Petite histoire de la Haute-Ville de Québec
La Haute-Ville, sise sur le promontoire de Québec, ressemble à une petite cité fortifiée européenne du Moyen Âge. Elle est entourée de murailles et dominée par une citadelle. Les rues y sont sinueuses et étroites.
La Haute-Ville était le centre de la vie religieuse de Québec. En effet, c’est là que l’on trouve la cathédrale, le Séminaire de Québec, le collège des Jésuites, le couvent des Ursulines et d’autres lieux liés à l’histoire religieuse de la province.
La première église paroissiale fut bâtie en 1633, pratiquement au même emplacement que la Basilique. Cette première église portait le nom de Notre-Dame-de-la-Recouvrance. La première bâtisse épiscopale fut érigée en 1660, dans l’actuel Parc Montmorency. Elle servait tout à la fois d’évêché, de presbytère et de séminaire.
La haute-ville était aussi le lieu de résidence de l’élite de la société et des classes dirigeantes de la colonie. Habiter dans cette enceinte était donc très recherché par les Canadiens français à l’affût des honneurs et des profits.
Aujourd’hui, la haute-ville a perdu son lustre et on y trouve de nombreux édifices publics. Selon les historiens, la haute-ville commence à décliner vers 1830, au moment où les classes marchandes de la basse-ville viennent s’y installer par crainte du choléra. Plus tard, on assiste à l’exode d’un grand nombre de vieilles familles de la haute-ville. Elles émigrent vers la Grande-Allée, les Plaines d’Abraham et Sillery, afin d’avoir plus d’espace, d’air et de soleil.
En 1624, c’est dans la haute-ville que l’on aménage le premier cimetière, dans la côte de la Montagne. C’est dans ce cimetière qu’est inhumé le corps d’Abraham Martin, dit l’Écossais, le premier pilote du roi qui avait guidé les navires sur le fleuve et qui donna son nom aux Plaines d’Abraham. Le deuxième cimetière portait le nom de la Ste-Famille et entourait la Basilique. Une section de ce cimetière était aménagée pour enterrer les protestants. Le troisième cimetière, ouvert suite au manque de place dans le précédent, fut celui des picotés, autour du Jardin de l’Hôtel-Dieu. Plus tard, en 1857, le cimetière de Belmont fut inauguré.
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