Escuminac

Municipalité d’Escuminac

La municipalité d’Escuminac occupe une superficie d’environ 110 kilomètres carrés dans la région administrative Gaspésie-Îles-de-la-Madeleine et fait partie de la municipalité régionale de comté d’Avignon. Elle regroupe environ 600 résidents.

Autrefois, ces terres dans l’extrême ouest de la Baie-des-Chaleurs étaient fréquentées par les indiens Micmacs. Vers la fin du XVIIIe siècle, des Loyalistes américains, fuyant la révolution, s’y sont installés.

La municipalité d’Escuminac est constituée civilement le 10 octobre 1907 sous le nom de Nouvelle-et-Shoolbred-Partie-Sud-Ouest. Cette dénomination faisait allusion aux deux cantons qui partageaient se territoire. C’est en 1912 que le village change de nom pour Escuminac, terme qui signifie poste d’observation en langue micmac.

Escuminac a toujours été une municipalité à vocation agricole. Dernièrement, des touristes ont découvert la beauté de ces lieux où la baie est assez étroite, les eaux calmes et d’où l’on aperçoit facilement le Nouveau-Brunswick sur l’autre rive. Dans cet endroit, les montagnes se rapprochent de la rive et les paysages sont impressionnants.

La municipalité d’Escuminac comprend aussi le petit village de Pointe-à-la-Garde qui se trouve à l’ouest et qui porte le nom de Donat de la Garde, officier qui s’est illustré dans la bataille de la Ristigouche. Ce village possède une plage paisible où on peut pratiquer la baignade et les sports nautiques.

En hiver, le long des rives de la baie, on installe des cabanes pour la pêche à l’éperlan.

Historique d’Escuminac

En 1908, était créée la municipalité de Nouvelle-et-Shoolbred-Partie-Sud-Ouest, dénomination qui faisait allusion aux deux cantons auxquels elle appartenait alors. Celle-ci a toutefois été modifiée en Escuminac, quatre années plus tard, appellation qui identifie la municipalité contiguë à Nouvelle, à l’ouest de Carleton, sur les bords de la rivière Ristigouche, en Gaspésie.

Escuminac est un mot de la langue micmaque qui aurait pour sens, suivant Joseph-Étienne Guinard, jusqu’ici il y a de petits fruits. Celui-ci qualifie de fantaisiste la traduction « poste d’observation », signalée dans certaines sources. Ce mot fut d’abord attribué à une pointe de terre qui s’avance dans la rivière, puis à la municipalité. On relève de nombreuses déformations graphiques de ce mot dont, entre autres, Semenac, Scamanac, Scaumenac, Escouminac, Scoumenac, Scouminac, la majorité ne comportant par le « é » prosthétique, rajouté au début de la dénomination, qui a subsisté dans l’appellation actuelle.

Des Loyalistes américains ont colonisé ce village agricole également voué à l’exploitation forestière et sis dans une région montagneuse. Ainsi, en 1858, on assiste à la fondation de la Escuminac United Church et, en 1887, à celle de la Pointe-à-la-Garde United Church. Pour sa mission, la mission de Saint-Antoine-de-Padoue desservira la population catholique à compter de 1897. À noter que ce toponyme se rencontre également au Nouveau-Brunswick où il identifie notamment un village.

Canton de Pilote

Ce canton de la Gaspésie se trouve à une quarantaine de kilomètres au nord de la municipalité d’Escuminac. Des chemins secondaires le relient aux localités de la côte de la baie des Chaleurs. Né à Saint-Antoine-de-Tilly, l’abbé François Pilote (1811-1886) s’est illustré à Sainte-Anne-de-la-Pocatière où il exerça son rôle d’éducateur pendant une quarantaine d’années. Directeur en 1838, puis supérieur du collège classique local, de 1853 à 1862, puis de 1869 à 1870, l’abbé Pilote fut le principal instigateur de l’École d’agriculture, fondée en 1852, établissement qui est à l’origine de la Faculté d’agriculture de l’Université Laval. Proclamation : 1940.

Attraits touristiques et services à Escuminac

  • Camping Escuminac. 9. Rue Bellevue.
  • Auberge du Château Bahia. 152, boulevard Perron (Pointe-à-la-Garde).
  • La Maison du Bonheur Gaspésie. 73, rue Bellevue.

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Gaspésie
Gaspésie. Photo de Histoire-du-Québec.ca.

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