Municipalité de Honfleur dans Chaudière-Appalaches
Constituée civilement le 5 mars 1915, la municipalité de Honfleur est situé dans la municipalité régionale de comté de Bellechasse qui fait partie, quant à elle, de la région administrative de Chaudière-Appalaches. La municipalité compte quelque 800 Honfleuroises et Honfleurois et couvre une couvre une superficie de 51 kilomètres carrés.
Le nom de la localité rappelle Honfleur, un port de Normandie, dans le département du Calvados, en France, qui fut le point de départ de nombreuses expéditions vers l’Amérique et la Nouvelle-France. La commune de Honfleur française se situe en face du Havre, sur la rive sud de l’estuaire de la Seine. Ce nom fut assigné à la municipalité par l’archevêque de Québec, le cardinal Louis-Nazaire Bégin (1840-1925) dont l’ancêtre était originaire de la paroisse Saint-Léonard de Honfleur, qui était alors située dans l’évêché de Lisieux.
Avant la constitution civile en municipalité, la paroisse de Notre-Dame-du-Bon-Conseil faisait partie de la seigneurie Taschereau, appelée auparavant seigneurie Joliette qui comprenait également les municipalités actuelles de Saint-Anselme, Saint-Gervais, Saint-Lazare et Sainte-Claire.
En fait, Honfleur se situe dans une zone vallonnée dans la région du piémont, à quelques neuf kilomètres au nord-est de la municipalité de Saint-Anselme, entre les routes 279 et 277. Elle est entourée par ailleurs au nord par le territoire de Saint-Gervais, au sud-est par Saint-Lazare et au sud-ouest par Sainte-Claire.
Fait historique curieux : la création de Honfleur fait suite à une véritable saga puisque les tentatives de détacher son territoire des paroisses environnantes de ce secteur de Bellechasse et d’y mettre en place une nouvelle entité religieuse remontent à la fin des années 1850. Divisant profondément les habitants de Bellechasse, cette idée se concrétise finalement un demi-siècle plus tard en dépit de la controverse. Un procès canonique tenu à Rome en 1907 confirme la décision de former cette paroisse.
Entre-temps, les chicanes de clocher ne peuvent empêcher un desservant de célébrer les offices à Honfleur et on y commence la construction d’une église en 1904, sous la direction d’Elzéar Métivier, même si la paroisse ne possède encore pas de statut officiel. Cette église sera parachevée en 1928.
Des attraits naturels de la région, citons la rivière Boyer qui prend sa source dans la municipalité. Si vous y êtes de passage et si vous avez du temps, l’église de Notre-Dame-du-Bon-Conseil mérite une visite.
Au cours des décennies, les paroissiens participent aux activités d’une douzaine de confréries, dont les plus anciennes sont la Confrérie du Scapulaire de Notre-Dame-du-Mont-Carmel, fondée en 1905, la Société de Tempérance qui date de 1906 et les Dames de Sainte-Anne, née en 1907. L’organisation scolaire de Honfleur débute en 1915. On comptera jusqu’à huit écoles de rang avant la construction d’un petit couvent au début des années 1960.
Sur le plan économique, les Honfleurois ont vécu de l’agriculture et du travail en forêt, pendant le XXXe siècle. La vocation agricole de la municipalité se confirme dans les années 1930 par l’ouverture de deux fromageries. À l’époque, afin d’améliorer les conditions de vie des agriculteurs, certaines organisations sont mises sur pied : le Cercle des jeunes éleveurs de veaux vers 1920, l’Union catholique des cultivateurs en 1932, un cercle agricole en 1936 et la Société agricole de Honfleur en 1939.
Le territoire de la paroisse est arrosé par le ruisseau des Aulnes, dans sa partie nord-ouest, par le bras Saint-Michel au nord, et par la rivière des Abénakis au sud-est. Ainsi, dans les années 1930, un moulin à farine y est exploité ainsi qu’une scierie à laquelle on a ajouté une moulage pour moudre le grain.
Dans les années 1960, une petite fabrique de cages de poules et à porcs y est en activité. Au même temps, la production laitière occupe plusieurs producteurs et la ferme de Maurice Laliberté reçoit la médaille d’or du concours provincial du Mérite agricole en 1962.
L’acériculture représente une source de revenus relativement importante pour les résidents. Dès années 1930, les habitants exploitent 75 érablières et leurs produits sont vendus dans les marchés de Québec et même jusqu’à Plessisville. Avec les progrès des communications, Honfleur voit naître une entreprise de transport par camions d’animaux vivants et de volaille. Le mouvement coopératif gagne également ses lettres de novelles. Une caisse populaire Desjardins y ouvre ses portes en 1942.
Source des infos : Bellechasse – Les Éditions GIB – Paul St-Arnaud, Yves Hébert & Jean-Pierre Lamonde.
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