Municipalité de Godbout dans la Côte-Nord
Le village de Godbout se déploie sur près de 205 kilomètres carrées dans la région administrative de la Côte-Nord et dans la municipalité régionale de comté de Manicouagan. Néanmoins, pas plus de 350 Godboutoises et Godboutois habitent ce vaste territoire qui, avec ses superbes plages et ses sites terrestres d’observation des mammifères marins, témoigne d’une nature sauvage et majestueuse, représentée également par la forêt boréale.
La rivière Godbout, qui traverse la municipalité, fascine les touristes avec ses saumons remontant les chutes, ainsi que par ses paysages inégalables. Autrefois, les Innus appelaient cette rivière la «rivière-aux-remous». L’appellation actuelle de la rivière Godbout vient du nom d’un explorateur qui fit de nombreux voyages dans la Côte-Nord. Ce nom apparaît sur les cartes depuis 1670.
Le premier poste de traite y est établi en 1684. Au fil des ans, des marchands et des groupes autochtones s’installent autour du poste. Dès 1720, au début de la chasse au loup-marin (autre nom utilisé pour désigner le phoque commun), la population augmente.
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À l’époque, deux endroits du territoire sont déjà bien connus des habitants de la Nouvelle-France, soit la Pointe des Monts et la Pointe de la Croix. Grâce aux courants, ces endroits sont dégagés des glaces et on pouvait se rendre à la chasse au loup-marin en canot.
Les animaux étaient chassés au fusil et ramenés sur la berge où l’on recueillait le gras. L’huile, qui en constituait l’élément le plus précieux, était employée pour l’éclairage. On la transportait dans des barils pour la vendre à bon prix.
Vers 1850, la région de Godbout comptait environ 25 familles de chasseurs de loups-marins, la plupart étant des autochtones. Le peuplement se poursuit et la rivière Godbout devient une sorte de club privé où quelques privilégiés viennent pêcher le saumon. M. Napoléon-Alexandre Comeau, un grand personnage de l’histoire du Québec, gérait la pêche et surveillait les braconniers.
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Dans les années 1920, en plus de la chasse et de la pêche, Godbout devient le siège d’une importante compagnie forestière, la Saint-Régis Paper qui exploite les forêts locales à grande échelle. C’est la Saint-Régis qui met en place les infrastructures du village, tels qu’un quai, un barrage, un arboriduc (ruisseau artificiel pour le transport des billes) et un réseau de chemins pour rejoindre les camps forestiers.
Un hôtel, des magasins, un grand nombre de maisons résidentielles et un dispensaire y voient le jour. Grâce à ces aménagements, Godbout devient un village modèle.
Mais Godbout est frappé par le sort en 1971 : la Saint-Régis Paper cesse ses opérations. La compagnie partie, Godbout vit une crise grave de l’emploi. Aujourd’hui, c’est la traverse Matane-Godbout qui demeure le principal employeur dans le village, soit directement, soit grâce au travail proposé dans les restaurants ou dans les gîtes.
De nos jours, le tourisme se développe et la rivière à saumon attire de plus en plus de visiteurs. Elle demeure un club privé, mais une partie est maintenant accessible au grand public et on a mis une pourvoirie en place.
Napoléon-Alexandre Labrie, évêque et fondateur du diocèse de Baie-Comeau, est né à Godbout en 1893, et il meurt en 1923 à Québec.
Aventures en nature à Godbout
- Zec des rivières Godbout et Mistassini. 117 rte 138. 1er juin au 15 septembre. Hébergement : tente prêt-à-camper, camping sauvage; Plan d’eau : rivière. Pêche : saumon.
- Plage de la Baie. Rue Pascal-Comeau. Accessible à l’année.
Culture, histoire vivante et activités intérieures
- Centre d’interprétation des oiseaux de proie de Godbout. 226 rue Pascal-Comeau. Mi-juin au mi-octobre. Hors saison : sur réservation. Découverte familiale; 10 espèces d’oiseaux; volière; biologie générale; technique de chasse.
- Musée amérindien et inuit. 13 rue Pascal-Comeau. Juin à octobre. Exposition permanente; collection d’oeuvres d’art; visite autoguidée; atelier de création; boutique.
Restauration
Sandwicherie Thépi Bec Sucré. 166 rue Pascal-Comeau. 1er mai au 15 septembre. Cuisine locale; fruits de mer & poisson frais; poke bol; poutine; burgers; plat surgelé.
Hébergement
- Gîte LaRichardière. 109 rue Saint-Régis. Ouvert à l’année. 4 unités.
- Chalet chez tante Lucille. 230 rue Pascal-Comeau. Ouvert à l’année. 1 unité.