Culture en Nouvelle-France : Musique dans la Nouvelle-France
( Nouvelle-France Musicale – première partie )
À l’époque du chant Grégorien, la voix est particulièrement mise en valeur par l’Église Catholique de la Nouvelle-France. Néanmoins, certains instruments sont tout de même utilisés.
Ainsi, l’orgue est depuis longtemps l’emblème de la musique sacrée. Les archives soulignent qu’entre la fondation de la ville de Québec en 1608 et la fin de XVIIIe siècle, on compte une dizaine d’orgues en Nouvelle-France. La première apparition de cet instrument date de l’an 1657, dans l’Église Notre Dame, première église de Québec.
Louis Jolliet et jean Girard sont les premiers organistes connus de Québec. La nature de la musique de la fin du XVIIe et du début du XVIIIe siècle peut être analysée grâce à divers documents: Le Livre d’orgue, contenant cent pièces de tous les tons de l’Église, les Pièces choisies pour l’orgue de feu le Grand Marchand et le Livre d’orgue de Montréal.
D’autres manuscrits musicaux témoignent que l’orgue n’est pas le seul instrument en usage dans la musique ecclésiastique, mais que l’on y trouve également la basse, le violon et la flûte.
On sait que pendant le règne du Régime Catholique, on n’était pas très tolérant vis à vis des minorités religieuses. Ainsi la musique de l’Église Protestante était-elle interdite en nouvelle-France, ce qui n’a pas empêché les huguenots Français de chanter des psaumes en Acadie.
Les missionnaires de l’Église Catholique auraient utilisé la musique pour convertir les Amérindiens au Christianisme. Cependant, les archives mentionnent aussi des chants populaires en Huron, Iroquois, Abeille et Micmac. D’autres récits témoignent de la difficulté qu’avaient certains missionnaires pour incorporer les coutumes des Amérindiens à la doctrine rigoureuse du clergé.gé.
