Jean-Jacques Rousseau, l’homme et l’œuvre

Biographie de Jean-Jacques Rousseau et son œuvre

Il réhabilite les vertus de la nature, la générosité et la simplicité, face aux milieux mondains sophistiqués et aux déificateurs du progrès.

Personnalité d’une grande sensibilité en ne parvenant pas à concilier des aspirations contradictoires, Jean-Jacques Rousseau (1712-1778) laissa une œuvre capitale plus radicale et plus naïve que celle de Voltaire.

Il naît à Genève, dans une famille protestante d’origine française. Abandonné par son père, horloger, à l’âge de dix ans, il est confié à Madame de Warens, en 1728. In noue avec elle des liens intimes et après une période d’errance en Suisse et à Paris, il regagne la Savoie pour retrouver sa bienfaitrice (1732) et y vivre plusieurs années heureuses.

L’encyclopédiste

Après avoir exercé plusieurs emplois qu’il abandonne vite, Rousseau s’intéresse à la musique; il écrit un opéra, « Les Muses galantes (1745) , et collabore à celui de Voltaire et Rameau, « Les Fêtes de Ramise ». Fréquentant les salons parisiens, il rencontre Diderot, pour lequel il écrit sur la musique dans « L’Encyclopédie ».

En 1750, son « Discours sur les science et les arts » le fait connaître. Pourtant il choisit de vivre misérablement en recopiant des partitions musicales, tout en écrivant un nouvel opéra « Le Devin du village » (1752) et une comédie «Narcisse » (1753). Durant cette période, il fait la connaissance d’une servante, Thérèse Levasseur, avec qui il aura cinq enfants, qu’il abandonnera.

Les grandes œuvres

En 1754, Rousseau redevient protestant et « citoyen genevois ». Il écrit l’année suivante le « Discours sur l’origine de l’inégalité ». Puis il est hébergé par Madame d’Epinay à l’Ermitage, dans la forêt de Montmorency, jusqu’à ce que des intrigues amoureuses l’amènent à rompre avec elle (1757). L’année suivante, il attaque Voltaire dans sa « Lettre à l’Alembert sur les spectacles », puis rédige trois œuvres majeures, « Julie ou la Nouvelle Héloïse » (1761), « Du Contrat Social » et l’« Émile » (1762), où il exprime ses idées originales sur la nature humaine, la société et la religion, qui lui vaudront d’être condamné par le Parlement.

L’isolement

Jean-Jacques Rousseau s’enfuit alors en Suisse, où il attaque à la fois l’archevêque de Paris, Voltaire et le Grand Conseil de Genève (1663-1664). Il doit à nouveau s’exiler en 1665 et séjourne en Angleterre, où il se fâche avec David Hume (1666). Durant plusieurs années il continue sa vie de vagabond, et revient à Paris en 1770. Il y vit à nouveau pauvrement, rédigeant des projets de réformes politiques, et des œuvres témoignant de son isolement et de sa mélancolie : les « Confessions », « Rousseau juge de Jean-Jacques », et les « Rêveries d’un promeneur solitaire ». Accueilli par le marquis de Girardin, il meurt à Ermenonville en 1778.

Le rousseauisme

Rousseau se fait le défenseur des idées démocratiques et égalitaristes qui animeront les rédacteurs de la « Déclaration des droits de l’homme », affirmant sa croyance dans la bonté de l’homme « naturel », corrompu par la société. Si l’on peut lui reprocher ce simplisme, il n’en reste pas moins que ses écrits sur l’inégalité et les conditions du bonheur sur terre influenceront les révolutionnaires à venir.

Voir aussi :

Jean-Jacques Rousseau. Portrait de l'époque, image libre de droits.
Jean-Jacques Rousseau. Portrait de l’époque, image libre de droit.

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