Municipalité de Grand-Métis
Grand-Métis est une municipalité située dans la région du Bas-Saint-Laurent, au confluent de la rivière Mitis et du fleuve Saint-Laurent. Située sur les plaines et les terrasses du fleuve Saint-Laurent, la municipalité est localisée dans la partie nord de la MRC de La Mitis. Grand-Métis possède une grande interface avec le fleuve et son littoral est situé dans une anse.
Le territoire de Grand-Métis couvre 25,67 kilomètres carrés. Environ 90 % de ce territoire est situé en zone agricole protégée. Contrairement à toutes les autres municipalités de la MRC de La Mitis, aucun noyau villageois n’a été répertorié dans le schéma d’aménagement et de développement révisé. Ceci signifie qu’aucune concentration importante de résidences, de commerces, de services et d’institutions n’a permis à la MRC de justifier la délimitation d’un périmètre d’urbanisation. Ceci peut s’expliquer par le fait que Grand-Métis faisait autrefois parti d’une plus grande municipalité, soit la municipalité de Métis, tel que sera expliqué plus loin.
Moins de 300 Grand-Métissiennes et Grand-Métisiens y habitent.
Dans le passé lointain, ce sont les Amérindiens Malécites qui occupèrent le territoire qu’occupe aujourd’hui la municipalité de Grand-Métis. Ils y venaient pêcher l’anguille et le saumon à l’embouchure de la rivière Mitis.
L’origine du mot Métis est micmaque. Les versions les plus répandues veulent que le nom de la rivière serait issu du micmac miti sipo qui signifie « rivière du peuplier » ou mitisk qui signifie « bouleau » ou « tremble » étant donné que la rivière Mitis est bordée par ces arbres. Une autre hypothèse défend la thèse que le terme vient du micmac metioui ou mitiwee qui signifie « lieu de réunion » étant donné que plusieurs bandes amérindiennes se réunissaient durant la saison estivale à cet endroit.
Après l’arrivée des Européens, la seigneurie de Mitis est concédée à Jean-Baptiste Peiras en 1675 le long du fleuve, et le territoire de l’actuelle municipalité de Grand-Métis correspond approximativement au territoire de cette seigneurie, mais les lieux demeurent déserts jusqu’au début du XIXe siècle. Une portion du territoire faisait partie de la seigneurie de Lepage-et-Thivierge et une autre du canton de Cabot.
Les premiers habitants permanents de Grand-Métis sont John McNider et sa femme Angélique. Dans les années 1820, des colons d’origine écossaise arrivent sur le territoire, invités cette première famille. Les premiers habitants s’installent par la plupart à l’embouchure de la rivière Mitis et le long du fleuve. Les colons canadiens-français, quant à eux, suivront quelques années plus tard, la plupart originaires de la région de Kamouraska.
La construction du chemin Kempt, en 1829, permet de coloniser des rangs au sud du territoire. Cette route carrossable d’ailleurs un effet très important de favoriser l’essor économique du village.
En 1855, dans le cadre de la réorganisation administrative du Bas-Canada, survient la constitution de la municipalité de la paroisse de Saint-Octave-de-Métis, dont le nom changera en 1931 pour Grand-Métis. Quarante-deux années plus tard, en 1897, le village de Petit-Métis se détache de la paroisse. (Petit-Métis sera devenu plus tard Métis-sur-Mer). En 1908, un nouveau détachement de territoire a lieu. Cette fois, la municipalité de Saint-Octave-de-Métis-Sud est créée. Elle prendra par la suite son appellation actuelle, soit Saint-Octave-de-Métis. C’est le dernier découpage et la partie restante représente donc le territoire de Grand-Métis tel qu’on le connaît aujourd’hui.
Le noyau villageois étant situé à Saint-Octave-de-Métis ou à Métis-sur-Mer, le détachement de ces municipalités a créé un vide de concentration à Grand-Métis. Par contre, à travers les années, de multiples chalets et quelques résidences permanentes ont été implantés le long du Saint-Laurent, plus spécialement sur le chemin de la Pointe-Leggatt.
À partir de 1876, les célèbres frères Price exploitent ces terres et en conséquence, Grand-Métis devient un poste maritime important. On y retrouvait un quai à l’embouchure de la rivière Mitis, dont quelques vestiges sont toujours visibles, un moulin à scie et un moulin à farine. En fait, l’embouchure de la Mitis comprenait alors un véritable village qui a disparu aujourd’hui.
En 1947, la Compagnie du pouvoir du Bas-Saint-Laurent entreprend la construction d’un second barrage et d’une centrale hydroélectrique sur la rivière Mitis, soit la centrale Mitis-2, afin de pallier à la demande en électricité que le barrage Mitis-1 n’arrivait pas à combler.
Des attraits touristiques, citons les Jardins de Métis, aménagés en 1926 par Elsie Reford sur des terrains qu’elle hérita de son oncle, le baron Mount Stephen, alors président du Canadien Pacifique. L’on retrouve aujourd’hui dans les jardins quelques 3 000 espèces et variétés de plantes indigènes et exotiques.
La distance entre Grand-Métis et Mont-Joli est d’environ 10 kilomètres ; 45 kilomètres séparent la municipalité de Rimouski, 55 kilomètres de Matane, 330 kilomètres de Gaspé. On y accède en suivant les Routes 132 et 234.
Historique de Grand-Métis
C’est la municipalité de la paroisse de Saint-Octave-de-Métis, créée en 1855, tout comme la paroisse homonyme, qui a donné naissance à Grand-Métis, en 1931, par suite d’une modification dénominative. Petit village du Bas-Saint-Laurent, Grand-Métis est distant de quelques kilomètres de Mont-Joli vers le nord-est, au confluent de la rivière Mitis et du Saint-Laurent. Toutefois, à l’origine, la municipalité de Métis avait vu le jour en 1845, abolie deux ans plus tard pour être rattachée à la municipalité de comté. D’ailleurs, celle-ci avait repris le nom du bureau de poste créé en 1836, modifié en Grand-Métis cinquante ans plus tard.
L’origine amérindienne de ce nom de lieu, qui identifie la seigneurie de Mitis concédée à Jean-Baptiste de Peiras en 1675, ne fait aucun doute, même si deux explications plausibles ont été proposées. Suivant l’une, la plus probable, il s’agit du mot micmac « miti sipo », rivière du peuplier, ou « mitisk », bouleau, tremble, parce que la rivière est bordée de ces essences d’arbres. Une autre hypothèse, moins assurée, privilégie le mot « metioui, mitiwee », lieu de réunion, en vert des réunions estivales annuelles tenues par plusieurs bandes amérindiennes en ces lieux et au cours desquelles on discutait de divers problèmes et surtout on faisait bombance.
Quoi qu’il en soit, on note une alternance constante entre les graphies Métis et Mitis, cette dernière se révélant plus fidèle à la forme originelle amérindienne. Au fil des ans se détacheront du territoire grand-métissien les municipalités de Petit-Métis en 1897, devenue Métis-sur-Mer en 1921, et de Saint-Octave-de-Métis-Sud en 1908. Le joyau local qui fait l’orgueil des Grand-Métissiens est le parc de Métis, plus communément identifié comme les Jardins de Métis, vaste domaine de 34 ha à l’embouchure de la Métis. Jardin de style anglais aux fleurs et aux variétés d’arbres multiples, ce coin de paradis a été amoureusement constitué par Elsie Reford, vers 1920, nièce du baron Mount Stephen, président du Canadien National, qui lui a légué ce terrain, aujourd’hui propriété du gouvernement québécois.
Coordonnées de Grand-Métis :
70, chemin Kempt
Grand-Métis (Québec)
G0J 1Z0
Téléphone : 418 775-6485
Site Web de Grand-Métis : municipalite.grand-metis.qc.ca.