Impôt sur le revenu

Impôt sur le revenu : Taxes abolies

750, 000 contribuables soustraits à l’impôt sur le revenu; 900, 000 autres ne paieront pas plus de 15%. De nombreuses taxes à la consommation sont abolies, d’autres baisseront beaucoup. Les salariés entièrement exemptés se verront rembourser les sommes retenues pour l’impôt depuis le 1er janvier 1950

Ottawa – Améliorer le sort des particuliers et des petites industries, de préférence à celui des grandes entreprises dont les bénéfices restent élevés, réduire pour cela l’impôt sur revenu personnel et les taxes sur les denrées de consommation, tel est le but que se propose le budget qu’a soumis hier, le 22 mars 1949, soir, à la Chambre des communes, l’honorable Douglas C. Abbott, ministre des finances et député de Saint –Antoine–Westmount.

Les grandes lignes de cette partie du budget se ramènent aux suivantes : Une diminution globale d’impôts de $ 323, 000, 000 pour l’exercice financier 1945-1950, diminution qui sera de $369, 000, 000, lorsque les réductions annoncées hier soir auront été en vigueur une année entière. Quelque 750, 000 salariés totalement exemptés de l’impôt sur le revenu. Remboursement aux salariés exemptés de la retenue effectuée sur les salaires depuis le 1er janvier 1950.

Exemptions plus élevées pour ceux qui restent soumis à l’impôt sur le revenu. Réduction du taux de cet impôt pour les trois quarts de ces contribuables. Suppression immédiate et totale de la taxe spéciale sur les boissons gazeuses, les bonbons, tablettes de chocolat, gomme à mâcher, billets de chemin de fer et d’autres moyens de transport, appel téléphoniques interurbains et sur quelques autres denrées de services. Réduction immédiate de 15 à 20 pour cent de la taxe sur la bijouterie, les cosmétiques, les articles de toilette, les sacs de voyage, les sacs à main, les porte-monnaie, les stylographes et crayons, les garnitures de bureaux, les articles de fumeurs, les briquets, les allumettes.

C’est, et de beaucoup, le dégrèvement le plus considérable accordé aux contribuables canadiens depuis la fin de la guerre. Mais c’est aussi le cinquième dégrèvement depuis le mois d’octobre 1945, ce qui porte à $1,300 millions les abattements d’impôts dont ont bénéficié les Canadiens depuis la fin des hostilités.

Il porte de $ 750 à $ 1,000 l’exemption d’impôt des célibataires, et de $1,500 à 2,000 celle des chefs de famille. Il porte en outre de $100 à $150 l’exemption pour les enfants de moins de 16 ans (recevant le allocations familiales), et de $300 à $400 l’exemption pour les enfants de 16 à 21 ans et pour les autres personnes à la charge du père de famille. Ces exemptions remettent, à ce point de vue, l’impôt sur le revenu au niveau d’avant de guerre. Cela dispensera environ 750, 000 contribuables de payer l’impôt sur le revenu.

(C’est arrivé en mars 1949)

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Le meilleur de tous les impôts est le plus petit. (Jean-Baptiste Say, économiste et industriel français (né en 1767 et mort en 1832). Photo: © Histoire-du-Quebec.ca.

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