Quelques textes curieux parus dans La Gazette de Québec le 26 juillet 1770
Voici quelques messages intéressants du journal La Gazette de Québec daté du 26 juillet 1770. Nous les présentons sans commentaire. Mais nous avons corrigé l’orthographe, en mettant les textes en conformité avec les normes orthographiques modernes.
Extrait d’une lettre d’un monsieur, habitant de Montréal à son ami à Londres, du 19 avril 1770 :
Malgré les divers reproches dernièrement insérés dans les imprimés publics, sur la disposition du peuple de cette partie du royaume à favoriser des mesures arbitraires, le comportement général des habitants de cette ville hier doit prouver suffisamment la réalité de leurs sentiments.
Ainsi le véritable esprit des Whigs et de la Liberté brille aussi clairement dans le Nord que dans aucune partie des états de sa Majesté. À midi les principaux habitants s’assemblèrent à la Croix, où on alluma un grand feu de joie qui dura tout le jour, au son des trompettes et autres instruments de musique, on but à la santé des amis de la Liberté, et à celle du glorieux champion de cette cause, Mr. Wilkes, et bien d’autres santés de pareille nature. On sonna le carillon tout le jour, et les réjouissances furent le soir aussi complètes qu’une illumination générale et un bal très élégant puissent les rendre.
Acquisition d’une maison
John Porteous, marchand à Montréal, informe le public, que par contrat passé devant M. Panet et son confrère, Notaires à Montréal, le 30 juin dernier, il a acquis de Jean Baptiste Crevier, habitant de St. Laurent, et Ursule Pigeon, sa femme, une maison de pierre située au dit Montréal, rue St. Paul, joignant d’un coté au Sieur Deshotels, et d’autre côté à la rue St. Vincent. On requiert tous ceux qui peuvent avoir quelques droits de propriété, hypothèques et autres prétentions quelconques sur la dite maison, d’en faire leurs déclarations en l’office du dit M. Panet, avant ou au vingt août prochain. Passé lequel termes, le dit Porteous déclare qu’il remettra le restant des deniers de son acquisition.
Fait à Montréal, le 17 juillet 1770.
Succession
Ceux qui doivent à la Succession de feu Guillaume McKenzie, sont priés de venir payer immédiatement messieurs Jean de Robert Woolsey, à leur maison dans Québec, faute de quoi ils seront poursuivis sas autre avertissement. Messieurs Allen & Boyd de Londres, administrateurs de la site succession, ainsi donné des ordres positifs à cet égard.
Avertissement sur la dissolution d’une société
On avertit le public, que la Société entre Samuel Jacobs et Jean Grant est dissoute.
Les marchandises et dettes à rentrer dues à la dite société étant transportées au dit Samuel Jacobs, tous ceux qui doivent à la dite Société, sont priés de venir régler leur comptes, et faire de prompts paiements au dit Samuel Jacobs.
Samuel Jacobs, John Grant. St. Denis, le 21 juin 1770.
Achat d’un immeuble
Les amateurs d’un emplacement, situé en cette ville, rue Saint-Jean. De 5 toises et pieds de front, sur la dite rue, sur 8 toises à pieds de profondeur. Joignant au Nord-Est aux représentants le nommé Pierre, et d’autre côté au terrain des représentants Tesier. Sur lequel emplacement il y a une maison bâtie en pierre, à deux étages du côté de la dite rue. Et par derrière a un étage, avec beaucoup de commodité. Sont avertis que les dits emplacements et maison, appartenant à Stanislas Bellefeuille, sont à vendre maintenant. Que ceux qui voudront en faire l’acquisition, pourront s’adresser à Monsieur Jean Woolsey. Négociant en cette ville, fondé de Procuration du dit sieur Bellefeuille. Ou le Mr. Panet, notaire et avocat à Québec. Il leur donnera toutes les données nécessaires et facilitées par le paiement.
Ceux qui pourraient avoir quelques droits d’hypothèques sur la dite maison, pourront en faire leur déclaration sous un mois. Étude du dit Mr. Panet, faute de quoi on les déchouera de tout droit.
Québec, 9 juillet 1770. Panet, avocat.
Ces textes paraissent dans le journal La Gazette de Québec, le 26 juillet 1770.