Déficit budgétaire : Équilibre budgétaire au Canada
24 février 1998 : Le gouvernement fédéral du Canada annonce que c’en était fait du déficit budgétaire, non seulement pour 1998, mais jusqu’à 2000.
Le ministre des Finances du Canada, Paul Martin, a dit : « Nous aurons un budget équilibré l’an prochain… Nous aurons encore un budget équilibré l’année suivante. Et nous aurons un budget équilibré dès cette année. »
M. Paul Martin a déposé le budget fédéral 1998 en y allant tout de même d’une certaine retenue du côté des baisses d’impôts.
Il a présenté d’ailleurs aux Canadiens une brochette de nouvelles dépenses destinées notamment aux étudiants. Le ministre des finances a donné el coup d’envoi officiel à la Fondation canadienne des bourses d’études du millénaire. Il s’agit du projet fétiche du premier ministre du Canada, Jean Chrétien, qui gérera une dotation de 2,5 milliards de dollars pour venir en aide chaque année à quelque 100 000 étudiants du post-secondaire. Ainsi, la grande part des nouvelles dépenses annoncées par Ottawa, va-t-elle aux étudiants.
Dans le but de préparer l’économie du XXIe siècle, axée sur les ressources humaines, M. Martin a ainsi annoncé de nouvelles subventions pour études destinées aux 25 mille étudiants qui ont des enfants, un allégement fiscal applicable aux intérêts sur les prêts étudiants, une aide supplémentaire pour le remboursement des dettes étudiantes, une exonération sur les prélèvements dans les REER à des fins d’éducation permanente, des crédits d’impôts pour études et une subvention pour l’épargne-étude destinée aux familles qui cotisent à un régime enregistré d’épargne-études.
Le budget équilibré, signifie-t-il que les Canadiens en ont fini avec les années de vaches maigres? En fait, le ministre des Finances a ménagé aux Canadiens un budget de transition qui porte encore la trace des années d’austérité.
M. Martin a affirmé que deux mesures combinées diminueront les impôts de 14 millions de Canadiens, soit 90% de tous les contribuables. Mais ces diminutions sont des plus minimes et ne soulagent guère une classe moyenne déjà lourdement taxée.
La dette de l’État
Quant à la stratégie du ministre Martin pour réduire la dette publique, elle repose là aussi sur des prédictions conservatrices. Le ministre a inclus dans le plan financier de chaque année une réserve pour éventualité de trois milliards de dollars.
Cette réserve, si elle n’est pas requise, sera affectée au remboursement de la dette publique. Jusqu’à neuf milliards de dollars pourraient être remboursés au titre de la dette d’ici 2000-2001.
(C’est arrive le 24 février 1998).
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