Municipalité de L’Isle-Verte dans le Bas-Saint-Laurent
La municipalité de l’Isle-Verte, peuplée par environ 1500 Isle-Vertoises et Isle-Vertois, couvre une superficie de plus de 112 kilomètres carrés. Elle se trouve dans la région administrative du Bas-Saint-Laurent, faisant partie de la municipalité régionale de comté de Rivière-du-Loup.
L’Isle-Verte est une municipalité avec des prés verdoyants et d’immenses battures, des paysages magnifiques et des îles fascinantes. C’est un village fleuri qui a gagné le concours Fleurir le Québec en 2001.
C’est également une localité au secteur économique diversifié, très dynamique, le leader dans le domaine agricole de la région.
L’Isle-Verte s’est dotée aussi de toute une gamme de services publics modernes, offrant aux résidents une qualité de vie exceptionnelle.
Ce territoire est l’un des endroits les plus recherchés des Québécois en quête d’un repos mérité après une longue et épuisante semaine de travail. On peut y parcourir les trajets cyclables de la Route Verte de l’Estuaire, les sentiers pédestres de la Réserve nationale de la faune ou partir en excursion sur le fleuve.
L’Isle-Verte conserve un riche patrimoine bâti de l’époque seigneuriale et on peut y visiter de nombreux lieux et monuments historiques, tels que l’ancien Palais de justice, la maison Louis-Bertrand et d,autres sites qui forment le circuit patrimonial de l’Isle-Verte.
On confond souvent la municipalité de l’Isle-Verte, une municipalité riveraine avec l’île-Verte qui se trouve en face de la municipalité, sur le fleuve Saint-Laurent. Les deux noms ont la même prononciation mais avec une orthographe différente. Mais en fait, l’île-Verte forme sa propre municipalité dont le nom officiel est Notre-Dame-des-Sept-Douleurs.
C’est l’Île-Verte qui a donné son nom au village riverain de l’Isle-Verte.
Jacques Cartier a fait référence à l’île dans ses récits le 2 septembre 1535, alors qu’il remontait le fleuve lors de son deuxième voyage au Canada, il aperçut l’île Rouge et l’île Verte.
Samuel de Champlain y fait allusion dans ses rapports et selon lui, de 1621 à 1626, des commerçants français venaient à l’Île-Verte pour y faire du troc avec des Sauvages. En effet, des Amérindiens Montagnais habitaient sur le territoire de L’Isle-Verte et d’autres y séjournaient à l’occasion, depuis des millénaires.
C’est en 1653 que le gouverneur de la Nouvelle-France, Jean de Lauzon, concède à son fils Louis, la seigneurie de la rivière au Saumon. Beaucoup plus tard, le 11 février 1711, Jean-Baptiste Côté échange ses deux terres de l’île d’Orléans pour la seigneurie de L’Isle-Verte et une ère de développement agricole débute qui se perpétue, avec ses descendants, pendant un siècle entier. Sous la dynastie des seigneurs Côté, L’Isle-Verte se bâtit une réputation de leader dans le secteur agricole qui perdure encore de nos jours
En 1819, M. Louis Bertrand qui a fait fortune avec le commerce du bois, devient seigneur des lieux par bail emphytéotique. Depuis, l’Isle-Verte se développe d’une façon telle qu’elle est considérée comme une des localités industrielles les plus importantes du Québec.
Le 29 août 1828, la paroisse de Saint-Jean-Baptiste est constituée canoniquement et le 12 février 1835, l’Isle-Verte est reconnue civilement. Depuis le 9 février 2000, après une fusion de la municipalité du village et de la paroisse du même nom, une seule entité est créée sous l’appellation de la municipalité de L’Isle-Verte qui est aujourd’hui la deuxième plus peuplée des municipalités rurales de la MRC de Rivière-du-Loup.
Située à vingt-cinq kilomètres de Rivière-du-Loup, L’Isle-Verte longe la route 132 entre Cacouna et Trois-Pistoles. Au nord, la municipalité est bordée par le fleuve et, au sud, par Saint-Paul-de-la-Croix et Saint-Éloi. La proximité de l’autoroute Jean-Lesage (autoroute 20), du port de mer de Gros-Cacouna et du carrefour routier de Rivière-du-Loup sont des avantages qui lui permettent de développer son industrie.
Côté tourisme, L’Îsle-Verte se trouve sur la route des navigateurs. Son paysage charme par sa diversité avec des îles, des montagnes et des rivières. Le secteur touristique représente un potentiel de développement extraordinaire de la municipalité grâce au patrimoine historique, à la Réserve nationale de la faune, à la pêche blanche, aux sentiers pédestres, de motoneige, cyclables, et à une multitude d’attraits pour les touristes passionnés de nature et de culture.
Aménagé en bordure de la rivière Verte à proximité du kiosque d’information touristique de la réserve nationale de faune de la baie de l’Isle-Verte, le parc municipal de l’Isle-Verte est l’un des trois sites RAMSAR reconnus au Québec. Expositions permanentes sur les marais salés et les tourbières à la maison Girard, site de départ de la randonnée du circuit patrimonial.
Historique de Saint-Jean-Baptiste-de-l’Isle-Verte
Dans la région du Bas-Saint-Laurent, à une vingtaine de kilomètres à l’est de Rivière-du-Loup, son territoire englobant celui de l’Isle-Verte et à la hauteur de Notre-Dame-des-Sept-Douleurs, a été implantée cette municipalité dont une partie du territoire est baignée par les eaux de la rivière Verte. Elle entre dans l’histoire sous l’appellation de Saint-Jean-Baptiste-de-l’île-Verte, nom modifié en La Décollation de Saint-Jean-Baptiste, instituée comme mission autour de 1766 et comme paroisse en 1828. La fête patronale de la paroisse fut d’abord célébrée le 24 juin, mais le père de La Brosse a fait modifier cette pratique, en 1780, à la faveur du 29 août, fête de la Décollation, la Saint-Jean donnant lieu à des démonstrations trop profanes.
Beaucoup plus tard, en 1952, une partie du territoire de la municipalité du village de L’Isle-Verte est détachée pour donner naissance à Saint-Jean-Baptiste-de-l’Isle-Verte. Si l’île Verte est mentionnée par Champlain en 1621 et dans la « Relation des Jésuites » de 1664, sous la forme Isle Verte, il paraît plus difficile d’établir avec grande certitude le motif d’attribution de l’élément Saint-Jean-Baptiste.
Généralement, on estime qu’il s’agit du prénom du cinquième seigneur, Jean-Baptiste Côté (1670-1736), qui échangea, en 1711, ses deux terres de Saint-Pierre, à l’île d’Orléans, pour la seigneurie de l’Île-Verte et qui fit don d’une terre pour la construction de l’église. Suivant Hormisdas Magnan, il conviendrait y voir un coup de chapeau au père Jean-Baptiste de La Brosse (1724-1782), missionnaire sur un vaste territoire allant de l’île aux Coudres à Sept-Îles et de Tadoussac à Chicoutimi de 1766 à 1782. De 1770 à 1782, il dessert des missions qui s’égrènent entre Cacouna et Richibouctou. Enfin, le fait que Monseigneur de Saint-Vallier, évêque de Québec de 1668 à 1727, portait le prénom de Jean-Baptiste n’est peut-être pas entièrement étranger au choix du saint patron de la paroisse.
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