Canton de Hampden dans la région de l’Estrie
Hampden est situé dans la municipalité régionale de comté du Haut-Saint-François, dans la région administrative de l’Estrie.
Le canton de Hampden, blotti au creux du mont Mégantic, regroupe environ 200 Hampdenoises et Hampdenois. Il s’étend sur plus de 110 kilomètres carrés.
Hampden, fondé en 1874, enserre le village de Scotstown comme un fer à cheval et ressemble à une véritable enclave. Cependant, son nom apparait déjà sur les cartes dans la dernière décennie des années 1700, même si le territoire n’est pas encore officiellement arpenté. Le nom de Hampden honore une ville du Buckinghamshire, en Grande-Bretagne
Le canton fut fondé par des immigrants écossais, venus s’établir ici vers 1845 et pour la plupart originaires de la ville de Stornway, située au nord de l’île Lewis, dans l’archipel des Hébrides. Peu fortunés, parlant gaélique et de foi presbytérienne, ils durent travailler dur pour gagner sa vie.
Le peuplement de Hampden s’est fait, surtout au début, par des squatters, c’est-à-dire sans qu’il y ait enregistrements officiels de concessions des terres. Les squatters utilisèrent les débris, planches et clous des maisons abandonnées du Village de Victoria (établi sur les rives de la rivière au Saumon, près de Scotstown, le petit village était inondé à chaque crue des eaux, il n’en reste plus rien aujourd’hui).
En 1860 le territoire actuel du canton de Hampden est arpenté. Le canton est constitué en 1874.
Les débuts de la nouvelle municipalité furent plus difficiles que prévu pour les colons. En effet, la terre n’était pas aussi arable qu’ils l’avaient laissé croire, une partie du canton étant couverte de roches granitiques qui en faisait une terre difficilement labourable. Peu fortunés, parlant gaélique et de foi presbytérienne, ces pionniers durent travailler très fort pour gagner leur vie.
La région marécageuse (bog) du chemin Franceville, n’a pas été plus propice à l’agriculture étant donné que c’est une zone très riche où la sauvagine et des oiseaux rares nichent, en plus d’être le milieu de vie d’espèces aquatiques. Cet espace a été même retenu comme lieu à préserver. Par contre, le territoire du canton étant propice à l’exploitation forestière, il fut exploité pour le bois par la Glasgow Canadian Company. En 1891, on voyait même une cinquantaine de moulins à scie dans le canton. Ces industries employèrent plus de 500 employés. Ce développement a pu se faire grâce aux différents cours d’eau du canton et de leurs chutes naturelles.
Les habitants de Hampden, ainsi que les visiteurs, jouissent d’un panorama exceptionnel. D’ailleurs, la municipalité se trouve à deux pas de la réserve écologique Samuel-Brisson, où l’on peut observer des oiseaux de plusieurs espèces, des animaux sauvages et une flore appalachienne. Les vacanciers ainsi que les visiteurs, jouissent d’un panorama exceptionnel avec le Mont Mégantic et la Rivière-aux-Saumons qui suit, de façon sinueuse, la route 257 et est accessible par quelques petits chemins qui la rejoignent. La municipalité se trouve aussi à deux pas de la réserve écologique Samuel-Brisson (sur le territoire de Val-Racine), où l’on peut observer des oiseaux de plusieurs espèces, des animaux sauvages et une flore appalachienne.
Environ un tiers du Parc Mégantic – le Pain de Sucre et la montagne de Franceville – sont situés sur le territoire de Hampden.
Hampden est situé à une cinquantaine de kilomètres à l’est de Sherbrooke. Les municipalités environnantes sont Scotstown, Lingwick, Milan, Val-Racine, Notre-Dame-des-Bois, La Patrie, Newport et Bury.
Historique de la municipalité du canton de Hampden
La carte de Gale et Duberger signale, en 1795, l’existence du canton de Hampden, officiellement proclamé en 1867 et qui est à l’origine de la dénomination de la municipalité de canton érigée en 1874, entre Milan et Ditton, à une trentaine de kilomètres à l’est d’East Angus. La municipalité provenait cependant du démembrement de Whitton (1861) en municipalités du canton de Martson, de Hampden et de Whitton. Quelques familles d’immigrants écossais, installées sur ce territoire avant 1860 méritent le titre d’authentiques Hampdenois. Le canton sera exploité pour le bois par la Glasgow Canadian Company par la suite. James White (1911) et Hormisdas Magnan (1925), qui s’inspirent de « Noms géographiques de la province de Québec » (1921), publication de la Commission de géographie du Québec, estiment que cette dénomination rappelle une paroisse du comté de Buckingham en Angleterre, au nord-ouest de Londres.
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