Île de Montréal, son position géographique, son histoire et sa situation actuelle
L’Île de Montréal est située à la confluence du fleuve Saint-Laurent et de la rivière des Outaouais. Ceinturée par la rivière des Prairies, la voie maritime du Saint-Laurent et le lac Saint-Louis, cette île est la plus grande du Saint-Laurent, exception faite de l’île d’Anticosti.
L’île de Montréal mesure près de 48 kilomètres de longueur sur 16 kilomètres dans la plus grande largeur. Il faut parcourir 120 kilomètres pour en faire la tour.
Des sédiments variés recouvrent cette structure rocheuse et s’ordonnent dans une topographie de terrasses et de vallons. Cette surface urbanisée est occupée par trois dizaines de municipalités dans lesquelles se concentrent environ 30 % de la population du Québec.
Le 15 janvier 1636, une seigneurie, couvrant l’île est concédée à Jacques Girard, sieur de La Chaussée. Plus tard, Girard reconnaît qu’il a servi de prête-nom à Jean de Lauson et ce dernier en devient officiellement propriétaire le 30 avril 1638.
Sur sa carte de 1616, Samuel de Champlain désigne d’abord cette entité insulaire « liile de Vilmenon », en hommage au sieur de Villememon, un des protecteurs du fondateur de Québec à la cour de Louis XIII.
Dans la table pour connaître les lieux remarquables de sa carte de 1632, Samuel de Champlain écrit « Isle de Mont-real au sault saint Louis qui contient quelque huit à neuf lieues de circuit ». Ce géographe note cependant Mont-Royal pour déterminer la colline qui s’élève au centre de cette vaste île.
Paul de Chomedey de Maisonneuve, le fondateur du premier lieu habité européen sur l’île de Montréal, écrit en 1642 « Ville Marie de l’île de Montréal ». Ce nom, avec sa graphie moderne, est fixé, même si ultérieurement on trouve notamment la graphie Isle du Mont-Royal, par exemple, chez Pierre Boucher dans son Histoire véritable et naturelle (1664). Pour leur part, les Iroquois dénominaient ce lieu Tioteake, en raison de la présence de rapides dans le Saint-Laurent.