Municipalité de Frontenac en Estrie
La Municipalité de Frontenac, constituée en 1882 sur une superficie d’environ 226 kilomètres carrés dans la région administrative de l’Estrie, fait partie de la municipalité régionale de comté du Granit. Environ 1680 Frontenacoises et Frontenacois habitent cette localité.
La municipalité se trouve tout près de la frontière américaine, à quelques kilomètres de la ville de Lac-Mégantic. Le territoire de Frontenac est exceptionnellement beau avec le lac aux Araignées, les milieux humides du lac des Joncs, le lac Mégantic, les rivières Chaudière et aux Araignées, ses forêts et la ZEC de Louise-Gosford.
En 2003, un groupe de chercheurs de l’Université de Montréal a découvert sur le territoire de Frontenac des pointes à cannelure typiques de la période paléoindienne ancienne. Cette découverte a permis de confirmer la présence de chasseurs autochtones dans ces lieux il y a plus de 12000 ans.
Le 19 octobre 1775, la région a été témoin du passage du général bostonnais Bénédict Arnold, en marche vers Québec.
C’est dans les années 1870 que les premiers colons s’y établissent. Ils viennent des États-Unis et de Grande-Bretagne. En 1889, ils construisent l’église anglicane St-John dans le rang 4. D’ailleurs, un cimetière adjacent témoigne de cette époque.
La Municipalité de Frontenac base son économie sur l’exploitation forestière et sur les activités touristiques. En été, on y pratique le canot, la voile et le kayak.
Ce territoire ceinture, au sud, la ville de Lac-Mégantic et s’appuie, à l’est, sur l’État du Main. En plus de bénéficier de plusieurs kilomètres sur le lac Mégantic à l’ouest, les citoyens de Frontenac jouissent d’un plan d’eau exceptionnel, le lac aux Araignées, au sud de son territoire.
La ZEC Louise-Gosford, secteur Louise, est un endroit de prédilection pour la chasse aux gros gibiers comme l’orignal et le chevreuil.
En hiver, on y pratique le ski de randonnée, la raquette et la motoneige sur des dizaines de kilomètres de pistes aménagées et balisées. On y organise des excursions en traîneau à chien, des séances de pêche sur la glace, du patinage, etc.
On trouve à Frontenac plusieurs centres d’hébergement, des entreprises artisanales et des ateliers artistiques. Cependant, la plupart des résidents travaillent à l’extérieur de Frontenac, entre autres dans les entreprises du parc industriel de Lac-Mégantic.
Un magnifique terrain de golf judicieusement localisé s’y trouve, ce terrain de golf de 18 trous est situé en bordure de la route 161, à côté du lac Mégantic, d’où le visiteur ne se lasse jamais d’admirer le panorama montagneux des Appalaches.
Frontenac partage avec deux autres municipalités le marais du lac des Joncs, le plus grand du genre au sud du fleuve Saint-Laurent.
Municipalité de Frontenac, note historique
En 1882, la municipalité des cantons unis de Spaulding-et-Ditchfield – noms faisant allusion à des villes d’Angleterre – était créée et fut connue sous ce nom jusqu’en 1959, date à laquelle celui-ci a été modifié en Frontenac.
Ce dernier nom rappelle Louis de Buade de Frontenac et de Palluau, comte, soldat et gouverneur général de la Nouvelle-France (1672-1682 et 1689-1698), né à Saint-Germain-en-Laye en 1622, mort à Québec en 1698, qui a exercé une influence considérable en Nouvelle-France.
Sous son administration, la colonie va étendre sensiblement ses frontières et elle trouvera en lui un ardent défenseur, notamment contre les Iroquois et le militaire anglais William Phips, venu attaquer Québec en 1690. Personnage autoritaire, qui se querellera avec monseigneur de Laval et l’intendant Jacques Duchesneau, ce qui lui vaudra un rappel en France en 1682, Frontenac concentrera ses efforts sur le commerce des fourrures et certaines expéditions militaires, s’intéressant peu à la croissance démographique de la Nouvelle-France et laissant le pays dans une situation économique précaire.
Dans le paysage estrien, au sud-est de Lac-Mégantic, Frontenac et ses Frontenacois constituent une note francophone originale que laissait peu présager le grand nombre de colons anglo-saxons (du Royaume-Uni, des États-Unis) qui ont occupé la région entre 1870 et 1880.
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