contourne le mont Mégantic qui occupe environ le cinquième de la superficie du canton et qui s’élève à 1105 m d’altitude, soit 725 m de plus que la vallée au cœur de laquelle se situe le village de La Patrie au croisement de deux routes secondaires. Les autres lieux habités sont West Ditton et les hameaux aux noms remarquables suivants : Petit – Québec, La Petite – Angleterre et Bethléem.
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