Kiamika

Municipalité de Kiamika dans les Laurentides

La municipalité de Kiamika, constituée civilement en 1898, sur un vaste territoire de plus de 348 kilomètres carrés, fait partie de la municipalité régionale de comté d’Antoine Labelle, de la région administrative des Laurentides. Pas moins de 850 Kiamikoises et Kiamikois y vivent.

Il y a cela bien des lunes, la région faisait partie de la nation des Algonquins qui la fréquentaient pour la chasse et la pêche. La rivière qui sillonnait le paysage était alors appelée Kiamika, ce qui signifiait rivière profonde et tranquille.

C’est principalement la famille ou le clan des Têtes-de-Boule qui pratiquait la chasse et la pêche autour de la rivière du Lièvre: la chasse aux animaux à fourrure, castors, ours, loutre, vison…et la trappe au cours de la saison hivernale. La Lièvre constituait la voie commerciale entre les Têtes-de-Boule et les nations amérindiennes de l’Outaouais.

C’est vers la fin des années 1870 que les premiers pionniers s’y établissent. Ils baptisent la région Saint-Gérard de Montarville. Le premier colon était Zacharie Thériault, venant de la rivière Ouelle, en 1877. Vers 1883, un autre pionnier le suit. Il s’agit de Théodore Nadeau qui épousa une des filles de la seule famille amérindienne qui habitait dans ces lieux. Les frères Herménégilde et William Valiquette viennent bûcher dans les bois du canton Dudley pour les compagnies forestières. Trouvant ces lopins de terre favorables à l’agriculture, ils décident de s’y établir.

Vers 1885, quelques colons et une famille d’Amérindiens se partageaient, en autarcie, le territoire autour d’une ferme d’environ 300 hectares que l’on nommait Ferme-Rouge (Notons que la ferme de la Femme Rouge, appelée communément la Ferme-Rouge fut le premier établissement érigé dans le voisinage de Kiamika. Elle fait partie de la paroisse de Saint-Gérard-de-Montarville). La première messe y a été célébrée par le curé Labelle.

Par la suite, plusieurs compagnies forestières y voient le jour et se succèdent pour exploiter la forêt, principalement sur les rivières Gatineau et du Lièvre (au fait, dès 1822, Baxter Bowman et Lévi Bigelow & Sons exploitent les limites forestières situées sur la rivière du Lièvre. M. Bowman était, à cette époque, propriétaire d’un moulin à scie situé à Buckingham).

Aujourd’hui, des attraits de la municipalité, on peut citer le Centre récréatif et éducatif du ruisseau Du Diable, les ponts couverts patrimoniaux de Ferme-Rouge, la pourvoirie & Camping Pimodan (territoire de chasse et de pêche privilégié), le parc municipal avec une halte routière, le ravage de cerfs de Virginie, le circuit de canot-camping, la Piste de Course de Kiamika, située sur le chemin Chapleau, un 1 km du village (à tous les dimanches, à partir de la mi-mai jusqu’au début de septembre, on y présente un programme de courses de chevaux miniatures sous harnais). La réserve faunique de Papineau-Labelle est située tout près de la municipalité.

Le circuit de canot-camping représente une belle expérience pour les sportifs et amants de la nature. Ce trajet relie les lacs Pimodan, Iberville, Steel, Noir, Bondy et des Zouaves avec des sentiers de portage d’environ 5 kilomètres.

L’église Saint-Gérard de Kiamika, tributaire de l’architecture religieuse du XIXe siècle, mérite une visite. Cette église est un excellent modèle d’église de colonisation: construction en bois de plan rectangulaire sans transept caractérisée par une tour centrale et un vaisseau à trois nefs. L’église se distingue par son état d’intégrité tant intérieur qu’extérieur et par certains éléments de sa composition. Un intérêt exceptionnel lui vient de son décor intérieur peint, par la qualité de son exécution et sa nature décorative rehaussant le décor architectural.  Le chœur liturgique est orné de deux tableaux allégoriques.

Quant aux ponts couverts de la Ferme-Rouge, ces deux ponts jumelés furent construits en 1903 sur la rivière du Lièvre à la limite du chemin Chapleau. Ces deux ponts, les seuls ponts couverts jumelés à subsister encore au Québec, ne sont pas identiques. Il s’agit de deux variantes de la structure « town ». Les ponts relient l’île numéro 3 aux rives de la rivière du Lièvre. Depuis 1990, le ministère des Affaires culturelles du Québec reconnaît les ponts de la Ferme-Rouge à titre de monuments historiques.

On retrouve à côté une aire de repos, des panneaux d’interprétation fournissant des informations historiques et une statue du légendaire défricheur, Jos Montferrand.

Kiamika se situe à environ 15 kilomètres au sud-est de Mont-Laurier.

(Nous avons utilisé le livre «Kiamika comme une rivière…» de quatre auteurs: Josée Lacasse, Alain Morin, Angèle Nantel et Solange Nantel pour présenter Kiamika).

Activités de plein air : Aventures Kiamika. 1, chemin de l’Ours, parc régional Kiamika, Rivière-Rouge : kayak, planche à pagaie, canot, nautique, pêche.

Cyclotourisme : Les Jumeaux de Ferme Rouge. Mont-Laurier et Kiamika. Piste cyclable et accotement asphalté, niveau de difficulté intermédiaire. Longueur totale 43 km.

Pourvoirie Forêt Baera. Kiamika, lac Berneuil. 6 unités.

Pourvoirie Boisménu. Kiamika, lac Perras. 11 unités.

Pour compléter la lecture :

La municipalité de Kiamika, constituée civilement en 1898, sur un territoire de plus de 348 km2, fait partie de la MRC d’Antoine Labelle
Kiamika. Source de la photographie : Site Web de Kiamika. La municipalité de Kiamika, constituée civilement en 1898, sur un territoire de plus de 348 km2, fait partie de la MRC d’Antoine Labelle.

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