1976 : le Parti québécois accède au pouvoir
Dans les années 1970, la société québécoise commence à peine à ressentir les effets de la Révolution tranquille que s’amorce un autre ensemble de réformes mises en place cette fois par le Parti québécois qui assumera le pouvoir durant huit ans.
Le 14 novembre 1976, un jour avant l’élection à l’Assemblée nationale du Québec, René Lévesque prépare deux discours pour s’adresser aux Québécois.
Le premier discours doit être lu en cas de «victoire morale», c’est-à-dire si une quinzaine de députés péquistes sont élus à l’Assemblée nationale. Le second est prévu en cas d’élection de trente députés ou plus.
Le 15 novembre, soir de l’élection, à 22 h, René Lévesque doit improviser un troisième texte. En effet, le Parti Québécois obtient la majorité absolue des sièges à l’Assemblée nationale :
«Nous ne sommes pas un petit peuple. Nous sommes peut-être quelque chose comme un grand peuple. Jamais de ma vie j’ai pensé que je pourrais être aussi fier d’être québécois».
Le résultat final du vote donna 71 sièges au Parti Québécois, 26 aux libéraux et 11 à l’Union nationale de Rodrigue Biron.
La campagne électorale du Parti québécois était axée davantage sur la nécessité d’un «vrai gouvernement», plutôt que centrée sur la question de la souveraineté.
Cependant, cette date marque une nouvelle étape dans la vie du Québec. En effet, dès les premiers jours de son mandat, le gouvernement péquiste cherche à concrétiser, en augmentant la responsabilité de l’État, le programme du parti et l’État et les syndicats deviennent des partenaires sociaux. L’ensemble des réformes se fait sur fond de concertation et consultation…
Toutefois, l’échec du référendum de 1980, la crise de l’énergie et la dépression économique qui suivent auront pour conséquence une profonde restructuration de plusieurs domaines d’activités et entraîneront une mutation socioculturelle d’importance.
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