Jacques Cartier, le navigateur, le découvreur du Canada
Natif de Saint-Malo, ce célèbre port en Bretagne, Jacques Cartier devient marin comme plusieurs de ces concitoyens. On pense que le futur marin aurait fréquenté les bancs de Terre-Neuve avant son premier voyage d’exploration en 1534.
Avec le soutien financier de François 1er, roi des Français, il vient en Amérique dans le dessein de « découvrir certaines îles et pays où l’on dit qu’il se doit trouver grande quantité d’or et autres riches choses ».
Cartier s’embarque le 20 avril 1534 et atteint les côtes trois semaines plus tard. Il entre ensuite dans la baie de Gaspé, où il prend possession du territoire au nom de son roi. Il ramène en France deux Amérindiens qui lui parlent du royaume du Saguenay où abondent les richesses jamais vues par les Européens.
Il revient donc l’année suivante et remonte le fleuve jusqu’à l’entrée de la rivière Saint-Charles. Il est accueilli par le chef du lieu, Donnacona, qui le presse de rester à Stadaconé. Mais le navigateur est obsédé par le royaume du Saguenay. Il poursuit donc sa route jusqu’à Hochelaga où il reçoit un accueil chaleureux.
Sur place, les autochtones lui indiquent la route le long de la rivière Outaouais permettant d’accéder aux métaux précieux. Cependant, Cartier rebrousse chemin pour aller hiverner à Québec et, après avoir traversé cette épreuve très difficile où son équipage a failli périr à cause du scorbut qui a décimé les Français, il rentre en France en amenant dix Iroquois, dont le chef de Stadaconé.
Il ne peut revenir qu’en 1541, mais cette fois avec beaucoup plus de moyens, car il convainc le roi de fonder une colonie en Amérique du Nord. Il emmène colons, vivres, vêtements, outils, semences, munitions et bestiaux.
Craignant sans doute l’attitude des Iroquois, Jacques Cartier établit sa colonie à l’embouchure de la rivière Cap-Rouge. Il lui donne le nom de Charlesbourg Royal, en l’honneur de Charles d’Orléans, fils de François 1er.
Croyant avoir trouvé des diamants près de Stadaconé et des feuilles d’or sur les berges du fleuve, et devant l’hostilité grandissante des Iroquois, le découvreur du Canada décide de rapatrier la colonie après un second hivernement.
Une expertise démontrera que les diamants n’étaient en fait que du quartz et l’or, de la pyrite de fer. Le cap Diamant à Québec tire son nom de cette méprise qui a aussi inspiré le dicton « faux comme un diamant du Canada ». Cette première tentative de colonisation française en Amérique se solde donc par un échec…
De nos jours, ce navigateur malouin est sans aucun doute le personnage le plus connu dans toute l’histoire du Canada.
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