L’éducation et les soins aux malades en Nouvelle-France
En France, au XVIIe siècle, l’éducation et les soins aux malades sont généralement sous la responsabilité des communautés religieuses. En Nouvelle-France, ces services sont aussi offerts par des groupes de religieux.
Dès son arrivée, la Compagnie de Jésus construit de petites écoles pour assurer l’éducation des jeunes colons français et des Amérindiens convertis. En 1635, les Jésuites fondent à Québec le Collège des Jésuites, le premier établissement d’enseignement pour garçons en Nouvelle-France.
En 1639, deux communautés religieuses féminines viennent à leur tour s’installer en Nouvelle-France : les Ursulines et les Augustines. À Québec, les Ursulines sous la direction de Marie de l’Incarnation font construire un couvent qui sert également d’école pour les filles. La même année, des Augustines qui portent aussi le nom d’Hospitalières créent l’Hôtel-Dieu de Québec, le premier hôpital de la colonie.
La vie religieuse dans la colonie
La religion joue un rôle important dans la vie de la colonie. En tant que gardiens de la morale et des valeurs chrétiennes, les membres des communautés religieuses encadrent la vie spirituelle et sociale des colon. Dès leur arrivée, ils construisent de petites chapelles puis des églises pour y célébrer les rites catholiques, comme les messes, les baptêmes, les mariages et les enterrements. Dans les seigneuries de Québec et de Trois-Rivières, l’église occupe une place centrale, car elle c’est à la fois un lieu de prière, de rencontre et de rassemblement.
L’arrivée des trois Ursulines et de trois hospitalières à Québec. À leur arrivée, les Ursulines et les hospitalières sont accueillies par le gouverneur Montmagny qui fait tirer des coups de canon en leur honneur. Marie de l’incarnation, née Marie Guyart (1599-1672), est l’une des trois Ursulines qui débarquent à Québec en 1639. La même année, elle fonde le monastère des Ursulines.
Éducation : action d’instruire, de former une personne grâce à l’enseignement de connaissances et des valeurs utiles pour la vie en société.
Nous avons francisé plusieurs filles sauvages tant huronnes qu’Algonquiennes, que nous avons ensuite mariées à des Français, qui font fort bonne ménage. Sa majesté désire qui l’on francise ainsi peu à peu tous les sauvages, afin d’en faire un peuple poli. (Marie de l’Incarnation, 1668).
(Franciser : faire adopter un groupe les valeurs chrétiennes et le mode de vie des Français. Source : l’histoire à travers le document. Québec – Canada. École nouvelle, page 22.)