Établissement du régime seigneurial

Établissement du régime seigneurial en Nouvelle-France

Régime seigneurial : En Nouvelle-France, politique de colonisation qui vise à peupler un territoire en distribuant des terres.

Les premières seigneuries

Pour favoriser la colonisation, le cardinal de Richelieu impose à la Compagnie des Cent-Associés un mode de distribution, de division et d’occupation des terres qui existe depuis le Moyen-Âge. Il s’agit du en effet du régime seigneurial. L’application de ce régime en Nouvelle-France permet de peupler un vaste territoire et de développer une agriculture pouvant répondre aux besoins alimentaires de la colonie.

La distribution des seigneuries

La compagnie des Cent-Associés contrôle et administre, au nom du roi, l’ensemble du territoire de la Nouvelle-France. La compagnie a la responsabilité des distribuer des portions de ce territoire, appelées seigneuries, a des seigneurs. Les seniors sont habituellement des nobles, des officiers militaires, des marchands ou même des communautés religieuses.

Un seigneur doit à son tour installer des colons dans sa seigneurie. Pour ce faire, il distribue des terres à ceux qui en font la demande. Ces terres s’appellent des censives, et les colons qui les reçoivent, des censitaires. En Nouvelle-France, les seigneurs et les censitaires ne sont pas propriétaires de leurs terres. Celles-ci sont plutôt données en location par la Compagnie des Cent-Associes qui, elle-même, agit pour le compte du roi.

Les seigneuries en Nouvelle-France avant 1663. Les seigneuries sont de longues bandes de terre en forme de rectangle.

La composition des seigneuries

Les seigneuries se composent de quatre parties : Le domaine du seigneur, les censives, la terre de la fabrique et la commune.

  • Le domaine du seigneur désigne des terres occupées par le manoir seigneurial et par le moulin à blé.
  • Les censives désignent les terres des censitaires.
  • La terre de la fabrique désigne la terre réservée à l’église, au presbytère et aux cimetières.
  • La commune désigne les terres utilisées par l’ensemble des habitants de la seigneurie.

Le plan d’une seigneurie : comme les seigneuries, les censives sont des formes rectangulaires et forment des rangs qui font face aux fleuves. Les chemins entre les rangs s’appellent des « montées ».

Les débutes de l’agriculture en Nouvelle-France

La plupart des céréales, des légumes, des fruits et des animaux dont les Français ont l’habitude de se nourrir n’existent pas en Nouvelle-France. Au début de la colonie, les seigneurs font venir de France, par bateau, des semences de céréales (blé, orge, seigle et avoine) et de légumes (carottes, oignons, navets, etc.), des arbres fruitiers (pommiers, poiriers et pruniers) et des animaux de ferme (bœuf, porc et volaille). Les colons font également plusieurs emprunts aux Amérindiens, comme la culture du maïs. Ainsi que la récolte de l’eau d’érable qu’ils transforment en sirop et en sucre. Ils se mettent aussi à faire l’élevage d’une espèce indigène d’Amérique, le dindon.

Lorsqu’il s’installent, les censitaires doivent construire leur maison et défricher leur terre pour pouvoir la cultiver. Il leur faut en moyenne près de cinq ans de travail pour réussir à vivre de leurs récoltes. c’est ce qui explique que certains engagés retournent en France une fois privés de l’aide de la compagnie. C’est-à-dire après trois ans.

Pour en apprendre plus :

Le moulin banal comme partie du système seigneurial en Nouvelle-France, appartient au seigneur qui doit le faire ériger pour les censitaires
Le moulin banal comme partie du système seigneurial en Nouvelle-France, appartient au seigneur qui doit le faire ériger pour les censitaires.

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