Éducation au Québec au XIXe siècle

Éducation au Québec au XIXe siècle

La situation dans le domaine de l’éducation, dans le Bas-Canada, était plutôt catastrophique jusqu’au milieu du XIXe  siècle. En effet, l’Église guidée par les craintes du clergé, bloquait systématiquement toute reforme qui risquerait de lui en faire perdre le monopole sur les âmes.

Seulement 3% environ des enfants âgés entre cinq et quatorze ans étaient inscrits dans 800 établissements scolaires du pays.

Il a eu pourtant plusieurs tentatives infructueuses de créer un système d’écoles primaires efficace, et ça malgré les craintes du clergé. Finalement, en 1841, la loi de l’Instruction publique a été adoptée. Conformément à la loi, un surintendant était nommé, des commissions scolaires étaient créées et des écoles étaient construites grâce aux subventions gouvernementales.

La situation s’améliore à partir de la Confédération canadienne en 1867. Désormais, les provinces ont la pleine responsabilité en matière d’éducation.

Parallèlement au réseau public d’enseignement se développe le réseau de collèges classiques rattachés aux communautés religieuses œuvrant dans le Bas-Canada et développant l’éducation au Québec.

Fondé en 1821, l’Université McGill, première université à Montréal, institution protestante, dispense un enseignement en anglais et le 8 décembre 1852, une première université catholique française s’ouvre à Québec: l’Université Laval, inaugurée grâce à une charte, octroyée par la reine Victoria.

Étant donné que seule une institution protestante anglaise est en activité et qu’elle attire la plupart des étudiants canadiens-français, Mgr Bourget envisage la création d’une université catholique francophone à Montréal. Mais le Vatican rejette le projet de l’archevêque de Montréal. Au fait, l’Université Laval combat farouchement le projet, parce que cette université veux maintenir son exclusivité. Une guerre sans merci commence alors entre monseigneur Bourget et monseigneur Elzéar-Alexandre Taschereau. Ils sont respectivement archevêque de Québec et recteur de l’Université Laval. C’est en 1876 que Rome décide d’ouvrir à Montréal une annexe de l’Université Laval. Toutefois, cette décision est loin de faire l’unanimité.

En 1868, le premier ministre de la province de Québec, Pierre-Joseph-Olivier Chauveau, qui avait été surintendant de l’instruction publique pendant douze ans, crée le ministre de l’Instruction publique pour reconstruire l’éducation au Québec. Il introduit le principe de la confessionnalité dans le système d’enseignement. Les conservateurs ne tardent pas à réagir contre pareilles réformes.

En 1875 donc, avec la bénédiction de l’Église, on supprime le ministère de l’Instruction publique. Alors, on confie toute responsabilité en matière d’enseignement aux deux comités confessionnels du Conseil de l’instruction publique. Même les réformes du premier ministre Honoré Mercier qui visent à rendre l’instruction obligatoire, se buttent à la réaction négative ecclésiastique.

Éducation au Québec : école de rang
Éducation : École de rang. Une école canadienne typique au XIXe siècle, reconstitution du Musée des civilisations. Photo pour le texte Éducation au Québec : © Histoire-du-Québec.ca.

Voir aussi sur le thème la réorganisation du système de l’instruction publique et de l’enseignement ; écoles, universités, ordres religieux  :

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