Fils de la Liberté

Société des Fils de la liberté

L’association politique paramilitaire des Fils de la Liberté est fondée à Montréal en août 1837, par des partisans du Parti patriote, notamment par Thomas Storrow Brown, André Ouimet et Amédée Papineau (fils du Louis-Joseph Papineau). Ils choisissent le nom de l’organisation d’après la société américaine Sons of Liberty, fondée par Samuel Adams à l’époque de la révolution américaine.

Le 5 septembre 1837, la société tient sa première assemblée publique où l’on décide de former des milices populaires. Le 4 octobre, la société publie son manifeste, dans lequel le droit du peuple à choisir son gouvernement et le droit à l’indépendance pour la colonie sont proclamés. Le même jour, les Fils de la Liberté adoptent un hymne: «Avant tout je suis Canadien», qui est composé par George-Étienne Cartier.

C’est André Ouimet qui dirige la section civile et politique de l’association, secondé par Louis-Joseph Papineau et Edmund Bailey O’Callaghan. Thomas Storrow Brown dirige, pour sa part, la section militaire de l’organisation. Au total, on dénombre 500 à 900 membres des Fils de la Liberté, tous de Montréal. On ne sait pas si il y avait des sections de l’organisation à l’extérieur de Montréal. Selon un rapport du gouverneur Gosford, rédigé à la fin du mois de novembre 1837, la société comptait 2 mille membres.

Plusieurs personnages politiques font partie de l’organisation. Jean-Louis Beaudry, futur maire de Montréal, fut le vice-président des Fils de la Liberté. Parmi ses membres se trouvaient également Georges-Étienne Cartier et François-Marie-Thomas Chevalier de Lorimier. Même Georges de Boucherville a joint les rangs de l’organisation et a signé leur manifeste en octobre 1837 à titre de secrétaire correspondant.

L’assemblée des Six-Comtés, le 23 octobre 1837, approuve solennellement les Fils de la Liberté. Le mandat d’arrêt émit par le gouverneur Gosford le 16 octobre 1837, contient les noms de plusieurs membres de la société.

Les rassemblements des Fils de la Liberté ont lieu à l’Hôtel Nelson, sur la rue Saint-Jacques, et au Marché Neuf de Montréal.

Les Fils de la Liberté passent des annonces dans des journaux nationalistes pour transmettre l’information. Ainsi, La Minerve et Le Vindicator, placent les mots « En Avant » en tête des articles, ce qui signifie que l’on doit se rendre à une réunion.

Le 6 novembre, a lieu le fameux affrontement entre les Fils de la Liberté et les membres du Doric Club, à Montréal, qui est considéré par plusieurs historiens comme le début des confrontations armées.

L’association disparaît lors de l’éclatement de l’insurrection de 1837, mais ses membres participeront au conflit armé de 1837 et aux deux tentatives d’invasion de 1838.

Fils de la liberté contre Doric Club
Fils de la liberté. Affrontement du Doric Club contre les Fils de la Liberté. Dessin de T. Giret Bognet publié en 1890.

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