Jugement sur la chiropratique

Les malades ne sont pas faits pour les médecins

« Les malades ne sont pas faits pour les médecins… » Telle est la conclusion d’un jugement de haute portée, rendu en fin de semaine (20 mai 1950), à Sorel, par le juge Aimé Chassé, des Sessions de la Paix, en acquittant d’un chef de pratique illégale de la médecine, M. Gerard R. Dion, chiropraticien, diplômé de l’Institut de Palmer, aux États-Unis.

Ce jugement laisse espérer la légalisation de cette science au pays du Québec, dans un avenir rapproché, et les chiropraticiens de notre province continuent leur lutte pour être considérés comme des professionnels par acte de la Législature, tout comme leurs confrères des autres provinces et de presque tous les états américains.

M. Dion était représenté par Me P.-N. Pontbriand, c.r. De Sorel.

Le juge Chassée rejette quatre plaintes contre le chirpraticien pour expliquer, en droit, que le Collège des médecins n’a pas fait la preuve légale de l’autorisation statuaire d’authenticité de la signature de son président, le docteur Mar Trudel. Et le tribunal déclare :

Il est clair que pour réussir le plaignant dvait tout d’abord faire la preuve légale de l’autorisation qu’il invoque et qui est le fondement de la poursuite…

Sur les faits

Arrivant aux faits de la cause le juge Chassé n’y va pas de main-morte pour décider :

Madame Walter De Tonnancourt se présente chez le défendeur Dion, après avoir été soignée sans résultat par les médecins pendant deux ans, dit-elle. En la palpant, le chiropraticien constate qu’elle avait quelque chose d’anormal dans la région des reins. Il la traite selon l’art de la chiropratique, sans lui prescrire de médicaments. Elle est venue dire dans la boite des témoins que le chiropraticien lui a fait beaucoup de bien.

Qualifications

Le juge Chassé ajoute :

– Le défendeur Dion est diplômé de l’école Palmer, de Davenport, Iowa, comme docteur en Chiropratique, et technicien pour l’usage des Rayons X. Les rayons X sont un complément nécessaire à l’exercice de la chiropratique, et nul ne soutiendra que le Collège des médecins en a le contrôle exclusif. La chiropratique est une science spécifique, qui s’avère de plus en plus nécessaire au bien-être de l’humanité. Elle apporte une contribution signalée dans le domaine de la santé. Elle ne fait pas concurrence à la médecine.

(Source : Journal Le Canada, le 21 mai 1950).

Médecine chiropratique
“Un jour viendra où le principal avantage d’apprendre la médecine sera de se protéger contre les médecins.” (Jean Ferron, écrivain québécois). Crédit photo : Histoire-du-Québec.ca.

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