Histoire des industries de Saint-Henri dès le début du XIXe siècle
Tannerie Moseley
1859 : Ouverture de la tannerie Moseley, première tannerie industrielle du quartier Saint-Henri, sur la rue Saint-Ambroise au coin de la rue Turgeon.
Il faut remonter au XVIIe siècle pour retracer les débuts de l’industrie du cuir à Saint-Henri. L’ouverture de la tannerie Moseley, première installation manufacturière du quartier, marque la transition entre la production artisanale et la production industrielle. Construite aux abord du canal de Lachine en 1859, la tannerie produit du cuir verni pour les chaussures et les harnais.
Après sa fermeture en 1909, l’édifice est occupé par diverses compagnies et sert notamment de fabrique de munitions pendant la Première Guerre mondiale.
Dès 2004, le bâtiment loge le Clos Saint-Ambroise, un ensemble de lofts résidentels.
Pendant un demi-siècle, la famille Moseley a exploité ses tanneries et ses fabriques de produits en cuir. La famille perpétuait ainsi une tradition remontant au Régime français, alors que tanneurs et artisans du cuir se regroupaient dans un hameau qu’on nommera Saint-Henri-des-Tanneries à compter de 1811.
Après le départ des Moseley, vers 1910 la propriété est subdivisée et occupée par diverses entreprises dont un fabrique de tôle, un atelier de taille des pierres, une usine de munitions et une compagnie de produits de beauté.
Plaque commémorative dans le parc des Tanneries en face des anciennes industries Moseley:
- Moseley Lund & Co (1862-1865)
- Moseley & Rickes (1865-1881)
- Evan Moseley & Co (1881-1882)
- E. Frank Moseley & Co (1882-1898)
- Moseley Shoe Leather Co (1898-1909)
- Fehlin Leather Co (1910-1911).
Le canal de Lachine, un couloir industriel en constante évolution
Un ensemble résidentiel occupe l’emplacement d’une ancienne fabrique de tuyaux de fontes, J. & C. Hodgson. Née en 1869 dans la foulée de la Politique nationale qui favorisait le développement industriel du pays, la frime a été absorbée par son concurrent Montréal Rolling Mills en 1902, avant de joindre les rangs de la Steel Company of Canada en 1910.
Ses installations très étendues comprenaient un long bâtiment administratif en brique sur la rue Saint-Ambroise, ainsi que plusieurs halles métalliques. Plus rien n’en subsiste aujourd’hui.
Dominion Textile (1905-1967)
Peu d’usines ont autant marqué la mémoire collective que la Merchants Manufacturing. Ouverte en 1882, la fabrique connaît une série d’épisodes de surproduction, de fermeture temporaires et de conflits de travail avant de joindre les rangs de la Dominion Textile en 1905.
Agrandie à 3 reprises, elle devient la 2e plus grande manufacture de cotonnades au pays. Sa taille, la qualité de son architecture ainsi que la place qu’elle occupe dans l’histoire ouvrière contribuent à la distinguer. L’usine est désignée lieu historique national en 1989.
Le Parc des Corroyeurs rappelle la présence de nombreuses tanneries dans ce secteur. Nous rendons hommage aux ouvriers dont le métier consistait à assouplir le cuir après le tannage, soit les corroyeur.
Parcours historique du patrimoine commercial de Saint-Henri
Le restaurant Lalumière a occupé le coin des rues de Courcelle et Saint-Jacques pendant 50 ans entre 1920 et 1970. Il était très fréquenté par le personnel du garage de tramways et d’autobus situ juste en face. Dans les années 1950, il était ouvert 24 heures sur 24.
Des téoins de l’époque racontent qu’on y finissait les sorties du samedi soir en mangeant les fameuse fève au lard Lalumière.
L’immeuble a été démoli pour faire place à la construction de l’échangeur Turcot en 1970 :
