Édifice Jean-Antoine-Panet du Parlement du Québec
Adresse de l’édifice Jean-Antoine-Panet : 1020, rue des Parlementaires, vis-à-vis des édifices Pamphile-Le May et Honoré-Mercier.
Cet immeuble, nommé en l’honneur du premier orateur de la Chambre de l’Assemblée du Bas-Canada, regroupe les services administratives du complexe du Parlement du Québec, notamment les services chargés de soutenir le travail des élus dans l’exercice de leurs fonctions.
L’édifice Jean-Antoine-Panet a été construit en 1931-1932 pour abriter le ministère de l’Agriculture. C’est au début des années 1980 qu’il a été choisi pour accueillir certains des bureaux administratifs. Longtemps connu comme l’édifice D, il est la première construction en hauteur de la colline parlementaire. Il fut un temps où chaque édifice de la colline était désigné par une lettre. Le « A » avait été attribué à l’Hôtel du Parlement.
Lorsque le gouvernement termine la construction de l’édifice Honoré-Mercier, en 1922, il ne dispose plus d’espace pour de futures constructions. Il fait alors l’acquisition des terrains compris entre l’actuel boulevard René-Lévesque, la rue des Parlementaires et les rues Saint-Amable et Louis-Alexandre-Taschereau. Le gouvernement Louis-Alexandre-Taschereau projette de construire trois vastes édifices gouvernementaux et c’est en 1931-1932 donc que l’édifice D (aujourd’hui édifice Jean-Antoine-Panet) est érigé pour loger le ministère de l’Agriculture et de la Colonisation.
Ce sont les architectes Auger, Beaulé et Morissette qui ont dressé les plans de cet édifice. Ces architectes, tout en ne voulant pas trop se distancier du style de l’Hôtel du Parlement voisin, conçoivent un édifice d’une architecture de style Beaux-Arts, à la fois moderne et fonctionnel, doté d’une structure de béton.
Le bâtiment est revêtu de pierres à refends et on a utilisé le granit gris de Scotstown pour les deux premiers étages de l’édifice ainsi que pour ses colonnes et chapiteaux, et pour le parapet décoré de deux vases d’amortissement. Les cinq étages supérieurs sont habillés d’un appareil à refends formé de longues pierres de calcaire de Saint-Marc-des-Carrières.
Cet imposant édifice marque, selon l’historien de l’architecture Luc Noppen, la volonté du gouvernement Taschereau « de redessiner l’image publique de l’État ». Le style Beaux-Arts adopté se distingue du style « château » alors en vogue à Québec.
Le réaménagement intérieur de l’édifice Jean-Antoine-Panet a été réalisé au début du XXIe siècle par une équipe d’architectes québécois.
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